En mettant en parallèle la table de la parole et la table du pain, Dei Verbum introduisait déjà (DV §21) une notion très novatrice, où l'Ecriture est "livrée pour nous". On retrouve ce que Soloviev appelait la kénose de l'Ecriture, cette Parole qui se donne non pas comme toute puissante, mais se livre à travers la rédaction des hommes, qui s'effacer dans la stéréophonie d'un livre aux accents multiples, toute faiblesse de Dieu que l'on ne découvre qu'en sortant de ses certitudes. Le don de la Parole est comme le don du Corps, il est livré pour nous dans la toute faiblesse d'un texte aux couleurs multiples.
De ce fait, nous sommes appelés à une écoute mutuelle et bienveillante, une recherche commune, tout en conservant la rigueur du texte et attachant une importance particulière à son interprétation dans le respect de la Tradition vivante de l'Eglise.
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