Un deuxième point qui mérite de s'arrêter dans l'analyse d'Etienne Grieu est ce paragraphe qui ose affirmer, à la différence de ce que pouvait dire Pierre Rabhi, interviewé ce matin sur RND, que l'Evangile passe par l'Église.
Cette affirmation ne va pas de soi. Elle est possible dans ce déplacement évoqué par Grieu à la suite de Théobald(1) dans la manière de penser la Révélation. Non pas un ensemble d'articles de foi mais une « dynamique relationnelle toujours à reprendre (...) une histoire qui se retisse et qui dans le feu de l'Esprit, projette de nouvelles lueurs sur ce qui nous a été donné par le Père » (2).
Dynamique qui avant d'être sacramentelle se tisse dans nos humanités...
« En redécouvrant l'Église comme fraternité nous sommes tout naturellement reconduits vers (...) ceux qui se tiennent au bord du monde », allusion explicite à la périphérie du pape François dans EG.
Cela nous ramène au coeur de l'alliance dans cet agenouillement de Dieu vers le monde.
Face à la tentation du repli, Grieu nous invite à une « audacieuse impertinence ». À méditer.
(1) Christoph Théobald, La réception du concile Vatican Il, Cerf, 2009
(2) Etudes n.4243 11/2017, op. Cit. p. 79
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