L'Eglise est communio. Il ne peut y avoir d'Eucharistie sans lien ecclésial. Ce n'est pas un groupe d'amis mais une Eglise. Et c'est vrai est que nous avons souvent la tentation de dire qu'il est présent, parce que deux ou trois sont réunis en son nom. Même s'il s'agit d'une parole d'Evangile, le prendre au pied de la lettre, c'est justifier ce qui pourrait être n'importe quoi. Sa présence n'est pas de notre fait, elle dépend d'une fidélité à l'ensemble du texte, dans sa version polyphonique, dans l'héritage d'une tradition, mais aussi de réalité de nos coeurs et de notre ouverture réelle à sa présence. Dieu n'est pas ce que nous voulons qu'il soit, il est quand nous quittons nos vouloirs finis pour accueillir l'infini de sa présence.... "L'individualisation de la messe, son éloignement par rapport à l'unité du mémorial, et par là le caractère privé qu'elle a revêtu ont été un amalgame entre la messe et les honoraires,(...) la messe devient une unité privée de gens pieux (et aussi de gens qui ne le sont pas) qui y traitent avec Dieu de leurs péchés privés" (1) Ainsi l' existence chrétienne privée se retire du côté du rite, tandis que l'Eglise se maintient dans l'ordre légal. Où est alors la communio ? Même si Joseph Ratzinger décrit la situation au Moyen Age, on pourrait en tirer des parallèles sur la situation actuelle et méditer sur l'unité qui nous anime dans la fidélité à la communion apostolique.
(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 286
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