16 mai 2021

Eucharistie, morne plaine ? Danse 46.9

« La puissance signifiante de l'Eucharistie n'est-elle pas étouffée sous l'obligation dominicale, à tel point que de temps en temps nos dimanches ne sont qu'un rassemblement docile et sans lumière. Que faire ?

Je m'interroge. Ne serait-il pas opportun de réintroduire de temps en temps des jeûnes eucharistiques pour transformer le panurgisme dominical en un lieu de recherche de sens, d'intelligence de la foi. L'ardeur évangélique est-elle le lot des fidèles. Quand j'entends certaines histoires, je m'interroge. Où est la foi ? Quel sens ont nos messes ? Casser le rite pour en retrouver le sens profond, pour faire renaître le désir en lieu et place d'un conformisme social ?

Seul un homme vraiment libre peut être source de la lumière divine. Tout ce qui est réalisé par obligation, conformisme n'est que vide. 

Si l'on construit trop vite une représentation dramatique à partir de l'esthétique on fige en icône la figure du Christ. Or le drame eucharistique n'est pas qu'une simple représentation qui fait mémoire. Pour qu'elle devienne lieu de présence et d’agir, lieu de conversion et de vérité, il faut lui permettre d'être la conjonction d'une démarche de foi, d'une démarche communautaire, mais aussi et surtout, le lieu d'un décentrement véritable qui se fait accueil de l'Esprit, sans lequel le sacrement ne peut être. »(1)

C’est peut-être l’essence de notre marche vers la Pentecôte alors que s’élève aujourd’hui Celui qui a terminé sa dramatique terrestre, ce faisant signe efficace jusqu’au bout de l’indicible…


(1) je cite ici ce que je viens de retrouver dans mes notes de lectures de mai 2005 en pleine lecture de la Dramatique divine d’Hans Urs von Balthasar sur http://chemin.blogspot.com - cela n’a malheureusement pas perdu une ride 🙂

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