(2) Saint Grégoire le Grand, Homélies sur l'Évangile, n°2 ; PL 76, 1081 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 141 rev.) Source : evangileauquotiden.org
Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
28 mai 2015
L'essaim qui nous attaque
(2) Saint Grégoire le Grand, Homélies sur l'Évangile, n°2 ; PL 76, 1081 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 141 rev.) Source : evangileauquotiden.org
27 mai 2015
Liturgie des heures
https://itunes.apple.com/fr/app/id991620025
Une production de mon gendre en téléchargement gratuit.
23 mai 2015
À la lumière de Pâques, en chemin vers la Pentecôte
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Quel est l'enjeu : "Si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous". (Rm 8, 10-11)
"Tous ensemble ils dansent, et ils chantent : « En toi, toutes nos sources ! » nous dit le Psaume 86, 7.
L'enjeu est aussi pastorale, comme le clame Zacharie à son fils, il nous faut, à la suite du Baptiste devenir nous aussi "prophète du Très-Haut, marcher devant, à la face du Seigneur, et préparer ses chemins 77 pour donner à son peuple de connaître le salut(...) [dévoiler la] "78grâce [et] la tendresse, (...) l'amour de notre Dieu, (..) 79 pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l'ombre de la mort, [et] conduire (...) au chemin de la paix. (Luc 1, 76-78).
"Il nous a rendus participants de sa divinité et il nous incorpore tous à lui. D'ailleurs la divinité à laquelle nous participons par cette communion n'est pas divisible en parties séparées ; il s'ensuit nécessairement que nous aussi, une fois que nous avons participé à elle en vérité, nous sommes inséparables de l'Esprit unique, formant un seul corps avec le Christ." (3). Nous parvenons alors "en Christ"
(3) Syméon le Nouveau Théologien, Éthique 1, 6-8 (trad. Prière mystique, Cerf 1979, p. 75 rev.)
22 mai 2015
Jean 21 - Agape et Philia, le dernier agenouillement
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21 mai 2015
Mea culpa - suite
Cela met à mon avis en lumière la phrase de Paul : c'est quand je suis faible que je suis fort. La faiblesse de Dieu peut être un fantasme à la hauteur de ma timidité. Elle peut être aussi la révélation de ce que Varillon affirme : "seul l'amour est tout puissant". Or, à mon avis, l'amour véritable inclut une part de faiblesse, celle qui renonce à la puissance pour Autrui.
Mea culpa ?
Du désert à l'agir
(1) Kasper, La miséricorde, op. Cit. p. 140, qui cite notamment Tertullien, de la patience, 6 ; Chrysostome, commentaire de Matthieu, Homélie 18, n.3 ; et Thomas d'Aquin, S. Th. II/II. Q. 25 a. 8...
(2) cf. Kasper ibid. p. 133
20 mai 2015
Le pont des planches - Nouvelle
Mars 1944.
Une histoire d'amours impossibles à la veille de la libération.
Je vous livre ici une petite histoire au sein de cette vallée qui m'enchante et m'inspire depuis plus de 7 ans. Le pont des planches est un récit de résistance, d'honneur et de fraternité.
Contrairement aux apparences données par ce premier extrait, cette nouvelle est le début de la saga la plus "théologique" des mes "oeuvres" romanesques.
Extrait : "Quand, venant du lieu-dit Le Chêne-Simon et sortant de la grande forêt on parvient sur la route qui longe la vallée de l'Avre, le regard quitte les couleurs légères des jeunes pousses de fougères pour se perdre dans un vaste horizon de verts plus soutenus. Vers l'ouest on aperçoit les méandres de la rivière qui épousent la colline sud jusqu'à la Mulotière avant de rejoindre les contreforts du village médiéval de Tillères, son château et les restes du vieux prieuré bénédictin . Au nord, la vue plonge dans la vallée et se laisse distraire par la haute flèche de l'église d'Acon. Puis, se tournant vers l'est, il suit la route qui longe la crête.
C'est là que vers dix heures, alors que les derniers signes du brouillard qui masquaient la vallée disparaissaient en de fines volutes blanches, le cheval galopait sur la crête... Bertille se laissait entraîner dans sa course folle. Ses longs cheveux ondulaient dans le vent, masquant parfois son visage de grandes boucles noires qu'elle repoussait d'un geste. Elle était de grande
taille, avec un joli cou qui apparaissait par instant, au gré des sauts de l'animal. Si elle n'avait pas eu ce visage un peu chevalin, elle aurait pu ressembler à cette Diane chasseresse qui ornait le mur du salon, au-dessus de la grande cheminée. Elle avait néanmoins un certain charme et avait compté déjà
quelques déclarations enflammées. Pourtant, son cœur était encore libre. Aucun des prétendants ne valait pour l'instant la joie de ses courses folles dans la campagne normande. En ces temps de guerre, elle aspirait surtout à un peu de calme et d’air pur...
Au loin dans la vallée les premières pousses claires semblaient jaillir au faîte des feuillus, comme autant de promesses d'un printemps qui tardait pourtant à revenir après le long hiver qui avait enveloppé l'Avre d'un lourd manteau de neige.
Après un mois de février 1944 particulièrement sec et frais, la nature semblait exprimer au monde son désir de liberté. Un cri que tous partageaient, mais n'osait encore clamer, tant la France occupée ployait encore sous la souffrance et cette armée brutale qui lui ôtait toute joie.
Trois ans déjà qu'elle avait quitté Paris et sa vie tumultueuse pour s'enfermer dans les murs protecteurs de la grande maison bourgeoise cachée au fond des ruelles de Nonancourt. Elle s'était pliée à l'ordre paternel, sans rechigner, se contentant de goûter à la joie de se glisser à l'aube avec Nora, sa jument, sur les chemins discrets des alentours. La plupart du temps, elle grimpait sur la colline qui dominait Saint-Rémy à laquelle on accédait par une combe verdoyante. Là elle trottait dans les sous-bois, parcourait les sentiers qui la menaient jusqu'au château d'Escorpain, où elle déjeunait avec sa cousine Maëlle.
Depuis qu'en 1941, juste après son départ de Paris, son père avait réussi à rejoindre l'Angleterre, elle n'avait pas de nouvelles régulières. Allait-il survivre à cette reconquête qui s'annonçait si délicate ? Elle ne pouvait repousser la nuit des angoisses qui l'habitaient, quand elle l'imaginait à la tête d’une compagnie, se battant pour défendre sa liberté. C'était un homme doux dont la force reposait plus sur les mots que sur les armes. Pourquoi avait-il rejoint Londres ? Elle le savait proche du Général depuis qu'ils s'étaient croisés à Paris, mais cela n'expliquait pas son geste à ses yeux.
Depuis qu’il n’était plus là, l’inquiétude l’envahissait souvent. Seules la présence chaude de Nora, cette harmonie qui unit un cheval et sa cavalière lui apportaient du réconfort et guérissait partiellement la souffrance de cette absence.
Depuis la mort de sa mère, en 1938, elle avait développé pour son père un attachement presque fusionnel qui rendait sa fuite difficilement supportable.
Elle avait maintenant 25 ans... Et elle savait que tout cela ne serait que temporaire. Elle aspirait aussi à un nouveau printemps.
En ces premiers jours d'avril, les champs avaient une teinte chaude. Les sous-bois étaient couverts de campanules aux teintes violettes et les jeunes pousses de fougères surgissaient sous leurs manteaux de feuilles. Pour changer de ses paysages habituels, elle avait décidé de remonter la rivière, passer les moulins d'Islou et d'Heudez et grimper sur les hauteurs sud de la vallée
d'Acon, là où la vallée s'élargit et révèle tous ses charmes.
Elle tira sur la bride et remit Nora au pas. La jument souffla bruyamment, et un peu de vapeur d'eau s'échappa de ses flans. À l'horizon une silhouette apparut."
Cette petite nouvelle constitue en effet la nouvelle première partie d'une saga en constitution qui compte déjà 6 petits opus dont 5 déjà disponibles sur fnac.com, kobo.com , Amazon et kindle :
1. Le pont des planches
2. Le vieil homme et la perle
3. Le vieil homme et la perle (tome 2)
4. La perle
(version kindle et papier des tomes 2 à 4)
5. Le désir brisé
6. Chronique d'une fin de vie (projet, en cours d'écriture)
Rappel : mes 97 premiers titres...
19 mai 2015
La danse avec les anges
De là viennent (...) la distribution des dons spirituels (...), la danse avec les anges, la joie sans fin, la demeure en Dieu, la ressemblance avec Dieu".
À la veille de la Pentecôte, confions au Seigneur cette envie de danser. Qu'elle embrase l'Église d'un brin de folie pour son Dieu...
16 mai 2015
La prière stérile ?
14 mai 2015
Coïncidence des opposés
13 mai 2015
Suivre le Christ -2
12 mai 2015
Suivre le Christ
11 mai 2015
Du désert à l'ascension
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Il a déjà été élevé au-dessus des cieux ; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu'il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? Et il avait dit aussi : J'avais faim, et vous avez donné à manger.
Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi, sur la terre, de telle sorte que par la foi, l'espérance, la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel ? Lui, alors qu'il est là-bas, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l'amour, mais en lui." (1)
Jésus nous trace le chemin
Et nous conduit vers le matin
De sa victoire.
(...) l'amour seul est puissance,
Mystère découvert
Aux yeux de l'espérance.
Vêtu de lumière,
(...)
Dans son offrande, vers la joie,
Ses mains nous portent.
(...)
Il fait mûrir tout l'univers,
Et son Esprit, dans nos déserts,
Est source vive."
08 mai 2015
Science théologique et pastorale
04 mai 2015
Beauté et sacrifice, Gerhard Nebel
La logique sacrificielle qui peut être conçue comme un retour au moralisme froid et sec de Luther, prend néanmoins chez Nebel une touche esthétique avec l'apport du concept du Beau. Est-ce un idéalisme ? Probablement dans une logique purement humaine. Pas si l'on rejoint là ce que j'ai longuement décrit comme faisant partie de la danse trinitaire, c'est à dire si l'on contemple ce que Emmanuel Durand décrit comme le principe de la circumincession, de ce Fils qui dans l'amour répond au don que le Père a fait de lui-même par le don encore plus étonnant de sa vie même jusqu'au scandale de la croix. La beauté sort alors des canons humains pour approcher le beau véritable, celui du don.
Nebel conclut étonnamment sa contemplation par une phrase qui rejoint ma quête : "celui qui veut glorifier le Crucifié en est réduit [à défaut des styles passés et révolus] à celui du désert. L'art de révélation ne peut pas plus être restauré que l'Empire ou une cathédrale détruite" (9)
(1) Gerhard Nebel, Das Ereignis des Schoenberg, Klein, 1955, p. 19 cité par Hans Urs von Balthasar GC I, op. Cit. p. 49
(2) livre de vie, chap. 20 et 21, op. Cit.
(3) Nebel, ibid. p. 85, GC1, p. 50
(4) Le chemin du désert. A paraître.
(5) Nebel, p. 148
(6) p. 195
(7) Hans Urs von Balthasar, ibid. p. 54
(8) Nebel, ibid.
(9) ibid. p. 195-196
03 mai 2015
Où es-tu ? Postface, relire Hans Urs von Balthasar...
Et voilà que j'ouvre à nouveau le maître 10 ans après.
"Il y a des époques", écrit-il, "où l'homme (...) se sent tellement humilié (...) que la tentation s'offre à lui chaque jour de mettre en doute la dignité de l'existence et de répudier le monde qui nie et détruit son propre caractère d'image. Devoir retrouver, à partir de ce vide sans écho, l'image que l'Auteur Premier avait envisagé pour nous, cette exigence apparaît surhumaine. Peut-être, en vérité n'est elle envisageable que chrétiennement. (1)
Je crois, in fine, que l'objet de mon livre se résume de fait à cela. Le monde en soi ne peut plus voir l'Auteur Premier à l'oeuvre tant il s'est défiguré et a perdu sa trace. Trouver un chemin d'espérance devient un acte de foi. Tel est peut être l'enjeu pastoral premier de notre temps.
J'ai eu l'intuition récemment que l'une des pistes pastorales pourrait être, en "pastorale familiale de la périphérie" (mon domaine principal de recherche), de creuser chez le couple loin de l'église la contemplation de la paternité comme étincelle de révélation du projet de l'Auteur Premier sur l'humanité .
Le théologien nous conduit sur un chemin équivalent. Écoutons le encore :" ce ne serait pas la peine d'être un homme si (...) il n'y avait pas l'Unique Nécessaire, la perle irremplaçable pour l'amour de qui nous vendons tout ce que nous avons (...) au point que nous considérons tout le reste comme balayure pour acquérir l'unique (Mt 13, 46, Ph 3, 8)." (2) Balthasar parle de l'amour humain et du mariage. 50 ans plus tard, je parlerai de paternité car il semble que ce soit la cause qui demeure la plus fiable dans notre monde, le lieu où se cristallise encore une quête de sens.
(2) ibid p. 23
Beauté de Dieu, Barth 2
La voie qu'il trace entre en tension avec la question que nous ne cessons de soulever sur la souffrance. Barth ne l'ignore pas en affirmant que si "l'on cherche la beauté du Christ dans une gloire qui ne serait pas celle du Crucifié, on la cherchera toujours en vain" (2).
"La beauté de Dieu, en se révélant elle-même, englobe la mort et la vie, la crainte et la joie, ce que nous trouvons laid comme ce que nous trouvons beau". (3)
Cela rejoint ce que je lisais récemment chez Thérèse d'Avila qui insistait sur la contemplation de la Croix (4) que l'on ne peut mettre de côté.
Peut être qu'une véritable esthétique n'entre pas dans les canons de la beauté mondaine. Elle part dans cette quête "du désert" que nous cherchons à entreprendre, en quittant la douceur apparente du monde pour trouver un ailleurs, un autrement qu'être qui n'ignore ni le bien, ni la souffrance, qui trace un chemin autre, visant la joie des assoiffés de Dieu, visant cette source qui bouleverse la Samaritaine et la conduit à chanter sa joie, à courir au village (Jn 4, 29), criant un "j'ai trouvé celui que mon coeur aime" qui nous rapproche du Cantique des Cantiques.
(1) Karl Barth ibid. p. 737, cité par Hans Urs von Balthasar, GC 1, ibid. p. 45
(2) ibid.
(3) ibid. 750, GC p. 46
02 mai 2015
Beauté de Dieu, Barth, postface 2
01 mai 2015
Désert 3 - sur les pas de Thérèse
29 avril 2015
Désert - suite
9où vos pères m'ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit.
10« Quarante ans leur génération m'a déçu, +
et j'ai dit : Ce peuple a le coeur égaré,
il n'a pas connu mes chemins.
11Dans ma colère, j'en ai fait le serment :
Jamais ils n'entreront dans mon repos. »
La course sans fin - sainte Catherine de Sienne
28 avril 2015
Adoration eucharistique ?
21 avril 2015
Par lui et en lui
Belle messe dominicale à l'issue d'une retraite avant hier.
Au moment de la consécration, le prêtre nous a invité à déposer sur l'autel toutes nos offrandes.
Elles ont alors jailli de l'assemblée, offrandes et prières multiples, feu d'artifice de nos vies réunies.
Aujourd'hui, l'hymne du bréviaire (sexte) résonne comme une réponse :
Le Fils de Dieu,
les bras ouverts,
A tout saisi dans son offrande,
L'effort de l'homme et son travail,
Le poids perdu de la souffrance.
L'élan puissant de son amour
Attire à lui la terre entière,
Il fait entrer dans son repos
Le monde en marche (..)
La création devient en lui
Première étape du Royaume.
C'est aussi un peu le résumé de ce que je viens d'écrire dans "où es tu ?"
20 avril 2015
Le chemin du désert - 2
18 avril 2015
La tentation du désert
15 avril 2015
Où es-tu mon dieu ?
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Extrait : Où est Dieu ? Est-il tout-puissant ? S’il l’est, pourquoi n’agit-il pas ? Et s’il agit, comment ? L’idée d’un Dieu créateur du beau peut-elle persister alors que nous ne cessons d’être confrontés à « l’horreur du mal » ? Toutes ces questions restent de l’ordre du mystère. Ici, tout chercheur doit reconnaître à la fois son incompétence et sa révolte. Et pourtant, il serait dommage de poser la plume, tant cette question reste au cœur du refus de nos contemporains d’adhérer à toute idée de Dieu. S’ils ne peuvent tolérer que le monde ne soit pas parfait, que la création ait des « ratés » et que l’horreur reste possible, qu’elle soit liée au mal de faute (la violence des hommes) ou au mal de peine (la nature et ses dérèglements) , la place de Dieu reste en question.
Où es-tu mon Dieu ? fait suite à mon mémoire de licence : "Quelle espérance pour l'homme souffrant ?".
12 avril 2015
Sur les pas de Thérèse d'Avila - 4
(1) Pensées sur l'amour de Dieu, in La vie de sainte Thérèse d'Avila, op. Cit. p. 259
11 avril 2015
Oraison selon saint Jean de la Croix
09 avril 2015
Danse de Thérèse
(1) Ibid. p. 240
08 avril 2015
Sur les pas de Thérèse - 3
Sans commentaires...
01 avril 2015
Sur les pas de Thérèse - 2
31 mars 2015
Sur les pas de Thérèse d'Avila
26 mars 2015
Le Jésus de la danse
Hérodiens
14 mars 2015
Le doigt de Dieu
Mais si dans l'Exode 31, 18 c'est le doigt de Dieu qui grave les tables de la loi, en Jn 8, 6 Jésus "écrivait sur la terre avec le doigt".
La différence du support peut être contemplée. Trace-t-elle une autre façon de voir la loi, celle qui touche le coeur. Alors s'accomplit la prophétie d'Ezéchiel : " et j'ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair"...
13 mars 2015
Marc 12, 18-27 - Résurrection : la preuve par Jésus
(1) John P. Meier , op cit. Tome 3, p. 286 et ss.
18 Des Sadducéens, qui nient la résurrection, l'abordèrent ensuite et lui firent cette question :19 " Maître, Moïse nous a prescrit que, si un frère meurt, laissant une femme sans enfants, son frère doit prendre sa femme, et susciter des enfants à son frère.20 Or, il y avait sept frères ; le premier prit une femme, et mourut sans laisser d'enfants.21 Le second la prit ensuite, et mourut aussi sans laisser d'enfants. Il en arriva de même au troisième,22 et chacun des sept la prit, et ne laissa pas d'enfants. Après eux tous, mourut aussi la femme.23 Eh bien, dans la résurrection, lorsqu'ils seront ressuscités, duquel d'entre eux sera-t-elle la femme ? car les sept l'ont eue pour femme. "24 Jésus leur répondit : " N'êtes-vous pas dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu ?25 Car, une fois ressuscités des morts, les hommes ne prennent point de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils sont comme les anges dans le ciel.26 Et touchant la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au passage du Buisson, ce que Dieu lui dit : Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob ?27 Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes donc grandement dans l'erreur. "
10 mars 2015
Chemins croisés, une lecture de Matthieu
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Une lecture commentée de l'Évangile selon saint Matthieu qui met en perspective le travail de l'évangéliste par rapport à ses sources (Marc, la source Q, M) mais aussi effectue un travail de croisement avec d'autres textes (Luc, Jean, Paul). Elle se nourrit des recherches récentes (et notamment de l'œuvre magistrale de John P. Meier) longtemps commentée dans ce blog.
Ce travail s'inscrit dans une lecture plus globale du Nouveau Testament et suit la parution de :
- Sur les pas de Marc, une lecture simple de l'évangile selon saint Marc*
- Chemins de miséricorde (évangile selon saint Luc)*
- A genoux devant l'homme (évangile selon saint Jean)*
- Chemins d'Église (une lecture des Actes)
- Serviteur de l'homme (les lettre de Paul)
- Chemins d'Évangile (qui présente en un recueil unique l'analyse des 4 évangiles)
Ces livres sont vendus à prix coûtant sur Createspace/Amazon et disponibles pour la plupart en version epub gratuite sur lulu.com (Voir aussi le lien dans "publications"). L'auteur, apprenti-théologien (bac canonique), partage ici sa lecture cursive de l'Écriture. Il participe depuis de nombreuses années à des groupes de lecture de l'Évangile, mais se distingue surtout par une longue expérience pastorale de la « périphérie ».
05 mars 2015
Avis de recherche
03 mars 2015
Ce Dieu qui rend possible l'amour
Heureux l'homme, s'il comprend, en tout cas, qu'en lui l'amour devient possible parce que Dieu l'a déposé comme une possibilité de vie.
PS : Version éditée le 10/3 mars suite à une remarque de lecteur...
01 mars 2015
La cathédrale des souffrants
Écoutons saint Augustin : "Ce sang qui jaillit du [corps du Christ], n'est-ce pas la souffrance des martyrs, qui appartient à toute l'Église ? (1)"
ces femmes humiliées,
ces enfants que tout rejette,
ces meurtris, ces torturés,
tous ces visages bafoués :
Seigneur Jésus,
c'est toi qui me regardes. (...)
Il n'a ni beauté, ni éclat,
homme des douleurs,
rebut d'humanité.
Mais ce sont nos souffrances qu'il porte,
nos misères dont il est accablé. (2)
(1) Saint Augustin, commentaire du psaume 140
(2) Hymne du temps de carême
28 février 2015
Chemins d'Évangile - Une lecture des pastorale des quatre évangiles
Ces travaux viennent d'être complétés par une lecture cursive et synoptique de Matthieu, permettant de publier en un seul tome à prix coûtant une lecture commentée des 4 évangiles, sous le titre de "Chemins d'Évangile".
Cette initiation à la lecture des quatre évangiles (815 pages) comprend une progression. Si l'évangile de Marc n'était accompagné que de quelques notes explicatives sur certaines expressions difficiles, la lecture de Luc puis de Matthieu et Jean font l'objet de commentaires de plus en plus détaillés (analyse narrative, transverse, théologique et spirituelle) et profite notamment des apports des dernières recherches en historico-critique (à travers l'oeuvre magistrale de John P. Meier, déjà commentée dans ce blog).
Ce recueil reste disponible en quatre tomes séparés, dont :
- "Chemins de Miséricorde (Luc)",
- "Chemins croisés (Matthieu)"
- et "À genoux devant l'homme" (Évangile selon saint Jean).
Cette lecture contemplative et pastorale est un chemin pour découvrir seul ou avec d'autres les trésors de l'Évangile. Comme vous le savez, j'accompagne plusieurs groupes de lecture d'Évangile. Ce travail est surtout une longue expérience pastorale de la "périphérie". Il présente un travail de recherche personnel sur l'Ecriture qui se complète par "Chemins d'Église" (lecture commentée des Actes des apôtres) et "Serviteur de l'homme, kénose et diaconie" (une lecture des lettres attribuées à saint Paul).
Le texte, présenté en support est tiré de la version Crampon de 1910.
27 février 2015
Mortelle inquiétude pour l'homme - suite
"Le Christ nous montre le chemin de cette toute-faiblesse. C'est en cela qu'il apparaît comme le point culminant de l'Alliance de Dieu et de son peuple. Il n'est pas un Dieu qui se révèle dans la force et la puissance mais au contraire dans sa capacité à se donner, à se faire serviteur. Déjà, dans le texte du lavement des pieds, il montre un chemin nouveau. Lui le maître, le fils de Dieu, prend un linge et se fait esclave. Quel sens donner à ce geste, si ce n'est que dans cette descente de tour, Dieu nous invite à un amour plus grand ? L'humanité est appelée à suivre ce chemin. Par la transfiguration de ce désir, avec la grâce de l'Esprit Saint, cette volonté réciproque de recevoir l'autre tel qu'il est : avec ses pieds couverts de poussière et lui donner de son temps et de son énergie, pour lui signifier son amour peut devenir Sacrement. N'est-ce pas là en effet ce qu'exprime la parole échangée lors de l'échange de consentement des époux. "Je te reçois et je me donne à toi".
Suivre la vision chrétienne du mariage, c'est suivre le Christ jusque dans cet agenouillement devant l'autre. C'est s'exposer à descendre de sa toute puissance pour se faire tout amour, toute faiblesse et atteindre cette passivité active de l'amant qui ne cherche plus son intérêt. Non pas une résignation devant l'amour, une passivité qui laisse mourir ce qui n'est plus porté par le désir, un feu que l'on n'entretient pas, mais plutôt une "passivité active", un abandon qui reste dynamique, dans la mesure où l'on se fait don.Alors l'hymne de Paul aux Corinthiens peut résonner dans toute sa splendeur. "L'amour prend patience... Il ne cherche pas son intérêt." (1 Cor 13). Ce que Paul décrit là, n'est autre que cet amour du Christ, qui le soir de la Cène s'est fait serviteur. Le couple est appelé dans cette voie. " Les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle... " (Ephésiens 5). Tel est le chemin de l'alliance tracé par Dieu.
La succession des textes de l'Evangile est d'ailleurs interpellante en soi. On peut ainsi citer l'abaissement du Christ lors de son baptême (Jean 1) où il se range parmi les pécheurs. Puis vient ce "J'ai soif" (Jean 4), prononcé à cette Samaritaine, pourtant elle-même pécheresse. Dans l'épisode de la femme adultère (Jean 8), le Christ n'émet pas de jugement mais interpelle : "Que celui d'entre vous qui n'a pas péché lui jette la première pierre" (Jean 8,7). Il ne manifeste pas alors sa supériorité mais sa compassion : "Moi non plus je ne te condamne pas, Va et désormais ne pèche plus" (Jean 8,11). Ces multiples signes d'humanité et de miséricorde sont ponctués par les marques de reconnaissance des hommes, comme celui de l'aveugle né (Jean 9,38) qui précède le lavement de ses pieds par Marie de Béthanie (Jean 12,3).Ces marques d'affection sont déjà chemin dans la compréhension d'une réciprocité entre un Christ qui aime l'Eglise et une l'Eglise qui aime son Seigneur. Parce que le Christ s'est rendu proche et miséricordieux, Marie se met à ses genoux. A ce geste d'abaissement répond celui de Jésus dans le lavement des pieds des disciples. Il symbolise alors son amour pour l'Eglise tout entière. Un symbole qui précède le don total du corps sur la Croix. Ces allers retours renforcent l'accent mis dans tout l’Évangile sur ces descentes successives, ces abaissements réciproques. Cette succession donne sens au "Comme le Christ a aimé son Eglise" qui est souligné par Paul à propos de l'amour conjugal. Elle donne aussi une signification particulière au "je te reçois et je me donne à toi" qui caractérise l'échange des consentements dans la liturgie du mariage.Le mariage s'inscrit donc dans toute la dynamique de l'alliance entre Dieu et son peuple, le Christ et son Eglise.L'alliance que nous portons au doigt se fait, à sa manière, signe de cette alliance. L'alliance est un bijou.
Un bien précieux qui a de la valeur, il est personnel ; c'est le premier que l'on supprime quand il n'y a plus d'amour. C'est un bien commun parce que rien n'est plus ressemblant à une alliance qu'une autre alliance si ce n'est la signification de l'engagement "Tu es mon épouse, je serai ton mari". "Tu es mon peuple, je serai Ton Dieu". C'est un signe d'amour. Souvent la date du mariage est gravée dedans comme signe indélébile et après la mort de l'être aimé, le survivant continue de porter l'alliance de celui qui est parti : L'alliance est un cercle :Qui signifie le "pour toujours : On n'y repère ni début ni fin Il nous rappelle la liberté : Il épouse la forme du doigt sans l'emprisonner Il nous dit la fécondité : l'alliance se transmet de génération en génération Il nous parle de la fidélité : il est rond comme quelque chose qui roule, qui fonctionne bien L'alliance est scellée entre deux êtres qui mettent en commun leurs atouts pour être plus forts ensemble. L'alliance est le contrat mais aussi l'histoire d'une relation d'amour entre deux partenaires : Dieu et son Peuple. Dans l'histoire du Peuple de Dieu, le don de Dieu apporte à l'homme plus que des biens. Il lui fait prendre conscience de sa dépendance, de son insuffisance, mais en même temps lui promet de combler cette insuffisance par son accompagnement sur le chemin du bonheur. Il lui assure aide et protection, comme l'affirme le psaume 23 : "il me fait reposer sur de verts pâturages et me dirige vers des eaux paisibles".Dans l'alliance humaine entre un homme et une femme, l'alliance peut ainsi être à la fois le signe d'un manque, d'une blessure que la toute-puissance humaine ne peut combler et la confiance dans une aide réciproque. Dans l'alliance du couple, l'un comme l'autre ne sont pas tout-puissants et l'alliance est invitation à une relation, à une complémentarité qui ne s'éteint pas dans la fusion. C'est surtout un appel à autre chose, à la présence du Tiers, qui donne sens, habite l'engagement de l'homme et de la femme, par l'Esprit-Saint et vient soutenir ce que l'homme ne peut atteindre par ses propres forces.
Source : Aimer pour la vie, Essai de spiritualité conjugale, Bonheur dans le couple, tome 2
26 février 2015
Une rencontre - Jésus et la Samaritaine
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25 février 2015
Mortelle inquiétude
(1) Source : Aimer pour la vie, bonheur dans le couple, tome 2
24 février 2015
Pardon et communion, Matthieu 5
Un des chemins de crête du mariage est celui qui permet une réconciliation véritable.
En entendant Mat. 5 : « Va d'abord te réconcilier avec ton frère. » on peut sentir le lien intime entre la communion et le pardon conjugal si bien souligné dans le commentaire de ce texte par saint Jean Chrysostome (1) : "Lorsque tu vois l'un de tes membres coupé, n'essaies-tu pas, par tous les moyens, de le réunir au reste de ton corps ? Agis ainsi pour tes frères : lorsque tu les verras séparés de ton amitié, vite, ramène-les, n'attends pas qu'ils se présentent les premiers, mais toi, le premier, hâte-toi de réussir."
23 février 2015
La toute puissance de Dieu n'est elle pas parfois la projection de notre désir de toute puissance ?
20 février 2015
Combattre la rouille
(1) Saint Léon le Grand, 6ème sermon pour le Carême, 1-2 ; SC 49 (trad. cf SC, p. 56 et bréviaire jeu. après Cendres)
17 février 2015
Empoigné par le Christ
A contempler.
15 février 2015
Autorité de Jésus
11 février 2015
Porter sa croix
10 février 2015
Au coeur de la vallée
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Comme toujours, mes romans sont des extensions accessibles de mes recherches théologiques. Comment dire Dieu aujourd'hui pour un auteur un peu trop intellectuel par nature ? Le roman est un bon vecteur. Un indicateur : ma femme les lit :-) (à la différence de mes autres écrits)...
03 février 2015
Quelle espérance face au mal ?
31 janvier 2015
Théologie des remplacements
- l'eau changée en vin (Jn 2),
- le temple changé en corps du Christ (Jn 2, 13-22),
- [le puits changé en source (Jn 4)...]**
- les sanctuaires en adoration en Esprit et en vérité (Jn 4, 20-26)
- le sabbat 5, 1-18
- la Pâques et sa manne en Eucharistie (Jn 6)
- la fête des tentes (7, 1-9, 41)
- Hannoukkah ( 10, 22-39)
- [la mort en vie éternelle] (Jn 11)
- [Le messie tout-puissant en messie humilié] Jn 12
- [Le maître en esclave/serviteur] (Jn 13)
- [Le serviteur en ami (Jn 15,15)]
Une clé de lecture cursive intéressante que je vous laisse découvrir...
Elle s'inscrit dans la série des ponts que je décris dans "A genoux devant l'homme"
* op. cit. p. 724
** Les crochets ne sont pas cités par Meier....
29 janvier 2015
Retiré même ce qu'il a... Marc 4, 25
28 janvier 2015
La colère de Dieu
De fait sa colère n'est pas dirigée spécifiquement sur eux mais sur l'ensemble du système qui n'a rien compris des enjeux.
A méditer sur le sens des cultes dépourvus de diaconie.
* Tome 2, op. cit., p. 649ss
Christologie ascendante
27 janvier 2015
Contre un Jésus raisonnable ?
22 janvier 2015
La loi du trop tard
Je pense que ce discours ne peut s'appliquer qu'à nous mêmes. On ne peut juger du travail intérieur d'autrui. Par contre, notre mouvement est toujours trop lent.