"Le moi abandonné et rejeté de Dieu qui voudrait revenir à l'ordre saint, fondé en Dieu, mais se voit barrer le chemin par la faute originelle de l'existence et par la volonté qu'aveuglent les instincts ne peut que crier, dans l'angoisse et la misère, à une divinité qui n'est plus un sauveur : protège moi de moi-même " Benno von Wiese, à propos de l'Aïeule de Grillparzer dans Die Deutsche Tragödie von Lessing bis Hebbel, Leibzig p. 387
Cet appel païen peut cependant être relu, dit Urs von Balthasar, à l'aune de Jn 11,25ss : "Qui croit en moi, même s'il meure vivra..."
Et de fait, quand on s'échappe à soi-même, quand le serf-arbitre dont nous parle Luther et repris par Ricoeur dans la Philosophie de la Volonté est tel que nous perdons pied, il nous faut reconnaître ce que nous tardons toujours à admettre. Nous ne pouvons rien de nous-mêmes. Il est notre sauveur...
(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 302
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