Pour Irénée, Dieu agit toujours par persuasion et jamais par contrainte (cf. IV 39,3, V 1,1, 19,1). La liberté (...) est docilité entre ses mains, (cf. IV 39, 2-3). "Par son comportement et parallèlement dans son idée de Dieu conçu comme abîme et silence, la Gnose condamne l'homme a toujours chercher sans jamais trouver (I, 1,4 III 24,2). Le Dieu chrétien est assez riche pour que même trouvé il soit éternellement recherché et constamment trouvé et donne accès à ses trésors inépuisables de vie.(1)
Cela interpelle ma propre vision du silence, déjà mise à mal par certains. Aurai-je des accents gnostiques dans ma recherche et cette mise en avant du silence de Dieu. La théorie du retrait de Dieu chez H. Jonas a donc ses limites et c'est vrai qu'à force de mettre en avant le silence de Dieu pour exalter la liberté de l'homme, on ne se trouve dans une impasse qui ne permettent plus la révélation. Le silence de Dieu n'est-il pas finalement une invention de l'homme qui refuse de voir en soi la présence et l'auto-communication du verbe. A méditer...
(1) Irénée cité par Urs von Balthasar, ibid p. 121-2
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