(1) Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix du 30 mars 2017
Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
05 avril 2017
Le pluralisme religieux toujours à penser
(1) Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix du 30 mars 2017
31 mars 2017
Girard et ses limites
Nous entrons au coeur de l'interpellation initiale de Geffré. Pourquoi Dieu a-til permis l'existence de plusieurs courants religieux. Quel est le sens du pluralisme de principe qui correspond à un vouloir mystérieux de Dieu concernant le destin religieux de l'humanité ?(1) Quel est le sens symbolique de la présence des trois religions monothéistes à Jérusalem. Où se situe l'appel des hommes de bonne volonté ? Quelle est la vocation universelle de l'humanité ? Comment ordonner sous se plan un véritable dialogue interreligieux dans la mouvance de l'impulsion de Vatican II ?
(1) Geffré ibid. p. 8
Religion et chaos
Nous poursuivons notre lecture de Claude Geffré et son approche pluraliste pratique du phénomène religieux. J'aime la phrase qu'il reprend de Peter Berger : "la religion est la tentative la plus audacieuse pour concevoir l'univers entier comme ayant une signification humaine"(1). On pourrait souligner son rôle sociale, éthique et raisonnable. Face au chaos, la religion apparaît comme un lieu de pacification.
Qu'apporte le christianisme dans tout cela ?
Avant d'entendre la réponse de Geffré, j'aime me poser la question.
On peut peut-être suivre à ce stade la piste de René Girard ou celle deJurgen Moltmann et voir l'échec contre la violence des hommes que constitue la faiblesse d'un Dieu crucifié.
On peut aussi rejoindre le premier post et retrouver la notion d'ouverture fissionnelle de l'homme au divin par l'interpellation kénotique du Fils.
Dans un essai de dialogue interreligieux, affirmer la suprématie du christianisme serait osé et prétentieux. Notre seule espérance est de montrer qu'en dépit de nos faiblesses et de nis erreurs, Christ est plus fort que la mort, Christ est pour nous un guide vers l'amour, Christ est chemin vers Dieu.
À méditer.
(1) Peter Berger, la religion dans la conscience moderne. Paris, centurion, 1971, p. 60, cité par Geffré, ibid. p. 22
30 mars 2017
Étymologie de religion - une quête de sens
Deux origines possibles du mot religio entraînent une différence de perspective. Selon Cicéron, il vient de legere et désigne le rassemblement d'un ensemble de cultes et de pratiques, alors que pour Tertullien, il vient de religare, "le lien de piété par lequel nous sommes reliés à Dieu, un système de reliance" et donc plus l'observance de rites mais une dépendance au divin (1). Cette différence est-elle constitutive de notre manière de vivre en Dieu. La question mérite d'être posée tant elle nous libère du rituel et nous ouvre à l'essentiel. Non d'ailleurs pour nier l'importance du rite, mais pour l'ancrer dans une profondeur et une intimité.
(1) Claude Geffré, Le christianisme comme religion de l'Évangile, Paris, Cerf, 2013, p. 18
On n'épuise pas la source
"La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de toutes parts, te tend des fruits bénis ; elle est comme ce rocher ouvert dans le désert, qui devient pour tout homme, de toutes parts, une boisson spirituelle : « Ils ont mangé un aliment spirituel, et ils ont bu un breuvage spirituel » (1Co 10,3 ; Ex 17,1s).
Que celui qui obtient en partage une de ces richesses n'aille pas croire qu'il n'y a dans la parole de Dieu que ce qu'il y trouve ; qu'il se rende compte plutôt qu'il n'a été capable d'y découvrir qu'une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, qu'il ne croie pas que celle-ci est appauvrie ; incapable d'épuiser sa richesse, qu'il rende grâces pour sa grandeur. Réjouis-toi, parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce que la richesse de la parole te dépasse.
Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de son impuissance à épuiser la source. Mieux vaut que la source apaise ta soif, plutôt que ta soif n'épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si, au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur. Rends grâces pour ce que tu as reçu et ne murmure pas pour ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton héritage.(1)
(1) Saint Ephrem, Commentaire de l'Évangile concordant, 1, 18-19 ; SC 121 (trad. SC, p. 52-53), source Évangile au quotidien.
29 mars 2017
L'œuvre et le silence
C'est ce que dit l'apôtre Paul quand il est venu annoncer Dieu aux Athéniens : « En lui nous avons la vie, le mouvement et l'être » (Ac 17,28)... En effet, nous ne sommes pas en Dieu comme sa propre substance, au sens où il est dit qu'« il a la vie en lui-même » ; mais, puisque nous sommes autre chose que lui, nous ne pouvons être en lui que parce qu'il agit ainsi : « Sa Sagesse s'étend avec force d'un bout du monde à l'autre et elle gouverne l'univers » (Sg 8,1)...
Les œuvres bonnes que Dieu a faites (Gn 1,31), nous les voyons ; son repos, nous le verrons après avoir accompli nos bonnes œuvres."(1)
22 mars 2017
La pureté du coeur - Saint Théophile d'Antioche
Mais, si tu le veux, tu peux guérir. Confie-toi au médecin et il opérera les yeux de ton âme et de ton cœur. Qui est ce médecin ? C'est Dieu, qui guérit et vivifie par le Verbe et la Sagesse. C'est par son Verbe et sa Sagesse que Dieu a fait toutes choses. Comme dit le Psaume : Le Seigneur a établi les cieux par sa Parole, et leur puissance par le Souffle de sa bouche. Cette Sagesse est souveraine. En effet : Dieu a fondé la terre par sa Sagesse ; il a disposé les cieux par son intelligence ; c'est par sa science que furent creusés les abîmes, que les nuées ont distillé la rosée.
Si tu comprends cela et si ta vie est pure, pieuse et juste, tu peux voir Dieu. Avant tout, que la foi et la crainte de Dieu entrent les premières dans ton cœur, et alors tu comprendras cela. Quand tu auras dépouillé la condition mortelle et revêtu l'immortalité, alors tu verras Dieu selon ton mérite. C'est ce Dieu qui ressuscitera ta chair immortelle, en même temps que ton âme. Et alors, devenu immortel, tu verras le Dieu immortel, à condition d'avoir cru en lui maintenant."(1)
Puis entrez dans l'oraison finale :
Qui peut saisir le langage des étoiles, Stance
qui peut surprendre la musique des âmes,
qui saura d'un coeur assez libre
connaître la Parole de la vie ?
R/Celui que ton Esprit habite, Seigneur,
accueille les secrets du Père.
Heureux l'homme dont le regard
traverse l'invisible
pour chercher ton visage.
Heureux l'homme dont l'esprit
découvre la sagesse
dans la folie de la croix.
(1) SAINT THEOPHILE D'ANTIOCHE lettre à Autolycus, source AELF
18 mars 2017
Politique et théologie dans le dialogue islamo-chrétien
C'est en écho que je retrouve avec plaisir la question soulevée par saint Justin dans son Apologie 8, 3(2) des sperma tou logou (semences du Verbe) qui nous ouvrent à une réflexion ouverte et humble sur les pas de Dieu en l'homme(3).
(1) in Perspectives et Réflexions, n•4 - 2016, op. Cit p. 45. Traduction d'un article paru en langue arabe par Antoine Fleyfel et Sophie Cherrier.
(2) Justin, œuvres complètes Paris Brepols 1994 p. 330
(3) Justin est cité dans l'article suivant de Charbel Maalouf, La philosophie grecque et la théologie patristique entre le refus, la confrontation et le dialogue in Perspectives et Réflexion p. 63
Platon et les Pères
Intéressante analyse de Charbel Maalouf sur la lecture de Platon par les pères de l'Église(1). Il y fait allusion à l'article de R. Arnou(2) qui note la difficulté d'une analyse objective des rapports entre platonisme et théologie aux premiers siècles (qu'il s'agisse de Platon ou de ses dérivés comme Philon, Plutarque et Plotin...).
L'éclectisme est pour lui développé, comme le syncrétisme religieux. Faut-il sans méfier. L'idée de Justin déjà citée plus haut des "semences du verbe" est là pour nous rappeler que Dieu prend des voies diverses pour nous ramener à lui.
Justin, poursuit-il, souligne que les révélations païennes sont partielles et que nous seuls avons eu la plénitude : "Tout le Verbe dans le Christ" (3)
Là où les choses deviennent intéressantes, c'est quand Maalouf fait entrer la critique d'Harnaak et sa thèse historico-critique sur la perversion grecque du christianisme en particulier chez Grégoire de Nysse, avant de souligner, à l'inverse l'apport du Capadocien sur une lecture dépouillée de la philosophie grecque. N'est-ce pas la l'enjeu : une interpellation du monde et un "travail de retranchement pour retrouver le fruit positif de la philosophie" (4)
Un travail qui est celui d'un véritable dialogue...
(1) Perspectives et réflexions, op. Cit p. 61
(2) R. Arnou, Platonisme des Pères, Dictionnaire de théologie catholique Paris Letouzey et Ané, t. XII col. 2259
(3) Apologie 10, op. Cit. p. 331
(4) Charbel Maalouf ibid p. 71
16 mars 2017
La crainte de Dieu - Saint Hilaire
La vraie crainte de Dieu
Heureux serons ceux qui craignent le Seigneur, qui marchent sur ses chemins. Toutes les fois que l'on parle de la crainte du Seigneur dans les Écritures, il faut remarquer qu'elle n'est jamais présentée seule, comme si elle suffisait à la perfection de notre foi ; on lui préfère ou on lui substitue quantité de choses qui font comprendre quelle est la nature et la perfection de cette crainte du Seigneur. Nous connaissons par là ce que dit Salomon dans les Proverbes : Si tu demandes la sagesse, si tu appelles l'intelligence, si tu la cherches comme l'argent et si tu creuses comme un chercheur de trésor, alors tu comprendras la crainte du Seigneur.Nous voyons ainsi à travers quelles étapes on parvient à la crainte du Seigneur. D'abord, il faut demander la sagesse, consacrer tous ses efforts à comprendre la parole de Dieu, rechercher et approfondir dans la sagesse ; et c'est après que l'on comprendra la crainte du Seigneur. Or, dans l'opinion commune des hommes, on ne comprend pas ainsi la crainte.La crainte est l'effroi de la faiblesse humaine qui redoute de souffrir des accidents dont elle ne veut pas. Elle naît et elle s'ébranle en nous du fait de la culpabilité de notre conscience, du droit d'un plus puissant, de l'assaut d'un ennemi mieux armé, d'une cause de maladie, de la rencontre d'une bête sauvage, bref la crainte naît de tout ce qui peut nous apporter de la souffrance. Une telle crainte ne s'enseigne donc pas : elle naît naturellement de notre faiblesse. Nous n'apprenons pas quels sont les maux à craindre, mais d'eux-mêmes ces maux nous inspirent de la crainte.Au contraire, au sujet de la crainte du Seigneur, il est écrit ceci : Venez, mes fils, écoutez-moi : la crainte du Seigneur, je vous l'enseignerai. Il faut donc apprendre la crainte de Dieu, puisqu'elle est enseignée. En effet, elle n'est pas dans la terreur, elle est dans la logique de l'enseignement. Elle ne vient pas du tremblement de la nature, mais de l'observance du précepte ; elle doit commencer par l'activité d'une vie innocente et par la connaissance de la vérité.Pour nous, la crainte de Dieu est tout entière dans l'amour, et la charité parfaite mène à son achèvement la peur qui est en elle. La fonction propre de notre amour envers lui est de se soumettre aux avertissements, d'obéir aux décisions, de se fier aux promesses. Écoutons donc l'Écriture, qui nous dit : Et maintenant, lsraël, qu'est-ce que le Seigneur te demande ? Sinon que tu craignes le Seigneur ton Dieu, que tu marches sur tous ses chemins, que tu l'aimes et que tu observes, de tout ton cœur et de toute ton âme, les commandements qu'il t'a donnés pour ton bonheur.Nombreux sont les chemins du Seigneur, bien qu'il soit lui-même le chemin. Mais lorsqu'il parle de lui-même, il se nomme le chemin et il en montre la raison lorsqu'il dit : Personne ne va vers le Père sans passer par moi. Il faut donc interroger beaucoup de chemins et nous devons en fouler beaucoup pour trouver le seul qui soit bon ; c'est-à- dire que nous trouverons l'unique chemin de la vie éternelle en traversant la doctrine de chemins nombreux. Car il y a des chemins dans la Loi, des chemins chez les prophètes, des chemins dans les évangiles, des chemins chez les Apôtres ; il y a aussi des chemins dans toutes les actions qui accomplissent les commandements, et c'est en les prenant que ceux qui marchent dans la crainte de Dieu trouvent le bonheur. (1)
A méditer.
( 1) COMMENTAIRE DE SAINT HILAIRE SUR LE PSAUME 127, source AELF
07 mars 2017
Le trépied des oeuvres
Donc la prière, la miséricorde, le jeûne doivent former un seul parrainage pour nous recommander à Dieu, doivent former un seul plaidoyer, une seule prière en notre faveur sous cette triple forme."(1)
03 mars 2017
Le trépied eucharistique
Plus qu'une question de définition, c'est l'aspect synthétique qui me semble ici intéressante.
Je découvre en même temps que mon insistance habituelle sur l'unique sacrifice du Christ est de fait trop protestante, car elle fait obstacle à la contemplation de la venue du Christ en moi, à travers le saint sacrifice de la messe.
Le trépied eucharistique est alors ici intéressant à plusieurs titres. Il me faut ensuite reconnaître que "les cérémonies, les bénédictions mystiques, les lumières et les encensements (...) soulignent la majesté d'un si grand sacrifice et [que] les esprits des fidèles seraient stimulés, par le moyen de ces signes visibles de religion et de piété, à la contemplation des choses les plus hautes qui sont cachées dans ce sacrifice(2)"
Si j'ai du mal avec l'ostentation, je dois peut-être encore me convertir pour accepter qu'il y a là une nécessaire mise à distance entre mon moi trop présent et ce Dieu qui vient à nous.
À méditer...
(1) O'Mallley, Trente, ibid. p. 234
(2) Concile de Trente p. 1493, cité par O'Malley p. 235
25 février 2017
Silence de Martin Scorcese -2
Après avoir lu plusieurs articles sur le sujet, dont celui de Gael Giraud dans la Croix et celui déjà cité, j'ai pris le temps d'aller voir le film. Quelques remarques :
- une analyse fine de la question de la miséricorde pour les faibles,
- un questionnement intérieur sur la foi dans l'adversité qui nous interpelle,
- une contemplation de la foi populaire qui n'est pas sans écho avec les interpellations de notre pape
- un film qui pose question
Je le conseille
24 février 2017
Le côté ouvert
23 février 2017
La dynamique de l'éternité
C'est probablement en écho avec mon travail de recherche sur la "dynamique sacramentelle" que je trouve cette citation interpellante. Car il y a la pour moi une notion de continuité à travailler.
(1) Vivre sa mort en chrétien, Lessius, cité par David Roure, La Croix du 23/2/2017
22 février 2017
Silence de Scorcese - une théologie de la faiblesse
Etudes, n. 4235 p. 77ss
Le christianisme n'est pas une religion
Telle est l'exigence spécifique du christianisme, "critique radicale du pouvoir (...) d'un Dieu pouvoir" (1)
Je retrouve la des idées défendues dans "Dieu de faiblesse" et plus récemment dans "Dieu n'est pas violent".
(1) Etudes, n. 4235, p. 56
21 février 2017
Quand l'Incréé fait l'imparfait
Saint Irénée, donné aujourd'hui en commentaire de l’Évangile me conduit à cette nuance : "Dieu n'aurait-il pas pu faire l'homme parfait dès le commencement ? Pour Dieu, qui est depuis toujours identique à Lui-même et qui est incréé, tout est possible. Mais les êtres créés, parce que leur existence a commencé après la sienne, sont nécessairement inférieurs à Celui qui les a faits... Créés, ils ne sont donc pas parfaits ; venant d'être mis au monde, ils sont de petits enfants, et comme des petits enfants, ils ne sont ni accoutumés ni exercés à la conduite parfaite... Dieu donc pouvait donner dès le commencement la perfection à l'homme ; mais l'homme était incapable de la recevoir, car il n'était qu'un petit enfant." (1) Il lui faut donc quelque chose de plus et ce plus est la grâce qui se révèle en Jésus Christ.
(1) Irénée de Lyon, Contre les hérésies, IV 38, 1-2
16 février 2017
Le chemin de la grâce - Concile de Trente
On pense en écho au "tout est grâce" de Bernanos, mais aussi à ce que je tente de décrire maladroitement dans "La dynamique sacramentelle" en contemplant le chemin de Dieu en l'homme, au delà et en dépit de ses adhérences.
O'Malley précise : "si la foi était au commencement de la justification, ce n'est pas par la foi seule que celle-ci s'accomplissait, mais par la foi conjointe à l'espérance et à la charité, ce qui rendait efficace en vue du salut la coopération à la grâce" (2)
(1) op. Cit p. 142
(2) p. 144
15 février 2017
Le double aveuglement
13 février 2017
Entre dans ta chambre
(1) François Cassingena-Trévédy, Pour toi quand tu pries, Vie monastique, n. 37, abbaye de Bellefontaine. P. 43
10 février 2017
Tradition ou traditions
Il n'est pas étonnant que dans la foulée il rejette le terme "sources" pour défendre celui de "canaux de communication"(2), car un canal n'arrête pas de déverser le dire de Dieu sans se figer dans le dit... pour reprendre la distinction que j'apprécie chez Lévinas(3)
(1) John W. O'Malley, Le concile de Trente, ce qui s'est vraiment passé, op. Cit. p. 124
(2) ibid. p. 123
(3) sans mentionner la sourate de la Caverne...
08 février 2017
Les mistrals gagnants - Anne-Dauphine Juilland
Ces enfants ont en eux une vérité toute simple.
Dans la lignée de mes commentaires déjà postée sur les deux livres d'Anne-Dauphine Julliand, je vous invite à ce détour.
05 février 2017
Celui que Jésus aimait
Une place à prendre ? demande Claude Flipo (1). Ce n'est pas pour s'ajouter à la figure de l'évangile, explique-t-il, mais parce que le livre reste ouvert. "il faut continuer d'écrire, avec l'Esprit du Dieu vivant et sur des coeurs de chair, toutes ces choses que Jésus a faites..."
(1) p. 247
04 février 2017
Marie Madeleine et Gn2
(1) cf. Op. Cit. p. 234
03 février 2017
La grâce à bon marché - Dietrich Bonhoeffer
Dietrich Bonhoeffer nous interpelle contre cette grâce à bon marché dans des termes qui m'interpellent : "la grâce à bon marché, c'est la grâce comme marchandise à brader, le pardon au rabais" (1). Claude Flipo renchérit "la grâce à bon marché, c'est la grâce sans l'obéissance, c'est la grâce sans la croix(2)". Bonhoeffer précise "la grâce coûte cher d'abord parce qu'elle a coûté cher à Dieu, parce que Dieu n'a pas trouvé que son Fils fut trop cher pour notre vie, mais qu'il l'a donné pour nous(3)".
À contempler peut-être pas comme une opposition mais comme une tension entre Croix et miséricorde, don et réception, morale et pastorale, Baptiste et le joueur de flûte ?
(1) Dietrich Bonhoeffer, Le prix de la grâce, Paris, Delachaux et Niestlé, 1962, cité par Flipo, ibid.
(2) Claude Flipo, ibid p. 211
(3) Dietrich Bonhoeffer, ibid.
02 février 2017
Le mal chez Hannah Arendt
Après le film et le reportage diffusé sur Arte sur Hannah Arendt le même jour (à voir en replay), on ne peut que s'interroger sur toutes ces petites superficialités qui nous empêchent d'aller au dela, de retrouver notre conscience intérieure perdue. À méditer.
01 février 2017
La pastorale des deux aveugles chez Marc
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Pour vivre cet entre-deux et comprendre l'exigence que cela comporte, il faut du temps, un chemin de désert(1), "l'expérience de la fragilité humaine", le renoncement et "faire confiance à Jésus en cheminant à sa suite (2)".
(1) cf. mon travail éponyme
(2) Flipo, ibid p. 173
30 janvier 2017
Surin - la troisième voie
(1) voir à ce sujet le dernier numéro de Projet
(2) Surin cité par Flipo, ibid. p. 166
28 janvier 2017
La barque de Solwenn - réédition
une nouvelle édition numérique de ma trilogie "Le chant du large", un roman sur l'amour, la souffrance et l'espérance :
1) La barque de Solwenn (en téléchargement gratuit)
2) Maria et Elena
3) Le sourire de Nolwenn
Un roman qui se nourrit de mes recherches pastorales.
Le chant du large (texte intégral) est aussi disponible en version papier sur Amazon.fr, sous ce lien.
27 janvier 2017
Mère Térésa et l'Église
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Heureux celui qui reconnaît sa "docte ignorance", disait hier mon curé...
Bienheureuse humilité...
Chemin inaccessible à l'homme, mais grâce donnée par Dieu ?
(1) Claude Flipo, ibid. p. 117-8
25 janvier 2017
Jaïre, croire au delà de la mort
(1) Claude Flipo, Hommes et Femmes du Nouveau Testament, cinquante portraits bibliques, ibid. p. 78.
24 janvier 2017
Centre et décentrement
(1) Claude Flipo, ibid. p. 107
23 janvier 2017
La foi qui touche
Mais peut-être que je donne trop la communion en paroisse et que ces bouches ouvertes manquent de charme... :)
(1) Claude Flipo Ibid p. 174
22 janvier 2017
Va chercher ton mari - Jn 4
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(1) Claude Flipo, ibid. p. 66
21 janvier 2017
De l'Église à l'homme
On ne sait rien, à ce stade de la foi de l'homme, mais il faut goûter à ce passage de la foi des autres à sa propre espérance. "Ne regarde pas mes péchés mais la foi de ton Église". C'est bien la foi de l'Église qui nous porte jusqu'à Lui, alors même que la nôtre est encore fragile, et que notre coeur est bien pauvre en amour"(1).
(1) Claude Flipo, ibid. p. 51
20 janvier 2017
Joseph le passeur
Après celles de Zacharie, d'Elisabeth et des bergers qui entrent en résonance avec Silo le berger, ma dernière lecture pastorale, je m'arrête sur la figure de Joseph. Flipo en fait un portrait de passeur, d'écoutant du "bruit de fin silence", de lanceur qui mérite d'être contemplée dans une lectio très ignatienne.
(1) Claude Flipo, Hommes et femmes du nouveau testament, cinquante portraits bibliques, Paris, Seuil, 2006, p. 30ss.
19 janvier 2017
Le cosmos pour Aristote
(1) Hans Urs von Balthasar, GC6, p. 187
18 janvier 2017
Souffrance des enfants
On y retrouve une préoccupation longuement évoquée dans mes travaux de 2013 et 2014(2)
(1) cité dans La Croix du 7-8/1/2017
(2) Quelle espérance pour l'homme souffrant et Où es-tu mon dieu ?
17 janvier 2017
Joie céleste - Dante
(1) Hans Urs von Balthasar, GC2 p. 384
(2) Dante, Par. 24, 13, cité p. 385
(3) cf. aussi mon livre éponyme.
15 janvier 2017
Bonnes nouvelles du cosmos - Un film, un livre, une rencontre...
Elle a écrit, lettre à lettre, un livre très dense poétiquement : "Algorythme éponyme".
Voir aussi :
- La bande annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19565405&cfilm=247964.html
et sur ce film, la recension de la revue Etudes de décembre 2016...
D'après Julie Bertuccelli, réalisatrice, le DVD sort le 9 mars avec plein de bonus...
Dynamique sacramentelle 2
(1) Hans Urs von Balthasar GC2 p. 376
(2) Dante, La divine comédie, par. 18, 13-21.
14 janvier 2017
Dynamique sacramentelle chez Dante
Pourquoi parler de dynamique sacramentelle ici. Parce qu'à mon avis, le chemin "érotique" de Dante trouve ici son point culminant. C'est la direction du regard de Béatrice qui conduit Dante à la conversion et cette unité retrouvée en Christ est signe...
(1) Hans Urs von Balthasar, GC2 p.373.
13 janvier 2017
La voie ascétique - Dante
Hans Urs von Balthasar souligne que le trajet se fait de jour à la différence du chemin de saint Jean de la Croix. Mais que nous importe... Car si dans la nuit de nos jours, nous marchons vers la lumière de nos nuits, l'enjeu est ailleurs, dans ces mues successives qui nous conduisent à la voie unique, celle des pas du Christ vers le Père.
(1) Hans Urs von Balthasar, GC2, op. Cit. p. 366
(2) p. 369
12 janvier 2017
La violence n'est pas en Dieu...
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Dire que Dieu n'est pas, c'est avancer dans le mystère. C'est aussi vérifier dans nos coeurs et nos vies combien cela prend corps.
Pourquoi Pierre avait-il alors sur lui une épée ? (Jn 18, 10). Quid aussi de la fameuse colère de Dieu et du jugement dernier. Sont-ils compatibles avec l'amour de l'ennemi ? (Luc 6, 27-35 / Mat 5, 44)
Quid surtout de la violence qui monte en nous face à l'injustice, à la violence du monde, à l'islam ? Peut-on suivre le Christ les armes à la main ?
Dieu est amour, miséricorde... jusqu'où...?
Jusqu'où balayer devant notre porte avant de critiquer l'extrémisme islamique ?
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1. Chemins de miséricorde (Luc)
2. Sur les pas de Marc
3. Sur les pas de Jean
4. Chemins croisés (Matthieu)
5. Chemins d'Evangile (Recueil : 1 à 4)
6. Chemins d'Église (Actes)
7. Kénose et Diaconie (Actes et Paul)
8. NT, tome 3 (Autres lettres et Apocalypse)
10. Dieu n'est pas violent (Exode et Rois)
11. Chemins de prière (psaumes)
12. Silo le berger (Luc 2)
11 janvier 2017
Beauté infinie
(1) Hans Urs von Balthasar, GC2, p. 389
08 janvier 2017
Cana - une lecture spirituelle -Faust de Riel
Car, dans un autre passage de l'Évangile, c'est avec la musique et les danses et la robe des noces que l'on accueille le retour du fils cadet, c'est-à-dire la conversion du peuple païen.
(2) cf. Dynamique sacramentelle et Sur les pas de Jean
07 janvier 2017
Cana 2 -Saint Ephrem
Une deuxième interprétation qui n'enlève rien à la première est aussi digne d'intérêt. "Au désert, notre Seigneur a multiplié le pain, et à Cana, il a changé l'eau en vin. Il a ainsi habitué la bouche des hommes à son pain et à son vin, jusqu'au temps où il leur a donné son corps et son sang. Il leur a fait goûter un pain et un vin transitoires, pour faire grandir en eux le désir de son corps et de son sang vivifiants...
Il nous a attirés par ces choses agréables au palais, afin de nous entraîner plus encore vers ce qui vivifie pleinement nos âmes. Il a caché de la douceur dans le vin qu'il a fait, pour indiquer aux convives quel trésor incomparable est caché dans son sang vivifiant. Comme premier signe, il a donné un vin réjouissant pour les convives, afin de manifester que son sang réjouirait toutes les nations. Si le vin intervient en effet dans toutes les joies de la terre, de même, toutes les vraies délivrances se rattachent au mystère de son sang. Il a donné aux convives de Cana un vin excellent qui a transformé leur esprit, pour leur faire savoir que la doctrine dont il les abreuverait transformerait leur cœur. Ce vin, qui n'était d'abord que de l'eau, a été changé dans les jarres, symbole des premiers commandements amenés par lui à la perfection. L'eau transformée, c'est la Loi menée à son accomplissement. Les invités de la noce ont bu ce qui avait été de l'eau, mais sans goûter à cette eau. De même, lorsque nous entendons les anciens commandements, nous les goûtons dans leur saveur non pas ancienne mais nouvelle." (1)
Que l'auteur de ce texte soit docteur de l'Église ajoute-t-il du crédit à sa thèse ? :)
Est-elle très différente de celle de Fauste de Riez ? Elle est en tout cas plus ancienne puisqu'Ephrem était diacre en Syrie au IVeme siècle.
Il nous faut puiser à ces deux sources comme à toutes les semences du Verbe. L'Écriture est un puits sans fond et la diversité est aussi source d'unité quand elle nous conduit à l'ultime contemplation, celle du Christ.
(1) Saint Ephrem, Commentaire de l'Évangile concordant, 12, § 1-2 ; SC 121 (trad. cf SC, p. 213)
05 janvier 2017
Diversité et unité - Augustin, Cité de Dieu
En complément d'un post récent sur ce thème je relève l'allégorie spirituelle fait par l'évêque d'Hiponne sur l'arche de Noé (quelques pages après la "couverture sacramentelle" de la nudité du patriarche par ses fils). Pour Augustin, les différentes espèces dans l'arche peuvent être considérées comme une "figure de l'Église qui pouvait être constituée de plusieurs nations" (1).
Au sens de 1 Co 12, 14, cette multitude est représentative d'une unité encore à trouver dans une barque ecclésiale encore soumise aux tempêtes et aux divisions et chemin d'une sainteté encore en marche. Elle fait écho à une barque traversée d'une ligne blanche (symbole de la persistance du péché en son sein) croisée dans une église croate dédiée aux martyrs de la guerre.
Les divisions et les différences n'ont de sens que pour nous conduire à l'unité in Christo qui ne viendra pas de nos efforts mais de notre humble capacité à être traversé par l'Esprit.
(1) Saint Augustin, La Cité de Dieu, Bourges, Éd. Gilles, 1818, p. 22
29 décembre 2016
L'Église au XVIème siècle
O'Malley évoque ainsi une réforme spontanée du clergé, surtout dans les ordres religieux.
Si je résume c'est un peu comme dire que l'église actuelle se résume aux crimes et abus de certains. La tentation de l'amalgame ignore le travail de l'Esprit dans le Corps...
Sommes-nous des pécheurs pardonnés ?
La sainteté de l'Eglise est-elle un but à atteindre ici-bas...?
La coexistence entre une Église sainte et pécheresse reste une tension. Affirmer le contraire serait présomptueux, ce que l'on ne peut plus se permettre.
(1) O'Malley, Le concile de Trente ibid. p. 57
Langue vernaculaire 2 - Concile de Trente
Souffrance - Saint Bernard
28 décembre 2016
Anima ecclesiastica
Dante a cultivé ce qu'Hans Urs von Balthasar appelle à la suite d'Origène et jusque dans les commentaires médiévaux du Cantique des Cantiques l'anima ecclesiastica, cette "âme dont l'expérience et la sensibilité, la pensée et le vouloir, se sont dilatés jusqu'à l'universalité de la Sponsa Christi, l'épouse de l'Agneau, la Jérusalem céleste, jusqu'à la communauté de tous les saints et de tous ceux qui aiment". (1)
On a là une description presque poétique de la Koinonia paulinienne, cette unité à construire en dépit de la nécessaire diversité décrite par lui en 1 Co 12, 14.
Une unité en Christ à construire.
À méditer.
(1) GC2 p. 365
Contempler la grâce - Dante
"Ouvrez vos yeux et regardez : car avant que vous fussiez elle vous aima, préparant et ordonnant votre venue". (1)
On peut contempler en écho cette phrase de Dante sur la grâce et l'idée de prédestination chez Paul (cf notamment Eph. 1, 7), non au sens d'une perte de liberté mais dans celui du rêve de Dieu pour nous. Car s'il ne veut agir contre notre liberté, on peut penser qu'il rêve sans cesse de nous voir prendre le chemin de vie qu'il trace devant nos pas.
Certes les souffrants auront du mal à entendre cela. C'est ignorer que Dieu souffre à nos côtés ou prépare pour nous le creuset d'une tendresse qui nous permettra dans ce temps ou dans l'autre de comprendre l'inacceptable.
(1) Dante, Conv. 3, 15, (Le Banquet) cité par Hans Urs von Balthasar in GC2 p. 359
24 décembre 2016
Silo, berger de Palestine - extrait 1
Extrait du conte interactif Silo le berger
"1. Silo et le vieil homme
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- Bonjour petit, tu peux me tirer de l’eau. Mes mains sont usées et le puits est profond.
Tu hésites. Tu ne connais pas l’homme. Il est habillé comme un prêtre, mais sa tunique est rapiécée. Pourtant tu te lèves, un peu malgré toi. Toi non plus, tu n’es pas riche. Et tes sandales sont usées par ces courses sans fin derrière le troupeau.
Tu lâches le seau. Il arrive au fond du puits et tu tires sur le bout de chanvre, pour qu’il se redresse et se remplisse à moitié. Et puis tu le hisses, à nouveau. Tes mains calleuses sentent les nœuds de la corde. La sueur coule sur ton front. D’un œil, tu surveilles tes brebis, qui boivent lentement. Bientôt le seau apparaît, tout près. Tu le soulèves dans un dernier effort et le présentes à l’homme.
- Comment t’appelles-tu, petit ?
- Silo, fils de Bénabath.
- C’est ton troupeau ?
- Oui, enfin, une partie. Mon père est là-haut, sur la crête.
L’homme te regarde, te dévisage. Il a une bonne tête, le regard qui pétille, au milieu de ses rides. Il ne dit rien. Puis soudain, il se met à parler.
- Je m’appelle Zacharie, dit-il, de la tribu d’Aaron. Je vais à Jérusalem, au Temple.
Tu ne réponds rien. Son regard t’intimide.
- Je vais prier le Dieu de nos pères, lui demander de nous envoyer le Messie.
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- Oui, le sauveur de notre peuple. Celui que l’on attend.
Tu restes en silence. Il te parle encore un moment, assis sur la margelle. Tu l’écoutes, tout en surveillant tes brebis. Elles semblent ragaillardies. L’homme se lève, sourit et reprend sa route. Tu rejoins ton troupeau. Le soir, tu retrouves les tiens dans le campement itinérant, installé par ta mère, Judith, et tes deux grandes sœurs, Esther et Rebecca. Le petit Tobie est là, lui aussi, dans les bras de ta sœur aînée. Il n’a que six mois, mais déjà il pousse sur ses jambes et te tend les bras. Tu l’attrapes, le fais sauter en l’air, par trois reprises. Il rit de bon cœur.
Quand le soleil s’approche des collines, tu t’empresses d’y pousser tes brebis. Quand tout va bien, l’ensemble du troupeau est réuni par Félix et Nestor les deux chiens de ton père. Tu aides à la traite, puis tu retrouves ton frère et tes sœurs, au coin du feu. Là, tu manges en silence, les yeux tournés vers le ciel qui chaque nuit s'emplit d'étoiles. Ta vie est toute simple. Pourtant, la phrase du vieux Zacharie te taraude. Un Messie ? Est-ce possible ?"
Pour en savoir plus : voir post précédent....
22 décembre 2016
Dieu Trinité - Emmanuel Durand
Gageons que son nouveau livre(1) vaut le détour.
J'aime déjà sa conclusion citée dans la Croix du 22/12 : "il faut avant tout croire, espérer, aimer, célébrer, agir et… se taire."
(1) Emmanuel Durand, Dieu Trinité. Communion et transformation, Paris, Cerf, 2016.
21 décembre 2016
Bach, échelle de larmes
À méditer
(1) Un aphorisme cité par Bruno de Cessole lors d'une conférence aux Bernardins de novembre 2016
20 décembre 2016
Le phénomène érotique - Dante
J'emprunte à Jean-Luc Marion le titre de son livre pour décrire ce que Hans Urs von Balthasar nous dit de Dante. Par l'éros de Béatrice et la notion du voile et du dévoilement, il nous prépare en effet à cette révélation du divin qui culminera dans sa Divine Comédie : "la force de persuasion de la belle femme qui nous séduit en vue du mieux et qui voile et dévoile ses charmes, mais les voile en permettant de les dévoiler" est pour Hans Urs von Balthasar le prélude chez Dante de ce "désir éternel" vu comme contradiction, impossibilité et même éthiquement une abomination.
Cependant, ajoute-il plus loin, l'éros nous purifie ainsi en nous rappelant l'humilité, (...) il nous entraîne toujours plus haut, jusqu'à cette figure ultime que Dante nous dévoilera dans la rose céleste (1).
Il y a donc là une dynamique qui n'est autre que celle de l'incarnation. En rejoignant l'homme jusque dans ses tensions charnelles, en les purifiant jusqu'à comprendre leurs limites, Dieu nous conduit à sa danse (un autre concept qui nous vient aussi de Dante).
(1) GC2 p. 359
18 décembre 2016
Moise et la captation de Dieu
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Ce que je commente dans mon livre à la suite de certains exégètes sur le quiproquo d'Exode 33, aboutit finalement, à la lecture de Hans Urs von Balthasar, à une question : Comment peut-on parler de Dieu ? Tout cela n'est-il pas une mise en exergue de nos propres désirs de mettre Dieu en bouteille, c'est-à-dire de le faire entrer dans nos cases, comme le judaïsme a pu le faire jusqu'au déchirement du voile de Marc 15,38 et ce que nous ne cessons de faire à notre tour. Comment peut-on parler de Dieu ? Lui seul est maître de sa révélation. Et tous nos propos ne peuvent être que de la théologie négative : Dieu n'est pas....
Seul le Fils et l’Esprit dévoilent le Père...
À méditer
(2) La Gloire et La Croix, Théologie, Ancienne Alliance, p. 46
(3) ibid.