08 janvier 2007

Kénose...

Balthasar nous parle alors de ce "Le silence où le Père lui-même se retire dans l'invisible." Ce silence rappelle celui de la création, où, de la même manière, "après avoir doué ses créatures de forces fécondantes, il s'était éloigné silencieusement, ne lui parlant plus qu'à travers leur langage propre...". Pour lui, le retrait du Père s'achève et s'accomplit avec la déréliction de la croix. Mais ce silence mortel est le moment imperceptible de la génération et de la naissance de l'homme nouveau en celle qui est le sein de l'Eglise et dans la pauvreté la plus absolue de la compassion. Ce mystère est aussi pour moi, celui de Marie, cette mère qui "souffre avec" est devient en cela l'image même de l'Eglise, impuissante et aimante, image véritable de l'amour même de Dieu.
Ne peut on dire aussi que c'est la mort que Jésus donne sacramentellement aux hommes et qu'il fait fructifier en vie dans le sein de l'Eglise. Une mort qui devient signe. Si le gain de blé ne meurt, il ne portera pas de fruits...

(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p.333-5

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