Un Fleuve d'amour,… Voilà l'image qui m'habite de plus en plus, comme un dévoilement soudain. Le don sans fin qui transpirait déjà dans les textes de l'Ancien Testament ( "J'ai fait sortir de lui des Fleuves" Si 24, 30), m'apparaît maintenant comme un geyser d'amour, une fontaine intarissable, jaillissant du flanc ouvert du Christ. Par cette plaie béante où l'apôtre Thomas mettra son doigt, jaillit le sang et l'eau qui ne tarît pas, la source nouvelle du Verbe, Parole vivante qui nous abreuve et que nous ne pouvons conserver. Comme la manne elle nous échappe et nous revient encore. Inépuisable et profonde comme ce fleuve jaillit du Temple. Tel Bonaventure, nous ne pouvons que remplir nos misérables jarres à cette eau, la puiser, se laisser habiter et la transmettre… Elle est le Vin nouveau, le Verbe qui se répand, inépuisable et fécond…
Pour saint Thomas ces fleuves sont en quelque sorte "le flux de l'éternelle procession selon laquelle le Fils procède du Père et le Saint-Esprit procède de manière ineffable à la fois de l'un et de l'autre. Ces fleuves restaient caché dans les vestiges des créatures et dans les énigmes des Ecritures. En s'incarnant, le Christ les a rendus manifestes"
(1) Saint Thomas, Commentaires sur les sentences.
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