« En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
Hier nous méditions sur le nom de Jésus, Dieu sauve. La tradition nous révèle bien d'autres noms, comme le souligne Grégoire de Naziance : « Jésus est Fils de l'homme, à cause d'Adam et à cause de la Vierge, dont il descend... Il est Christ, l'Oint, le Messie, à cause de sa divinité ; cette divinité est l'onction de son humanité..., présence totale de Celui qui le consacre ainsi... Il est la Voie, parce qu'il nous conduit lui-même. Il est la Porte, parce qu'il nous introduit au Royaume. Il est le Berger, parce qu'il guide son troupeau vers le pâturage et lui fait boire une eau rafraîchissante ; il lui montre la route à suivre et le défend contre les bêtes sauvages ; il ramène la brebis errante, retrouve la brebis perdue, panse la brebis blessée, garde les brebis qui sont en bonne santé et, grâce aux paroles que lui inspire son savoir de pasteur, il les rassemble dans le bercail d'en haut. » (1)
Et pourtant le titre le plus marquant est celui souligné par Jean Baptiste, car il résume et introduit à la Croix : « Il est aussi la Brebis, parce qu'il est victime. Il est l'Agneau, parce qu'il est sans défaut. ». Contempler l'agneau c'est laisser fondre en nous toute tentation de pouvoir, d'avoir et de valoir. C'est laisser résonner en nous la kénose (cf. Ph. 2) et l'abandon du Christ, entendre à nouveau le psaume 39 (40) : « tu ne voulais pas de sacrifice alors j'ai dit me voici je veux faire ta volonté”
C'est pourquoi « Il est Grand prêtre, parce qu'il offre le sacrifice. Il est Prêtre selon Melchisédech, parce qu'il est sans mère dans le ciel, sans père ici-bas, sans généalogie là-haut car, dit l'Ecriture, « qui racontera sa génération ? » Il est aussi Melchisédech, parce qu'il est Roi de Salem, Roi de la paix, Roi de la justice... Voilà les noms du Fils, Jésus Christ, « hier, aujourd'hui, toujours le même », corporellement et spirituellement, « et il le sera à jamais ». Amen.
(Références bibliques : Mt 24,27 ; Mt 1,16 ; Jn 14,6 ; Jn 10,9 ; Jn 11 ; Ps 22 ; Is 53,7 ; Jn 1,29 ; He 6,20 ; He 6,20 ; He 7,3 ; Is 53,8 ; He 7,2 ; He 13,8) (2)
(1) Saint Grégoire de Nazianze, Discours théologique 4 (trad. coll. Les Pères dans la foi, Migne 1995, p. 125 rev.), source Evangelizo
(2) ibid.
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