Doit-on préparer l'avenir ou prolonger le passé ? Comment engendrer de nouvelles personnes à l'Evangile ? Après un constat difficile sur la réalité paroissiale française les auteurs s'interrogent. Et si nous entrions dans un autre dynamisme qui ne serait plus fondé sur le seul sacrement mais sur des "cellules ecclésiales de partage d'Evangile (…) pilier et pôle structurants" (1) plus que les pratiques sacramentelles d'antan ?
On peut trouver que ces propos relèvent de l'utopie. J'ai tendance à considérer qu'il y a là cependant une direction pastorale intéressante, qui ne doit pas pour autant remettre en cause le sens même de l'eucharistie, mais ouvrir en parallèle des lieux de rencontre, d'intelligence de la foi qui permettent de faire grandir l'homme…
La pratique de la parole de Dieu aurait ainsi une autre résonance. A partir de la rencontre entre Dieu et l'homme au sein d'une alliance (2), son interprétation par l'exercice de la mémoire puis de l'écriture trouverait une autre dimension dans la lecture (3), chemin d'interpellation finale de la transmission kénotique de Dieu à l'homme : La Parole de Dieu n'est pas une parole directe, elle se fait chair pour être entendue par le cœur de l'homme.
(1) d'après Odile Ribadeau Dumas et Philippe Bacq, Une nouvelle chance pour l'Evangile, ibid p. 91-92
(2) ibid p. 93
(3) cf à ce sujet, P. Ricoeur, Mémoire, Histoire, Oubli, in la Revue Esprit, Mars Avril 2006 p. 20-29
NB : Nous commençons ici la lecture commentée d'Une nouvelle chance pour l'Evangile, vers une pastorale d'engendrement, sous la direction de Philippe Bacq, sj et Christoph Theobald, sj, Lumen Vitae, Novalis, Editions de l'Atelier, Bruxelles 2004
1 commentaire:
Merci merci merci !...
Je crois beaucoup également au partage d'Evangile, que j'ai vécu et apprécié pendant le catéchuménat.
La parole de chacun se libère et rend Jésus présent.
Bref, juste : merci ! :-)
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