24 juillet 2005

Je et Tu

Le Je et le Tu s'inscrit dans cette intimité véritable d'un Dieu qui n'est pas autre puisque nous sommes en lui et donc d'une relation qui ne peut être qu'un coeur à coeur.
Le Tu s'insère donc dans cette double dimension d'un Dieu proche et qui nous considère comme unique. C'est le Tu dis à Zachée dans l'"aujourd'hui, je vais habiter dans ta maison...."
Mais en même temps il s'inscrit dans la reconnaissance que cette liberté finie au sein de l'infini est une grâce, une somme de dons. Alors l'élan du coeur passe au delà de la distance, dans un dialogue véritable, à l'image de ce coeur à coeur du Fils et du Père, comme une réponse à cette invitation à participer à la symphonie des Personnes divines dans la Sainte Trinité...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
j'ajoute que les commentateurs, dont Buber lui-même me semble-t-il, considèrent que la Torah recommande effectivement à chacun de nous de laisser une place pour Dieu, comme une petite maison, un temple, à l'intérieur de soi.
Amitié juive!

Anonyme a dit…

et un dernier commentaire:
ce Je et ce Tu ne s'applique pas exclusivement au rapport que l'on peut entretenir avec Dieu, qui est l'exemple même de la relation à l'altérité radicale, selon Buber. Ce Je et ce Tu s'appliquent encore et peut-être avant tout au rapport avec l'autre homme. Pour apporter un éclaircissement sur l'unes des (quelques, pas si nombreuses!) différences entre nos deux religions, le judaisme a pour vocation première de préparer la venue de Dieu au sein même de l'humanité; la question de ce qui se passera au Ciel existe, mais reste secondaire. Et ce projet passe par la relation concrète avec le Tu-"humain". Bonne journée!

klod a dit…

Merci pour ce commentaire.
Cela fait raisonner pour moi "l'appel du visage" d'un autre juif que je porte dans mon coeur : E. Lévinas.