16 mai 2021

Quelle Église pour demain ? 46.3

les questions qui se posent sur rites, sacrements ou cléricalisme interpellent finalement plus généralement les formes actuelles de religiosité même si elles visent plus particulièrement le catholicisme.

1. Ces règles infantilisantes, ces rites qu’on exécute par habitude, ces eucharisties vides de profondeur, ces sacrements réservés, dépourvus du sens véritable de diaconie et de solidarité sont loin du sens même du sacrement. Tout cela nous privent finalement des quêtes plus intérieures, de ce qui est essentiel. L’important n’est pas dans le rite. L’important est finalement ailleurs, inaccessible sans le silence, seul creuset de LA rencontre. Comment donner du goût au silence ? 

2. Les rites n’ont ils pas parfois inconsciemment une fonction auto rassurante, magique dans lequel on vient se lover faute de trouver au fond de soi le Dieu qui nous attend 

3. Comment passer au stade supérieur ? Réveiller l’intelligence de la foi, sans abandonner sur le chemin tous les hommes et les femmes de bonne volonté ? 

Chemin complexe, parce que la raison a aussi ses pièges, l’auto satisfaction esthétique ou poétique ou la suffisance...l’hubris et la quête de pouvoir.

C’est peut-être là où le don et la kénose se distingue....

Peut-on déchirer le voile pour laisser apparaître le Dieu nu...

En écho avec Henry Quinson  il nous faut retrouver les fondements d’une religion adulte pour refonder une nouvelle théologie du laicat. N’est-ce pas le nouvel enjeu de la théologie d’articuler foi et raison pour une nouvelle approche pastorale...qui laisse à l’homme une nouvelle dimension - celle d’une foi adulte, solidaire, engagée et responsable.


Ce que j’écrivais sur le « reste » (billet 46.2) ne peut s’inscrire que dans cette dynamique. Non pas un enfermement sectaire, mais des outres neuves... portées par un souffle de changement, sans mépriser le passé qui nous a conduit là, mais en réinventant des chemins qui riment mieux avec une exégèse plus libérante des textes, une éthique moins moralisante, mais plus vectorielle, c’est-à-dire qui pousse à avancer, grandir,  pardonner, à la suite du Christ, dans l’élan de ce que je cherchais à traduire dans les trois tomes de ma trilogie « Humilité et miséricorde »...(1)

Dans le troisième tome, j’insistais déjà bcp sur la nécessaire kénose de l’Eglise. Je pense que cette intuition reste de plus en plus d’actualité. 


(1) cf. https://www.amazon.fr/Humilité-Miséricorde-chemin-Eglise/dp/1530914507


Cette trilogie est téléchargeable gratuitement sur Kobo/fnac

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