Le texte de Jn 2 que nous donne à contempler la liturgie d'aujourd'hui (les marchands du temple) en cette fête de la dédicace du Latran doit se contempler à l'aune de la Passion qui habite ce texte dès les premiers versets de la péricope précédente (Cana). Nous sommes au "troisième jour" et la Croix est là, bien présente dans cette eau qui va devenir le vin des noces. (1)
L'époux est là et l'heure de ses noces approchent. Il monte déjà charnellement et spirituellement à Jérusalem. Le bon vin, servi en dernier se prépare, après un long effort de Dieu vers l'homme. Le mendiant d'amour va tout donner (cf. plus haut) même son Fils.
La mère est là, au pied de la Croix et il crie d'angoisse. "Femme que me veux tu ?"
Est-ce déjà l'heure ?
Non, pas encore, mais "que ta volonté soit faite".
Allez, amis serviteurs, au puits de la rencontre, puisez l'eau vive ! (cf. Jn 4).
Remplissez les jarres, car la source est prête.
L'époux est là et l'heure de ses noces approchent. Il monte déjà charnellement et spirituellement à Jérusalem. Le bon vin, servi en dernier se prépare, après un long effort de Dieu vers l'homme. Le mendiant d'amour va tout donner (cf. plus haut) même son Fils.
La mère est là, au pied de la Croix et il crie d'angoisse. "Femme que me veux tu ?"
Est-ce déjà l'heure ?
Non, pas encore, mais "que ta volonté soit faite".
Allez, amis serviteurs, au puits de la rencontre, puisez l'eau vive ! (cf. Jn 4).
Remplissez les jarres, car la source est prête.
Dans cet axe, le zèle du Christ est à entendre à l'aune du psaume 68 (69) tout entier cité par Jean 2, 17. [Père], l'amour de ta maison est mon tourment. Outre le verset 10 cité c'est tout le psaume qui jaillit comme un cri. Face à cette plainte, la colère du Christ sur le traitement fait à la "maison du Père" semble bien légère.
Écoutons et méditons en effet le psaume, l'allusion au vinaigre, entendons le cri du Crucifié.
02 Sauve-moi, mon Dieu : les eaux montent jusqu'à ma gorge !
03 J'enfonce dans la vase du gouffre, rien qui me retienne ;
* je descends dans l'abîme des eaux, le flot m'engloutit.
04 Je m'épuise à crier, ma gorge brûle.
* Mes yeux se sont usés d'attendre mon Dieu.
03 J'enfonce dans la vase du gouffre, rien qui me retienne ;
* je descends dans l'abîme des eaux, le flot m'engloutit.
04 Je m'épuise à crier, ma gorge brûle.
* Mes yeux se sont usés d'attendre mon Dieu.
05 Plus abondants que les cheveux de ma tête, ceux qui m'en veulent sans raison ;
* ils sont nombreux, mes détracteurs, à me haïr injustement.
Moi qui n'ai rien volé, que devrai-je rendre ?
* 06 Dieu, tu connais ma folie, mes fautes sont à nu devant toi.
* ils sont nombreux, mes détracteurs, à me haïr injustement.
Moi qui n'ai rien volé, que devrai-je rendre ?
* 06 Dieu, tu connais ma folie, mes fautes sont à nu devant toi.
07 Qu'ils n'aient pas honte pour moi,
ceux qui t'espèrent, Seigneur, Dieu de l'univers ;
* qu'ils ne rougissent pas de moi, ceux qui te cherchent, Dieu d'Israël !
08 C'est pour toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage :
ceux qui t'espèrent, Seigneur, Dieu de l'univers ;
* qu'ils ne rougissent pas de moi, ceux qui te cherchent, Dieu d'Israël !
08 C'est pour toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage :
09 je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère.
10 L'amour de ta maison m'a perdu ; on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.
10 L'amour de ta maison m'a perdu ; on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.
11 Si je pleure et m'impose un jeûne, je reçois des insultes ;
12 si je revêts un habit de pénitence,
je deviens la fable des gens :
13 on parle de moi sur les places, les buveurs de vin me chansonnent.
12 si je revêts un habit de pénitence,
je deviens la fable des gens :
13 on parle de moi sur les places, les buveurs de vin me chansonnent.
14 Et moi, je te prie, Seigneur : c'est l'heure de ta grâce ;
* dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi.
15 Tire-moi de la boue, sinon je m'enfonce :
* que j'échappe à ceux qui me haïssent, à l'abîme des eaux.
* dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi.
15 Tire-moi de la boue, sinon je m'enfonce :
* que j'échappe à ceux qui me haïssent, à l'abîme des eaux.
16 Que les flots ne me submergent pas, que le gouffre ne m'avale,
* que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi.
17 Réponds-moi, Seigneur, car il est bon, ton amour ;
* dans ta grande tendresse, regarde-moi.
* que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi.
17 Réponds-moi, Seigneur, car il est bon, ton amour ;
* dans ta grande tendresse, regarde-moi.
18 Ne cache pas ton visage à ton serviteur ; je suffoque : vite, réponds-moi.
* 19 Sois proche de moi, rachète-moi, paie ma rançon à l'ennemi.
* 19 Sois proche de moi, rachète-moi, paie ma rançon à l'ennemi.
20 Toi, tu le sais, on m'insulte : je suis bafoué, déshonoré ;
* tous mes oppresseurs sont là, devant toi.
21 L'insulte m'a broyé le coeur, le mal est incurable ;
* j'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé.
* tous mes oppresseurs sont là, devant toi.
21 L'insulte m'a broyé le coeur, le mal est incurable ;
* j'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé.
22 A mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre. (...)
30 Et moi, humilié, meurtri, que ton salut, Dieu, me redresse.
31 Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce.
31 Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce.
32 Cela plaît au Seigneur plus qu'un taureau, plus qu'une bête ayant cornes et sabots.
33 Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
33 Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
34 Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les siens emprisonnés.
35 Que le ciel et la terre le célèbrent, les mers et tout leur peuplement !
35 Que le ciel et la terre le célèbrent, les mers et tout leur peuplement !
36 Car Dieu viendra sauver Sion et rebâtir les villes de Juda.
Il en fera une habitation, un héritage :
* 37 patrimoine pour les descendants de ses serviteurs, demeure pour ceux qui aiment son nom.
Il en fera une habitation, un héritage :
* 37 patrimoine pour les descendants de ses serviteurs, demeure pour ceux qui aiment son nom.
Alors la point du texte jaillit comme un chant d'espérance : " Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
Percez son sein et "et aussitôt, il en sorti[ra] du sang et de l’eau." (Jn 19, 34).
Dans cet axe les deux lectures du jour paraissent évidentes :
« J’ai vu l’eau qui jaillissait du Temple,
et tous ceux que cette eau atteignait étaient sauvés » (Antienne Vidi aquam)
« En ces jours-là, au cours d’une vision reçue du Seigneur,l’homme me fit revenir à l’entrée de la Maison, et voici : sous le seuil de la Maison,de l’eau jaillissait vers l’orient,puisque la façade de la Maison était du côté de l’orient.L’eau descendait de dessous le côté droit de la Maison, au sud de l’autel. L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l’extérieur, jusqu’à la porte qui fait face à l’orient,et là encore l’eau coulait du côté droit. Il me dit :« Cette eau coule vers la région de l’orient, elle descend dans la vallée du Jourdain,et se déverse dans la mer Morte,dont elle assainit les eaux.En tout lieu où parviendra le torrent,tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre,et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Au bord du torrent, sur les deux rives,toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront ;
leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas.Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux,car cette eau vient du sanctuaire.Les fruits seront une nourriture,et les feuilles un remède. » Ez 47, 1-2.8-9.12
leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas.Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux,car cette eau vient du sanctuaire.Les fruits seront une nourriture,et les feuilles un remède. » Ez 47, 1-2.8-9.12
"Frères,vous êtes une maison que Dieu construit.Selon la grâce que Dieu m’a donnée,moi, comme un bon architecte, j’ai posé la pierre de fondation.Un autre construit dessus.Mais que chacun prenne garde à la façon dont il contribue à la construction.La pierre de fondation, personne ne peut en poser d’autre que celle qui s’y trouve : Jésus Christ. Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu,et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le sanctuaire de Dieu,cet homme, Dieu le détruira,car le sanctuaire de Dieu est saint,et ce sanctuaire, c’est vous.– Parole du Seigneur.
(1 Co 3, 9c-11.16-17) (2)
(1) cf. mon commentaire dans "sur les pas de Jean".
(2) Source AELF
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