Je ne peux qu'amener le lecteur de ce blog à se plonger dans la lecture de ce tome de Balthasar pour comprendre toute l'argumentation de l'auteur, qu'il serait difficile de traduire en quelques mots, sans en trahir l'originalité.
Si Hans Urs von Balthasar note que la colère de Dieu, bien visible dans l'Ancien Testament n'est pas effacée des propos de la vie publique de Jésus, puisqu'elle transparait dans de multiples paraboles (vignerons, invités du repas, Lazare) ou dans des attitudes du Christ (pharisiens, figuier, marchands du temple). Ces conjonctions ne peuvent nous amener à considérer Dieu comme un pur amour éthéré, mais bien comme un infini de miséricorde mais plein aussi d'une violence contenue, violence qui résulte de l'exaspération de Dieu face aux noms des hommes. La grande difficulté est de maintenir cette tension sans laisser libre cours à une vision d'un Dieu vengeur ou sadique. La violence de Dieu est le fruit même de son amour. Mais puisqu'il est Dieu, la façon dont il contient, maîtrise cette violence, la manière dont il reste le Miséricordieux est au coeur même de sa manifestation et de sa kénose... (1)
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p.316-320
Balises : Décentrement, Balthasar
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