Nous continuons notre cheminement à travers l’œuvre d’Hans Urs von Balthasar en abordant cette fois le troisième triptyque de sa trilogie : Theologik et en particulier son premier tome sur la Vérité du monde.
Pour lui, on découvre en effet, « dans le domaine naturel, une ampleur, une plénitude, une rareté qui permettent aussi d’apprécier pleinement le travail de la grâce : celle-ci, en effet a besoin de toute cette plénitude pour se déployer : elle la pénètre, l’informe, l’élève et la mène à son dernier achèvement. » (1). Cette malaxation de la glaise humaine, ce champ exécutoire du logos évoque pour moi ce qu’il disait plus haut, à la suite de Soloviev sur la kénose de l’Écriture. C’est dans le travail philosophique, dans la rumination de l’esprit que la théologie prend racine. Sans cela, ajoute-t-il, elle ne serait bâtie que sur « des concepts desséchés » ou se « bricolerait des bases »
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, I – Vérité du monde, Culture et Vérité, Traduction Camille Dumont, s.j., Namur 1994, Théologik – Warheit des Welt, Johannes Verlag, 1985, p. 12
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