31 janvier 2007

Dieu et le monde

S'il semble essentiel comme le souligne Balthasar de "considérer avec bienveillance les valeurs que l'on rencontre et montrer avec douceur qu'elles ne s'achèvent vraiment que dans le message chrétien"(1) il subsiste un risque, souligne-t-il, que le sel s'affadisse.

Si Jésus est venu dans le monde, puis s'est retiré (cf. Jn 16,28) il demeure en lui jusqu'à la fin des temps (Mt 28,20). Il subsiste donc une tension permanente qui peut éviter pour Balthasar, l'affadissement de l'Eglise par le monde. De fait, pour lui l'Eglise devrait avoir disparue depuis longtemps. Mais comme le souligne Paul, nous sommes "moribonds et pourtant nous vivons" 2 Co 6,9. Je trouve finalement resplendissante cette Eglise que l'on croit morte et qui rejaillit dans la fleur d'une âme, au milieu de nulle part.


(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p. 432ss

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