07 janvier 2007

La lumière...

Pour Balthasar, au bout de la mort jaillit tout à coup la lumière, "comme une première création (...) au terme de la vacuité du mal jaillit la plénitude du pardon. Mais la nuit sans fin était déjà elle même la lumière absolue (...) le pardon était donné parce que toute oeuvre possible était devenue impossible". Pour lui la colère de Dieu s'est heurtée à l'amour du Fils. Cette colère que l'homme avait soulevé par son refus est anéantie par "celui ci s'expose à la colère et la désarme, la rend sans objet". Cela ne répond pas à toute question dit Balthasar, mais pour moi cela révèle le "jeu trinitaire" qui complète à l'image d'un Dieu puissant et juste et donc susceptible de colère face à l'injustice, une autre facette de Dieu, infinie aussi, qui se manifeste dans la tendresse et l'impuissance du Fils. C'est dans cette tension que je perçois ainsi la Trinité

(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p.325

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