Dire que Jésus est le voile de Dieu, c'est ne pas comprendre l'enjeu de son humanité, de son humilité, de l'abaissement qui nous ouvre à la contemplation de "l'homme en qui Dieu resplendit". Devant la Croix au contraire le voile s'est déchiré. Dieu est là... "Dieu apparaît en l'homme-Jésus". Il est "l'homme-Dieu indivisible" (1) nous dit Balthasar, contre une idée platonisante qui verrait Jésus comme une figure incomplète réservée aux simples incapables de saisir la réalité de Dieu.
"En révélant son amour dans la chair et le sang et en les sacrifiant pour la vie du monde, Dieu s'est engagé d'une manière insurpassable et sans retour possible. Pour quiconque a pu déchiffrer l'image du Fils ensanglanté sur la Croix, la persistance de cet engagement dans l'Eucharistie (...) est. Révélation de la splendeur divine" (2)
Il nous reste à contempler cela jusqu'à ce don que Dieu nous fait de danser avec lui. En mangeant à sa table et buvant à sa coupe, nous participons à notre manière à cette inhabitation divine dans l'humanité. Plus encore, en marchant à sa suite, nous l'accompagnons sur le chemin d'Emmaüs.
(1) Hans Urs von Balthasar, op Cit GC1, p. 369
(2) ibid p. 372.
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