Cette citation d'Hörer des Wortes : "seul celui qui ne connaît pas encore la réponse et qui confesse son non savoir est réellement ouvert à la possibilité d'une libre auto-manifestation de la part du Dieu libre et personnel" (HW 94) fait raisonner en moi ce que J. Ratzinger disait lors de l'oraison funèbre de Balthasar. Le non savoir, la kénose de l'homme et de Dieu, c'est cela le coeur de la "théologie agenouillée". Un abaissement du fini qui laisse place à l'au-delà de tout pour reprendre l'hymne attribué à saint Grégoire de Naziance...
Il y a rencontre de deux libertés. "Celle de Dieu (le libre inconnu) et celle de l'homme (le libre écoutant) de se rencontrer. Leur rencontre se déroule sur la scène de l'histoire que Rahner définit comme le "lieu ou retentit le message libre". (1) Et pour moi, le noeud de l'histoire du salut se joue dans cette rencontre "amoureuse".
"Le philosophe peut être comparé à Jean Baptiste, qui n'est pas digne de dénouer les sandales du théologien mais permet de préparer ses chemins. Et le théologien n'est lui-même qu'un va nu-pieds intellectuel..." (2)
Puisse toute recherche théologique rester habitée de cette dimension face au mystère.
(1) ibid p. 80
(2) ibid p.82
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