"Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l'a jamais vu.
Mais si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection.
Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui
et lui en nous :
il nous a donné part à son Esprit.
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous,
et nous y avons cru.
Dieu est amour :
qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui."
Il n'y a jamais pour nous de manifestation irréfutable de la présence de Dieu autre que celle de la nature ou que ce que Dieu consent à nous révéler.
Il y a par contre des bruissements et des tressaillements intérieurs. Car loin des trompettes et des cors du Sinaï, Dieu a choisi le silence du Crucifié pour clôturer sous forme d'apothéose sa pleine révélation aux hommes, ne la rappelant que par des traces et des soupirs.
Et pourtant il serait faut de dire qu'il s'est tu. Le langage de Dieu est dans la voix d'un fin silence, dans le souffle ténu de l'Esprit, dans le bruissement des feuilles de la Bible et le tressaillement de nos coeurs.
Il vient nous visiter. Il demeure en nous. Saurons-nous l'entendre, sentir ses mots enfouis au plus profond de nos coeurs ou dans le cri de nos frères.
Comme Jésus après la multiplication des pains, repartons au désert et écoutons sa voix. Alors la tempête de nos vies laissera place au silence.
« Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque
et le vent tomba ;
et en eux-mêmes
ils étaient au comble de la stupeur,
car ils n'avaient rien compris au sujet des pains :
leur cœur était endurci." (Marc 6, 50-52)
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