J'ai déjà évoqué plus haut le schéma de Christoph Théobald entre vie et sacrements. On retrouve cette tension ici(1) quand il regrette « l'effet pervers de la ritualisation systématique de la sacramentaire du fameux « Septénaire » des sept sacrements [qui] renforce la coupure entre vie quotidienne et cette sphère du sacré [et] rend possible son « exculturation » et finalement sa fragmentation et son érosion »(1). S'il souligne que l'Église a réagi « en ménageant des espaces intermédiaires entre l'existence quotidienne des femmes et des hommes et son culte sacramentel » en évoquant les sacramentaux, il me semble que l'enjeu ne se résume pas à cela, car ce n'est pas le sacré qui compte, à mon avis, mais l'humanité toute entière qu'il faut habiter et rendre signe efficace de la vie en Dieu (2).
Le travail des prêtres ouvriers avait en soi cette exigence et l'on peut regretter qu'elle n'est pas trouvé une forme qui la fasse durer. La vie professionnelle des diacres est-elle son substitut...? Diaconie transformante...
(1) Christoph Théobald, Urgences Pastorales, Paris, Bayard, 2017, p. 347
(2) cf. ma « dynamique sacramentelle »
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