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La caresse de l'ange est une petite tentative d'humanisation...
A découvrir...
Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
Impossible obéissance qui ne cesse de diviser nos églises, au nom d'ego et de refus de communion. Je suis frappé par l'insistance de Madeleine à défendre justement cette obéissance, même au temps où ses choix pastoraux semblaient incompris par la hiérarchie.
Nous ne cessons de reproduire les causes et les schémas qui conduisent à la division. Espérons que le synode sur la famille conduira à la paix.
Ézékiel 37:22 "Je ferai d’eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d’Israël; ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations, et ne seront plus divisés en deux royaumes."
La théologie des signes commentée plus haut chez Jean par Balthasar, trouve ce matin, dans la contemplation d'Ézéchiel 12, 11 un ancêtre parlant. "Dis: Je suis pour vous un signe. Ce que j’ai fait, c’est ce qui leur sera fait: Ils iront en exil, en captivité." Elle rappelle la mission donnée par Dieu à Osée. "Va épouse Gomer, celle qui se prostitue".
Dieu non content de nous laisser des traces dans la nature, nous parle aussi par signes et par figures...
Cette cohérence passée, il nous appartient maintenant de la poursuivre dans nos vies. Pouvons dire à la suite de Paul : "J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi." (Gal 2, 20)
La cohérence de notre vie est elle, comme le soulignait Jacques dans l'épître d'hier dans nos actes, où, comme le suggère plutôt Paul dans notre foi ? Si l'on suit ce dernier, ce ne peut être en vérité que par l'Esprit, qui seul agit et fait que danse en nous le souffle trinitaire : "Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi?" (Ga 3, 5)...
Il précise plus loin sa pensée : "Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse". (Ga 3, 23-29)
Que sommes nous dans le plan de Dieu ? Ni des marionnettes, ni des saints. " Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!" (Ga 6, 14)
Notre cohérence, c'est ce que nous laissons faire à l'esprit, au service du Christ, lui qui a été "élevé de terre, pour attirer à lui tous les hommes.
Dans le désert de nos vies, combien de fois sommes nous désemparés par le silence apprarent de Dieu. Peut être que ce silence n'est autre que la manifestation du brouillard qui entoure notre âme. Il nous faut prendre de la distance. Écoutons saint Ambroise : "il fait encore nuit. (...) je n'ai encore rien pris. J'ai lâché le filet pendant le jour. J'attends que tu me l'ordonnes ; sur ta parole, je le lâcherai encore. La confiance en soi est vaine, mais l'humilité est fructueuse. Eux qui jusque-là n'avaient rien pris, voici que, à la voix du Seigneur, ils capturent une énorme quantité de poissons".(1)
Dans son commentaire de Luc 5, 1-11, Ambroise lâche une phrase qui m'éclaire : peut être ai-je trop confiance en moi, y compris en la pertinence de mes choix quand Dieu montre la fatuité de nos projets. Seuls compte l'abandon à la grâce... "Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux". Luc 22, 42. Ces paroles du Christ constitue le commentaire véritable de ce passage. Quelles soient prononcées devant la croix nous laisse pantois.
( 1) Saint Ambroise, commentaire de Luc IV, 71-76, SC 45 (traduction SC, cf. p. 180), source AELF
Une belle analyse de ce texte de Mathieu 25 chez saint Grégoire le grand nous interpelle sur notre tentation du paraître, du valoir.
" L'huile désigne ici l'éclat de la gloire ; les vases, ce sont nos cœurs, dans lesquels nous portons toutes nos pensées. Les vierges sages portent de l'huile dans leurs vases, parce qu'elles gardent au-dedans de leur conscience tout l'éclat de leur gloire. (...) Les vierges folles au contraire n'emportent pas d'huile avec elles, parce qu'elles ne portent pas leur gloire dans le secret de leur cœur, c'est à dire qu'elles la demandent aux louanges d'autrui. (...) Mais les lampes des vierges folles s'éteignent parce que leurs œuvres, qui du dehors paraissaient éclatantes aux yeux des hommes, ne sont plus au-dedans que ténèbres à l'arrivée du Juge ; et elles ne reçoivent de Dieu aucune récompense, ayant pour elles déjà reçu des hommes ces louanges qu'elles aimaient."
Comme souvent, c'est au fond de notre coeur que la parole tranchante vient réveiller notre conscience.
(1) Saint Grégoire le Grand, Homélies sur les évangiles, 12 ; PL 76, 1119-1120, cité par AELF