05 février 2007

Lecture spirituelle

La lecture spirituelle n'est pas une méthode (…). Elle affirme l'insuffisance des méthodes et relativise la méthode quand celle-ci faisant de l'Ecriture sa propre justification, fait d'elle-même un absolu en s'érigeant en idole". (1) D'une certaine manière, Enzo Bianchi nous invite ici à une intelligence globale, dont nous ne sommes pas les maîtres. Pour lui, c'est l'Esprit seul qui est l'herméneute, l'interprète de la Parole, nous n'en percevons que des bribes et n'en possédons pas toutes les clés. Et c'est pourquoi, seule une relecture communautaire est "souffle", en vertu même des paroles du Christ. "Quand deux ou trois sont réunis en mon nom…". Seule la lecture communautaire donne à l'Écriture une vue "large et ouverte, des horizons larges et dégagés" (2)

Pour Bianchi "L'Esprit est exégète de la Parole et du silence du Christ (…) il conduit à la plénitude de la Vérité" (3). Il va même jusqu'à affirmer que sans le témoignage des Ecritures, l'événement pascal serait muet, il ne serait que la constatation d'un tombeau vide. (4)


(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 19
(2) ibid. p. 27, (3) p. 20, (4) p. 23

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