Le tragique se situe dans le choix entre une mort, évènement passif que l'on fuit ou un autre hautement actif que l'homme choisit délibérément en en fixant à son gré, l'instant la manière et le pourquoi. (1)
C'est à la fois l'instant le plus humiliant, celui où l'on sombre dans la pourriture et en même temps le plus noble si l'homme le prend comme un enjeu et un accomplissement de son existence...
Il n'y a, insiste Urs von Balthasar qu'un sujet véritablement dramatique, le choix de l'homme face à la mort.
On retrouve cette interpellation soulevée par Lévinas, dans ce que Sibony interprète comme l'interpellation ultime de l'homme face à la Scène... Celle où l'on doit choisir entre vivre coupable ou mourir pour l'autre. Mais est-ce que ce choix fondamental n'est pas ce à quoi nous devons nous préparer toute une vie. Etre prêt au don, si notre don n'a que cet instant pour être valide (ce qui reste d'ailleurs une question à méditer...).
(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 310
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