Il faut concevoir le péché, non comme une sanction, mais comme la conséquence du cadeau de notre liberté. Pour Balthasar, il faut concevoir ainsi le péché originel dans une perspective dialectique". Pour lui, "dans ce cadre au lieu de nous plaindre de la déchirure qui traverse la nature humaine ou de nous révolter à ce sujet (...) nous avons le droit et même le devoir d'être reconnaissants envers Dieu de ce qu'existe cette solidarité des hommes dans leur destin face à l'absolu. C'est en effet la perte de la justice qui orientait l'homme vers Dieu et sa grâce et qui l'a poussé à nous révèler une forme encore plus profonde et plus émouvante de son amour. Il a voulu nous montrer par là jusqu'à quels abîmes cet amour à décider de descendre, quand il s'est proposé une fois pour toutes à ses créatures (...) sans doute Dieu réclame plus à l'homme soumis au péché, la conversion est plus exigeante et la pédagogie plus austère (...) mais c'est une exigence de l'amour absolu" (1) Je compléterai en disant que c'est le prix à payer pour notre liberté véritable. Nous ne sommes pas dans une autonomie protégée qui nous conduit au bonheur mais bien sur les pentes escarpées d'une montagne au relief difficile et notre joie sera plus grande quand au delà du chemin parcouru nous verrons la gloire de Dieu dans sa totalité
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p.169
Balises : Liberté Balthasar
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