Si l'on poursuit dans cette analyse, la mort du Christ apparaît alors comme le point focal de la violence de l'homme, mais aussi de la violence de Dieu, au sein même de la manifestation même de Tendresse et de miséricorde. Le Christ est alors à la fois porteur de nos fautes, subissant la violence des hommes, mais aussi sacrement, signe efficace du pardon de Dieu, parce qu'acceptant, par son oui, de porter et de subir cette violence de Dieu, jusqu'à l'expérience de l'abandon. Il n'en subit pas la force comme la résultante d'un sadisme de Dieu, mais comme le signe d'un point de convergence, une hyperbole entre la rage de Dieu face au non de l'homme, dont il en subit l'expérience et dans le même temps comme signe de l'amour infini du Père qui refusant de frapper l'homme, accepte que le Christ devienne sacrement, signe du pardon de Dieu, parce que son abandon même est chemin de résurrection. On est au coeur du mystère même de la croix... (1)
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p.320-328
Balises : Décentrement Balthasar
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