Voilà que je fais toutes choses nouvelles Ap 21,5 "Cela ne signifie pas voilà que je fais du tout nouveau, mais bien : voici que je refonds à neuf tout ce qui est." (1)
Toute tentative (...) tout effort tenté par les religions extra-bibliques pour briser les structures contraignant l'existence terrestre, ne pouvait, si on les pousse à la dernière logique, qu'aboutir à une auto-dissolution de l'humain. Ni la faute, ni la souffrance ne peuvent, pour l'existence prise en son ensemble être éliminés, quelle que soit la façon dont on s'y prenne". En ce sens, pour Baltasar, "tous les projets conçus effectivement en vue d'une auto-rédemption ne pouvait consciemment ou non qu'enfoncer l'homme plus profondément dans la faute. Au lieu de cela, c'est un pathos tout autre qui doit intervenir dans le drame, celui de Dieu qui lui-même entre en scène (...). Et pour lui, c'est ainsi que la "finitude et la mort sont transcendés d'une manière inimaginable".
D'une certaine manière, c'est la faillite de la gnose, de toute tentative humaine d'auto-résolution du monde qui s'effondre. Et dans la toute faiblesse de Dieu, apparaît en filigrane, la faiblesse véritable de l'homme, non pas comme une violence à sa liberté, mais comme la tendre démonstration qu'il n'est rien sans la grâce...
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p.178
(2) ibid, p. 179
Voir sur ce thème : Souffrance Balthasar
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