18 avril 2016

Gn 2 et Irénée

Au delà d'un premier niveau de lecture sur le "ils feront  une seule chair" qui peut nous conduire à la contemplation de la joie de l'amour conjugal, on peut contempler un second niveau dans la naissance de l'enfant chair unique issu de deux chairs qui s'unissent. Une troisième facette de contemplation peut être trouvée dans cette ouverture de la fécondité conjugale qui en se faisant communion devient liturgie et signe sacramentel pour l'Église d'une union du Christ et de l'Église. Un dernier aspect peut être manduqué à la suite de saint Irénée dans la contemplation de l'union de la glaise et du souffle, de l'Adam et de l'esprit où‎ la chair devient éponge du souffle divin. Formée par la main de Dieu, cette glaise modelée par ses mains devient  temple et louange d'une alliance qui le dépasse et, en recevant et rejoignant le corps du Christ , "il participe à la sagesse et la la force artistique de Dieu, car la force de Dieu qui communique la vie s'achève dans la faiblesse (2 Co 12,9), c'est à dire dans la chair(1)".
Le couple saisi de cette dynamique peut alors prendre une dimension sacramentelle véritable.

(1) Irénée de Lyon, Contre les Hérésies, 2, 327 cité par Hans Urs von Balthasar, GC tome 2 p. 57

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