On parvient au paradoxe christologique qui, sans mélange de liberté (cf. le concile de Chalcédoine) "fait habiter la liberté infinie dans la liberté finie et permet ainsi la liberté finie de s'accomplir dans la liberté infinie, sans que ni l'un ni l'autre ne perde son identité. Tel est le point d'arrivée de la théologie dans Maxime le Confesseur qui tire les conséquences dernières des pères de l'Eglise et des impasses des hérésies. C'est en Christ que se trouve le centre du drame divin. En Christ la rencontre et la communion réciproque sans séparation (toujours selon Chalcédoine) est assurément le point culminant de la relation du fini à l'infini" (1) Si l'homme n'a accès de par nature qu'à une liberté finie, l'infini de Dieu est porté en lui... Et le Christ est la médiation véritable qui cristallise en lui la finitude de son humanité et l'ouverture transcendantale vers l'infini de Dieu. Or pour Balthasar, cela ne se fait que parce qu'en lui s'ouvre une possibilité de communion, c'est-à-dire non pas un agir qui se limite au moi mais est ouvert et offert à l'humanité toute entière.
(1) Urs von Balthasar, ibid p. 173
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