A quoi nous sert cette lecture si elle n'est tremplin vers l'amour. Nous pourrions nous abîmer les yeux dans l'interprétation, nous fatiguer les neurones dans les traductions et l'exégèse, s'il nous manque l'amour, "nous ne sommes que des tymbales qui résonnent" (1 Cor 13). Pour Augustin d'Hippone, l'interprétation de l'Écriture doit aboutir à une grande charité.
Saint Jérome rajoute : "Les Écritures sont utiles à ceux qui les lisent que lorsque l'on met en pratique ce que l'on lit" (1). Pour Bianchi, on ne comprend l'Ecriture qu'à mesure qu'on la vit, distinguant à ce sujet l'Inter-legere (entre les lignes) et l'Intus-legere (en profondeur), pour "aller au-delà du verset" (Lévinas) (2).
(1) Saint Jérome, In Mich, I, 2
(2) cité par Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 27
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