13 décembre 2014

Liste actualisée des ouvrages lus et commentés directement ou indirectement dans ce blogue

Liste des livres lus avant 2016...
Vous pouvez accéder en général aux citations des auteurs cités ci-dessous, en cliquant sur les libellés en colonne de droite... A défaut, ces livres sont cités dans mes propres essais, dont la liste actualisée figure ici.

A - Lectures et citations liées aux travaux récents (Trilogie - Lectures pastorales)

1. Patristique

Saint Augustin :
Confessions
L’Esprit et la lettre.
Commentaires de la lettre aux Galates, trad. Abbé Thaux.

Saint Anselme de Cantorbéry :
Cur Deus homo

Saint Bernard :
Homélie sur la Toussaint

Isaac le Syrien (7ème siècle),
Discours, 1ère série, n°5 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 87 rev.)

Saint Jean Chrysostome :
Homélie sur les actes des apôtres.
Homélies sur l’Épitre aux romains, Oeuvres complètes, Traduit par M. C. Portelette, Tome X, p. 190ss

Saint Grégoire de Nysse :
La vie de Moïse.
Le Discours catéchétique, 23-26 ; SC 453 (trad. SC p. 253 rev.).
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°11, 1 (trad. Canevet, Cerf 1992, p.141 rev.)

Saint Pierre Chrysologue :
Sermon 108 ; PL 52, 499 (trad. coll. Pères dans la foi, n° 46)
Homélie sur l'Ancien et le Nouvel Adam


2. Sources ecclésiales

Concile Oecuménique Vatican II,
  • Constitution pastorale Gaudium et spes, 69: AAS 58 (1966) 1090.
  • Constitution pastorale sur l'Eglise dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes, Edition Tequi, décembre 1965
  • Dei Verbum,…
Jean-Paul II,
  • Encyclique Laborem exercens, 19: AAS 73 (1981) 525, 613
  • Encyclique Sollicitudo rei socialis, 42: AAS 80 (1988) 573.
Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
Instruction Libertatis conscientia, 90: AAS 79 (1987) 594.
Pape François,
La joie de l’Évangile, Paris, Éditions Téqui, 24 novembre 2013


3. Exégèse de Jean


Armijon, Blaise

Nous voudrions voir Jésus, Avec Saint Jean (2 tomes) : 1-11 & 12-21 DdB/Bellarmin 1995 & Mai 1996, Collection Christus nº 82 & nº 85, Basé sur la traduction de Sœur Jeanne d'Arc, DdB 1990.

Blanchard, Yves-Marie

Saint Jean, Éditions de l’Atelier, Ivry 2007

Brown, R.E.

La communauté du disciple bien-aimé, Lectio Divina 115, Cerf, 1983, trad. de F.M. Godefroid Edit° de 1990

Culpepper, R. Alan

Anatomy of the Fourth Gospel, A study in Literrary Design, Fortress Press, Philadelphia, 1983

Dodd, C. H.

La tradition historique du IV° Evangile, Lectio Divina n° 128, Éditions du Cerf, 1987, trad° Maurice et Simone Montabrut, Ed. Originale : Historical Tradition in the Fourth Gospel, Cambridge Press, 1963

Léon-Dufour, Xavier

Lecture de l’Évangile selon saint Jean, en particulier les Tomes III et IV, Éditions du Seuil, 1993 & 1996

Marchadour, Alain

L’Évangile selon saint Jean, Bayard/Centurion, 7° Édition, 1990

Metzger, Bruce

A Textual Commentary of the Greek New Testament, 3° Edition, 1971

Zumstein, Jean

La Communauté Johannique, ouvrage collectif édité par Jean Manuel Kaestli, Jean Michel Pollet et Jean Zumstein, Labor & Fides, 1990

4. Exégèse de Luc et Paul


Bacq, Philippe,

Luc 1 à 4, L’Évangile de l’enfance, Lumen Vitae,


Bacq, Philippe et Ribadeau-Dumas, Odile,

Puissance de la Parole, Luc, un évangile en Pastorale, tome 2, Lumen Vitae.
BEAUCHAMP, Paul
Cinquante Portraits Bibliques, Éditions du Seuil, Paris, 2000

MEIER, John Paul,
Un certain Juif : Jésus, I. Les données de l'histoire Les sources, les origines, les dates, Paris, Cerf, 2004
Un certain Juif : Jésus, II. Les données de l'histoire, La parole et les gestes, Paris, Cerf, 2005
Un certain Juif : Jésus, III. Les données de l'histoire, Attachements, affrontements, ruptures, Paris Cerf, 2005
Un certain Juif : Jésus, IV. Les données de l'histoire - La Loi et l'amour, Paris Cerf, 2009

Marguerat, Daniel,

Le Nouveau Testament commenté, collectif dir. D. Marguerat, Paris, Bayard, 2012



5. Théologie


Deseille, Placide, Le Mystère Pascal

BEAUCHAMP, Paul Cinquante Portraits Bibliques, Éditions du Seuil, Paris, 2000

Hériard, Claude,
« Théophanies », in L’Amphore et le fleuve, 2009

LUBAC, Henri de,
Exégèse médiévale, Tome 1, Les quatre sens de l’Écriture, Paris, Desclée de Brouwer/Cerf, Édition 1993

Moingt, Joseph,
L’Évangile sauvera l'Église, Paris, Salvator, 2013


B – Autres lectures



1. Sources, Patristique, Liturgie

Antoine le Grand
Antoine Le Grand, Père des Moines, Nelle Devilliers, op, Spiritualité orientale nº8 Editions Abbaye de Bellefontaine 1975.
Brulin, Monique
« L’ostension de la liturgie », Gestes et attitudes en liturgie, La Maison Dieu, 247, 2006/3.
Les évêques de France,
Catéchisme pour Adultes, Editions : Cerf, Centurion, CERP, CRER, Decanord, Desclée, Droguet et Ardant, de Girard, Mame, Ed° Ouvrières, Privat, Tardy, Zech éd°, Paris, juin 1991
Dagens, Claude :
Proposer la foi dans la société actuelle. Les évêques de France, Cerf, Paris, 2001.
Denis, Henri,
« La Maladie », chap. 44, Dans vos assemblées, Manuel de pastorale liturgique, dir. Joseph Gélineau, s.j., Volume 2, Paris, Desclée, 1989, p. 630-648
Gillet, Robert,
« Introduction », p. 1-111 dans Grégoire le Grand, Morales sur Job, Paris, Cerf, « Sources chrétiennes » n°32, 1975.
Grégoire de Nysse,
La Vie de Moïse où le désir d’Être, Introduction et traduction de J. Daniélou, Paris, Cerf, « Sources Chrétiennes » n°1, 1941.
Grégoire de Nysse,
Réfutation de la profession de foi d’Eunome, tr. fr. Jan Van Parys, 1968, Remaniée par Luc Fritz, Paris, Cerf, 2007.
Grégoire le Grand,
Morales sur Job, Paris, Cerf, « Sources Chrétiennes » n°32, 1975
Humeau, Jean-Marie et Lamiaud, Marie-Claude,

Préparer les funérailles d’un tout petit, Strasbourg, Éditions du Signe, 2012
Irénée de Lyon,
Contre les hérésies, Cerf, Livre III-2
Jean-Paul II,
Encyclique Evangelium Vitæ, Cahiers pour croire aujourd'hui n° 161, avril 1995
Dix repères pour l'an 2000, Desclée de Brouwer, Paris, Octobre 1994
Familiaris consortio, Les Tâches de la famille chrétienne, Cerf, Paris, décembre 1981
Encyclique Veritatis Splendor, Cahiers pour croire aujourd'hui n° 129-130, octobre 1993
Entrez dans l'Espérance, Mame-Plon, Paris, 1994
Lettres aux Familles, Mame-Plon, Paris, février 1994
Catéchèses du mercredi, du 5 septembre 1979 au 28 novembre 1984 (4 ouvrages) :
- A l'image de Dieu Homme et Femme,
Une lecture de Genèse 1-3, Cerf, Paris, mars 1985
- Le corps, le coeur et l'esprit, Cerf, Paris, octobre 1984
- Résurrection Mariage et Célibat,
L'évangile de la rédemption du corps, Cerf, Paris, mars 1985
- L'Amour humain dans le plan divin, Cerf, Paris septembre 1985
Nouvelle Edition : Homme et Femme il les créa, Une spiritualité du corps, Cerf, Paris 2004
Kaczynsky, Reiner,
« die Sterbe- und Begräbnisliturgie », Gottesdienst der Kirche, Handbuch der Liturgiewiesenshaft, Sacramentliche feiern II, Teil 8, dir. Hans Bernhard Meyer, Regensburg, Verlag Friedrich Pustet, 1984, p. 203-210
Lectionnaire pour la liturgie des défunts, Paris, Desclée-Mame, AELF, 1982.
Martimort, Aimé Georges,
L’Église en prière, Introduction à la liturgie, Paris, Desclée, 1983, p. 180-209
Maher, Michael,
Targum pseudo-Jonathan : Genesis (The Aramaic Bible), Edinburgh, T & T Clark, 1992, sur Gn 22.
Mcnamara, Martin,
Targum Neofiti 1 : Genesis (The Aramaic Bible, volume 1a), Collegeville, Minnesota, Liturgical Press, 1992.
Paul VI,
Encycliques Humanae Vitae, Evangelii Nuntiandi
Prétot, Patrick
« La liturgie une expérience corporelle », Gestes et attitudes en liturgie, La Maison Dieu, 247, 2006/3
Ratzinger, Joseph (Benoît XVI),
Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007
Encyclique Deus caritas est
Les principes de la théologie catholique, Téqui, 1985
Exhortation apostolique Sacramentum Caritatis
Conférence de S. Em. le Card. Joseph Ratzinger sur le thème de la nouvelle Évangélisation, Jubilé des Catéchistes, 2000
Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007
Rituel des funérailles, Paris, Desclée-Mame, AELF, 1972-1977.
Sacrosanctum Concilium, Constitution de Vatican II
Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle,
Célébrations pour les défunts, guide pastoral d’accompagnement du Rituel, Paris, Cerf, 2009.
Sicard, Damien,
« Mourir en Chrétien », chap. 45, Dans vos assemblées, Manuel de pastorale liturgique, dir. Joseph Gélineau, s.j., Volume 2, Paris, Desclée, 1989, p. 649-652
Stein, Edith :
La Crèche et la Croix, (Editions AD Solem) Traduction par Genia Catalé et Philibert Secretan 1995 Genève.
Thomas d'Aquin,
Somme Théologique, Cerf 1984, Tome 1 à 4
Thérèse de l’enfant Jésus,
30 septembre 1897, Fr. François de Sainte Marie, préface des Manuscrits Autobiographiques, Livre de Vie 7-8
Manuscrit à Mère Marie de Gonzague, Extrait des Manuscrits Autobiographiques, Le Livre de Vie 7-8
Traduction œcuménique de la Bible, Paris, Cerf / Société biblique française, 1988

2. Exégèse

Alter, Robert
L’art du récit biblique, (The Art of Biblical Narrative) 1981, Tr. Paul Lebeau et Jean-Pierre Sonnet, Ed. Lessius, Bruxelles 1999
Amsler, S.
Les docteurs de la loi et la formation du Pentateuque, par S. Amsler, p. 234 ss, in Le Pentateuque en question, cf. A. de Pury
Armijon, Blaise
Nous voudrions voir Jésus, Avec Saint Jean 1-11 Christus n° 82 et 85 Desclée de Brouwer, Bellarmin 1995 et Mai 1996
Asurmendi, Jésus Amos,
Osée, Cahiers de l’Evangile N°64, Cerf 1988
Job, Paris, Éditions de l’Atelier, 1999.
Balmary, Marie,
Le sacrifice interdit, Paris, Grasset, 1994
La divine Origine, Grasset, Paris, mai 1994

Beauchamp, Paul, Cinquante portraits bibliques, Paris, Seuil, 2000.
La Loi de Dieu, Paris, Seuil, 1999.
L'un et l'Autre Testament, Seuil, 1976.
Psaumes nuit et jour, Seuil, 1980
Parler d'Ecritures Saintes, Seuil 1987
Création et Séparation, Cerf 1969
Le Récit, la lettre et le Corps, Cerf 1982
Etudes sur la Genèse, Lyon, 1971
Beching, Bob
Elijah at Mont Horeb : reading 1 Kings 19 : 9-18 in From David to Gedoliah, The Book of Kings as story and History - par Bob Beching, Fribourg 2007 p. 23-34 Orbis Biblicus et Orientalis 228, Academic Press Fribourg Vandenhoeck & Reiprecht, Göttingen.
Begg, C.
The Golden Calf Episode according to pseudo Philo, C. Begg, p. 579ss in Studies in the book of Exodus, Marc Vervenne, cf. infra.
Berion, Nicole
Les mages et les bergers, par Nicole Bérion, Gérard Billon, Gilbert Dahan et Sever J. Voicu, Cahiers d’Evangile, Supplément n° 113, Cerf, Septembre 2000.
Blum, Erhard
Israël à la Montagne de Dieu – Remarques sur Ex. 19-24 ; 32-34 et sur le contexte littéraire et historique de sa composition, in « Le Pentateuque en question »
Das Sogennante Privilegrecht in Exodus 34, 11-26, in Studies in the book of Exodus, Marc Vervenne, cf. infra.
Boismard, Marie-Emile, o.p.
Du Baptême à Cana, (Jn 1, 19-2,11) Lectio Divina n°18, Cerf 1956
Briend, Jacques
Dieu dans l’Ecriture, Lectio Divina, Cerf
Brand, Pierre-Yves
L’identité de Jésus et l’identité de son disciple, Le récit de la transfiguration comme clef de lecture de l’évangile de Marc, Editions universitaires de Fribourg, Suisse, ISBN 3-7278-1399-7
Buis, Pierre
Le livre des Rois, Sources Bibliques, Librairie Lecoffre, J. Gabalda et Cie, 1997, « Sources Bibliques »
Bultmann, Rudolf
Histoire de la tradition synoptique, Seuil, 1973
Das Evangelium von Johannes, Göttingen, 11, Aufl., 1950
Cantalamessa, Reiner
Le Christ de la Transfiguration, Editions Saint Augustin 2000,
Cross, Frank M.
Caanite Myth and Israelite Epic, Harvard University Press, Cambridge, 1973
Cogan, Mordechai
I Kings, A New translation with introduction and commentary, The Anchor Bible, 2000
Dray, Carol A.
Translation and Interpretation in The Targum to the Books of Kings, Brill, Leiden, Boston, 2006,
Jeremias, Jorg
Théophanie, 1. Theophanie : die Geschichte einer alttestamentlichen Gattung - Neukirchen-Vluyn : Neukirchener Verlag, 1965
Gangloff, Fréderic
Yhwh ou les déesses arbres, Osée XIV, 6-8, Vetum Testamentum 1999
Garcia Lopez, Félix
Comment lire le Pentateuque, Trad. Corinne Lannoir, 2005, Labor et Fides, version originale 2003, ISBN 2-839-1163-6
Gilbert, Pierre
Les Livres de Samuel et des Rois, De la légende à l’histoire, Cahiers Evangile n° 44, 1983
Hubaut, Michel
Michel Hubaut, La Transfiguration, Collection évangiles, Bayard, ISBN 2-227-47240-5, 2003
Irwin, William Henri,
The Course of Dialogue between Moses and YHWH in Exodus 33 : 12-17, The Catholic biblical quaterly, Washington, 1997, 59,4 p. 629-636
Lacasse, Nathalie
Elie, le prophète qui voulait mourir, par, Revue Scriptura, ns 9, n°1 2007
Legrand, Lucien
L’annonce à Marie, Lectio Divina n° 106, Cerf 1981
Léon Dufour, Xavier
Le Partage du Pain, Seuil, Paris, 1982, ISBN 2-02006151-1
Etudes d’Evangile, Paris, Seuil, 1965
Léthel, François-Marie
Préface de Maxime le Confesseur, L’agonie du Christ, Les pères de la foi, Migne, Paris, 1996, ISBN 2-908887-28-4
Marguerat, Daniel et Yvan Bourquin,
« Pour Lire les Récits Bibliques » Introduction à la Lecture Narrative, Cerf – Labor & Fides, Paris Genève, 2004
Masson, Michel
La Théophanie du Silence, in Ascension et hypostases initiatiques de l’âme, mystique et eschatologie à travers les traditions religieuses, Tome 1, Acte du colloque International d’histoire des religions « Psychanodia », les Amis de P. I. Cauliano, 2006, p. 435-6.
Elie ou l’appel du silence, Cerf, Paris, 1992
Orlov, Ex 33 on God’s face
A lesson from the Enochic Tradition, Marquette University, p. 130-147 Seminar Papers Study of Biblical Litterature, Annual Meeting 2000
Polak, Frank
Theophany & Mediatior, in Comment lire le Pentateuque, Félix Garcia Lopez (éd.) Trad. Corinne Lannoir, 2005, Labor et Fides, version originale 2003, ISBN 2-839-1163-6
Poirot, Sr Elianne
Les prophètes Elie et Elisée dans la littérature chrétienne ancienne, Coll. Monastica, Brepols et Abbaye de Bellefontaine, 1997
Elie archétype du moine, Coll. Spiritualité orientale, n° 65, Abbaye de Bellefontaine, 1995
Le Saint prophète Elie d’après les Pères de l’Eglise, Coll. Spiritualité orientale, n° 53, Abbaye de Bellefontaine, 1992
Pury, Albert,
Le Pentateuque en question, sous la direction d’A. de Pury, 1989, Labor & Fides
Regt, L.J. de
Aspect of the Synthax and Rethoric of participant reference in Exodus, p. 520ss, in Studies in the book of Exodus, Marc Vervenne, cf. infra.
Rendtorff, Rolf
L’histoire biblique des origines (Gn 1-11) in Le Pentateuque en question », sous la direction d’A. de Pury p. 93ss
Robinson, John A.T.
Elijah, John and Jesus, an essay in detection, in Twelve New Testament studies, Studies in Biblical Theology n°34 SCP Press, 1962, 2° Ed. 1965
Rocquet, Claude-Henri
Elie ou la conversion de Dieu, Lethielleux, 2003, ISBN 2-283-60211-4 DDB.
Römer, Tomas
Moïse, « Lui que Yahvé a connu face à face », Découverte Gallimard, 2002
Le Thème de l’exode dans les récits patriarcaux, Université de Lausanne, p. 186-196, in La Bible en récits, Colloque international de l’analyse narrative des textes de la Bible, Mars 2000
Römer, Thomas Jean Daniel Macchi et Christophe Nihan,
Labor et Fides, Le Monde de la Bible N° 49, Genève 2004, ISBN 2-8309-1112-1
Rose, Martin
Empoigner le Pentateuque par sa fin ! L’investiture de Josué et la mort de Moïse, Martin Rose, p. 129ss in « Le Pentateuque en Question », 1989, Labor & Fides
Saoût, Yves
L’Évangile de Luc, Cahiers d’Évangile n° 137, Cerf
Savran, George W.,
Encountering the divine, theophany in Biblical Narrative, London & New York, T&t Clark Ltd, 2005.
Schmid, Hans Heinrich
Vers une théologie du Pentateuque, in « Le Pentateuque en Question », 1989, Labor & Fides
Seebass, H.
« A titre d’exemple » et Que reste-t-il du Yahviste et de l’Elohiste ? in « Le Pentateuque en Question », 1989, Labor & Fides
Mose in einem seiner Ausnahmegespräche mitt Gott zu Ex 33, 12-23, in Gott und Mensch im Dialog, Festschrift für Otto Kaiser zum 80. Geburstag I Herausgeben von Markus Witte ; W. de Gruyter, Berlin, 2004, ISBN 3-11-018354-4

Simon, Uriel
Reading Prophetic Narratives, The Bialik Institute (Mosad Bialik) 1996Hebrew Bible, 1995
Ska, Jean Louis
Les Enigmes du Passé, Histoire d’Israël et le Récit Biblique, Editions Lessius, Cerf, Paris, 1999
Quelques remarques sur Pg, in « Le Pentateuque en Question », 1989, Labor & Fide, p. 95s
Exode 19, 3b-6 et l’identité de l’Israël post-exilique, in Studies in the Book of Exodus, Ed. M. Vervenne, cf. infra. p.p. 293ss
Tassin, Claude
Le Judaïsme, de l’Exil au temps de Jésus, Cerf, Cahiers Evangile n°55, 1986
Thiel, Winfried
« Es ist Genug », Untersuchung zu Reg 19, 4, in Zeitschrift fur die AT Wissenschaft, Berlin 2007, 119.2
Van der Wal, A.
Themes from Exodus in Jr 30, 31, p. 559ss in Studies in the book of Exodus, Marc Vervenne, cf. infra.
Vermeylen, J.
Les premières étapes de la formation littéraire du Pentateuque, p. 170ss in Le Pentateuque en question, sous la direction d'Albert de Pury, Labor et Fides, 1989, Genève, ISBN 2-8309-0148-7
Le voyage d’Elie à l’Horeb, une lecture d’1 Rois 19, Jacques Vermeylen, Bruxelles in Acta Orientalica Belgica XI, 1998, p. 111-132
Vervenne, Marc
Studies in the Book of Exodus, Redaction – Reception - Interpretation Leuven University, XI-660 p. FB 2400, BEJL III-126, 1996, ISBN 2-87723-228-X
Wénin, André,
L’homme Biblique, Lectures du Premier Testament, Cerf, Paris, 2004
D’Adam à Abraham ou les errances de l’humain. Lecture de Gn 1, 1-12,4, Cerf, 2007, ISBN 978-2-204-08181-8
Wiener, Claude
Le Livre de l’Exode, Cahiers d’Évangile n° 54, Cerf, 1985
William, W.H.
The Transfiguration – A new approach, in Studia Evangelica vol VI, éd. Elizabeth A Livingstone, Akademie Verlag – Berlin
Zenger, Erich
Le thème de la sortie d’Egypte et la naissance du Pentateuque, in Le Pentateuque en question, sous la direction d'Albert de Pury, Labor et Fides, 1989
Wie und Wozu die Tora zum Sinaï kam, Litterarische und Theologische Boebachtungen zu Exodus 19-34, in Studies in the Book of Exodus, Ed. M. Vervenne, Leuven University, 1996

3. Philosophie


Arendt, Hannah
Le concept d’Amour chez saint Augustin, tr. A.S. Astrup, 1929, 1999, Payot, Paris
Aristote,
La Poétique, 1452b9 & Ethique à Nicomaque, Traduction de Barthélémy St-Hilaire revue par Alfredo Gomez-Muller Librairie Générale Française, Paris 1992, Livre de Poche, édition 2/94

Bailhache, Gérard
Le sujet chez Emmanuel Lévinas, Fragilité et Subjectivité, PUF 1994
Descartes,
Traité des passions, in Œuvres Complètes, Editions Adam et Tarnery
Chalier, Catherine,
E. Lévinas ou L'utopie de l'humain

Fleinert-Jensen, Fleming

Entre l’effort et la grâce, essai sur la justification de l’homme, p. 95, Cerf, COE, Genève, Paris 2005
Gilson,
Le Thomisme L.P. J. Vrin 6° édition, Paris, octobre 1989
Girard, René,
La Violence et le Sacré, Grasset, Paris, 1972
Des Choses cachées depuis la fondation du Monde, Grasset, Paris, 1978
Les origines de la culture, DDB 2004

Hébert, Geneviève,

Lévinas, une anti-philosophie ? in Transversalités, 2002, n° 84 p. 33

Heidegger, Martin

Holzwege, Chemins qui ne mènent nulle part, trad. Wolfgang Brokmeier, Gallimard, 1962
Sein und Zeit, Être et temps, trad. E. Martineau, Authentica, 1985
Jonas, Hans,
Le principe responsabilité, Flammarion, Insel Verlag, 1979, Cerf 1990.
Le concept de Dieu après Auschwitz, conférence donnée à l’Université de Tübingen en 1984

Julien, Philippe,
Le manteau de Noé, Desclée de Brouwer, Paris, juillet 1995
Lacroix, Xavier
Le Corps de Chair, les dimensions éthiques et spirituelles de l'amour, Ed. du Cerf, 2° édition, Paris, 1994
Lévinas, Emmanuel
« L’Etat de César et l’Etat de David », in « La Théologie de l’histoire, Révélation et Histoire », Paris, 1971, p. 71-80
Autrement qu'être ou au delà de l'essence, Kluwer Academic, Martinus Nijhoff 1974, Edition novembre 1990, Poche Biblio Essais
Le Temps et l'Autre, Quadrige, Presses Universitaires de France, Paris, décembre 1991
Humanisme de l'Autre Homme, 4/1995, coll. "Livre de Poche, Biblio Essais, n°4058
Difficile Liberté, Albin Michel 1963 1976, Edition 6/1995, coll. "Livre de Poche, Biblio Essais, n° 4019
Totalité et Infini, Moi et dépendance, Kluwer Academic, Edition 7/1992, coll. "Livre de Poche, Biblio Essais, n°4120
Du Sacré au Saint, Quatre Lectures talmudiques, Editions de Minuit, 1968
Du Sacré au Saint, Cinq nouvelles Lectures talmudiques, Editions de Minuit, 1977
Impossible liberté, Essais, Livre de Poche
La Mort et le temps, Essais, Livre de Poche n°4148
Dieu, La Mort et le temps, Essais, Livre de Poche n°4205
« Transcendance et Mal », Dieu qui vient à l’idée, Paris, Vrin, 1982, texte repris dans Nemo, Phillipe, op. cit. Job et l’excès du mal, Paris, Albin Michel, 1999, p. 143ss


Voir aussi :
Chalier, Catherine, E. Lévinas ou L'utopie de l'humain
Sibony, Daniel, Don de soi ou partage de soi ? Le drame Lévinas, Odile Jacob, 2000-2004
Marcel, Gabriel
Etre et Avoir..., Editions Universitaires, Sep 1991
Les Hommes contre l'humain, Editions Universitaires, Oct 1991
Foi et Réalité, Foi Vivante, Aubier, Montaigne, 1967
La Chapelle Ardente, Le Regard Neuf, Le Mort de Demain, 3 pièces, Plon 1931
Le Cœur des Autres, Grasset, Paris, 1921
La Grâce, Le Palais de Sable, Le Seuil Invisible, Grasset, Paris, 1914
Le Chemin de Crête, Grasset, Paris, 1936
Un Homme de Dieu, Grasset, Paris, 1923
L'Iconoclaste, Stock, Paris, 1923
Le Dard, Plon, Paris, 1936
Cinq Pièces majeures, Plon, Paris, 1973 (Un Homme de Dieu, Le Monde cassé, Le Chemin de crête, La Soif, Le Signe de la Croix)
Le Quatuor en fa dièse, Plon, Paris, 1925
Rome n'est plus dans Rome, La Table Ronde, Paris, mars 1960
Maritain, Jacques
Primauté du Spirituel, Paris, Plon, 1927
Humanisme intégral, Paris Aubier, 1936
Le Paysan de la Garonne, Paris, DDB, 1966
+ La Biographie de Jean-Luc Barré : Jacques et Raïssa Maritain, Les Mendiants du Ciel
Marion, Jean-Luc,
L'idole et la distance, Grasset, Paris 1977, Poche Collection Biblio Essais, Edition mars 1991
Le Phénomène Erotique, Figure, Grasset, 2003
Étant donné, Paris, PUF, Collection Epithémée, 1997.
Marion, Jean-Luc, « La conscience du don », Jean-Noël Dumont et Jean Luc Marion, Le Don, Colloque interdisciplinaire, Lyon, Le Collège supérieur, 2001.
Mouannés, Nabil,
La Philosophie religieuse dans le Théâtre de Gabriel Marcel, Thèse de doctorat à l'Université de Paris Sorbonne IV, UFR de Philosophie, 1996
La Soif d'Etre, Le Théâtre de Gabriel Marcel, Des drames vécus au mystère, Cariscript, Paris, 1995
Nemo, Philippe, Job et l’excès du mal, Paris, Albin Michel, 1999.

Platon

- Phèdre, Le Banquet, Apologie de Socrate, Criton,… Collection La Pléiade.
- Le Banquet ou de l’Amour, Edit. Gallimard de 1973 (et la préface de F. Chatelet)

Sur Platon et la philosophie antique

- Abel Jeannière, Lire Platon, Aubier, 1990, Paris
- Lambros Couloubaritsis, Aux Origines de la philosophie européenne. De la pensée archaïque au néoplatonisme. 3ème édition. De Boeck Université, Bruxelles, 2000
- Léon Robin, Platon, PUF, Quadrige, 1935, Ed° de 1997
- Jacqueline de Romilly et Monique Trédé, Petites leçons sur le grec ancien. Stock, 2008
- Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique ? Gallimard 1995, Ed° Folio Essais,
- Hans Urs von Balthasar, Gloire et Croix, II – Métaphysique I – Les Fondations et Métaphysique II – Les Constructions, Aubier, 1985, traduction Robert Givord et Henri Engelmann, Paris, 1982
Porée, Jacques, Le mal, Homme coupable, homme souffrant, Paris, Armand Colin/HER, 2000.
Ricœur, Paul,
Philosophie de la Volonté Tome I , Aubier, Paris, Octobre 1993
L'Homme Infaillible et La Symbolique du Mal, Philosophie de la Volonté Tome II, Aubier, Paris, Novembre 1993
La Merveille, l'errance, l'énigme, Esprit, n° 289, novembre 1960
De l'Interprétation, Ed. du Seuil, coll. Essais Points, 1/1995.
Le Conflit des interprétations, Seuil, Paris 1969, Edition Août 1993
Soi-Même comme un autre, Seuil, Paris, octobre 1993
Hommage à Paul Beauchamp, Conférence de Paul Ricœur, le Jeudi 5 Octobre 1995, Media Sèvres.
Temps et Récit, Essais, Point n°233ss, Editions du Seuil, 1983 – Edition complète des 3 tomes
Le mal, un défi à la philosophie et la théologie, Genève, Labor et Fides, 1996.
De la Volonté à l’acte, un entretien avec Carlos Oliveira, in Temps et Récit en débat, Paris, Cerf, Procope, 1989

Sibony, Daniel,
Don de soi ou partage de soi ? le drame Lévinas, Paris, Odile Jacob Poches 2004.
Weil, Eric,
Philosophie Politique, L.P. J. Vrin, 5° édition, Paris, septembre 1989
Wojtila, Karol (Jean Paul II)
Amour et responsabilité, étude de morale sexuelle, Paris, Edition du Dialogue, 1978 ou Stock, Paris, novembre 1978
Homme et Femme il les créa, Une spiritualité du corps, Cerf, Paris 2004


Théologie
  1. Antony, Arockia Savariappan, Les funérailles chrétiennes, un évènement ecclésial, Mémoire de licence canonique, sous la dir. d'Hélène Bricout, Paris, Institut catholique de Paris, ISL, 2012.
  2. Barth, Karl, L’humanité de Dieu, Genève, Labor et Fides, 2e Édition, 1956.
  3. Brown, David, La tradition kénotique dans la théologie britannique, Paris, Mame Desclée, 2010.
  4. Cantalamessa, Raniero La vie dans la Seigneurie du Christ, Le message spirituel de l’épître aux    Romains, Paris-Montréal, Cerf-Médiaspaul, 2010.
  5. Corbin, Michel, La vie de Moïse selon Grégoire de Nysse, Paris, Cerf, 2008.
  6. Daniélou, Jean, La foi de toujours et l’homme d’aujourd’hui, Paris, Beauchesne, 1969.
  7. Daniélou, Jean, Platonisme et théologie mystique, Essai sur la doctrine spirituelle de saint Grégoire de Nysse, Paris, Aubier, 1947.
  8. Dupuis, Jacques Vers une théologie du pluralisme religieux, Cerf, Paris, 1997
  9. Dupuis, JacquesLa rencontre du Christianisme et des autres religions, De l'affrontement au dialogue, Cerf, 2002
  10. Gesche, Adolphe, Dieu pour penser – I, Le Mal, Paris, Cerf, 1993.
  11. Gesche, Adolphe,Dieu pour Penser II, L’homme, Cerf, 1993
  12. Garrigues, Jean-Michel, Dieu sans idée du mal, La liberté de l’homme au cœur de Dieu, Limoges, Critérion, 1982.
  13. Guillet, Jacques Jésus-Christ, hier et aujourd'hui, Collection Christus n° 11 Desclée de Brouwer, 1963
  14. Gutierrez, Gustavo, « Chapitre IV : Théologie à partir de l’envers de l’histoire », p. 163-235, La force historique des pauvres, Paris, Cerf, 1986,
  15. Kasper, Walter, Jésus der Christus (Jésus le Christ), Matthias Grünewald Verlag, Mayence 1974, Paris, Cerf, 1991
  16. Kasper, Walter, Le Dieu des Chrétiens, Matthias Grünewald Verlag, 1982, trad. fr. Cerf 1985
  17. Kasper, Walter,  La Miséricorde, Editions des béatitudes, 2015
  18. Kasper, Walter, Serviteur de la joie, Cerf, 2007
  19. Metz, Johann-Baptist, Memoria passionis, un souvenir provoquant dans une société pluraliste, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, Tr. fr. Jean-Pierre Bagot, 2009.
  20. Metz, Johann-Baptist, La foi dans l’histoire et dans la société, , Essai de théologie fondamentale pratique Paris, Cerf, Cogitatio fidei, 1979.
  21. Moingt, Joseph, L’homme qui venait de Dieu, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, 1993-2002.
  22. Moltmann, Jürgen, L'homme, essai d'anthropologie Chrétienne, Paris, Le Cerf-Mame, 1974
  23. Moltmann, Jürgen, Der Gekreutzige Gött, 1972, trad. de l’allemand par B. Fraigneau-Julien Moltmann, Jürgen, Le Dieu Crucifié, Cerf, Mame, Cogita Fidei, 1974 et Le Dieu crucifié, La croix du Christ, fondement et critique de la théologie chrétienne, Paris, Cerf, 1999.
  24. Moltmann, Jürgen, The Trinity and the Kingdom of God, Londres, SCM, 1981, cité par D. Brown ; (Trinité et Royaume de Dieu, Contributions au royaume de Dieu, Paris, Cerf, 1984). 
  25. Moltmann, Jürgen, Le Seigneur de la danse, Paris, Cerf-Mame, 1977
  26. Moltmann, Jürgen, Théologie de l’espérance, Cerf, 1983, 4° édition
  27. Marcel Neusch - Les rivages de l’homme, Bayard/Centurion, 1995, p. 52
  28. Nietzsche, Friedrich, L’Antéchrist, 1888, traduit par J.L. Hémery in F. Nietzsche, Œuvres philosophiques, tomes 8-1, Paris, Gallimard, 1974.
  29. Rad, G. von Théologie de l’Ancien Testament
  30. Rahner, Karl Traité fondamental de la foi, Tr. G. Jarczyk, Centurion, Paris, 1983
  31. Rahner, Karl10 Méditations, appel au Dieu du silence. Tr. P. Kirchhoffer, Salvator Mulhouse, 1970
  32. Rahner, KarlDieu Trinité, Fondement transcendant de l'histoire du salut. Cerf, 1999, Tr. Yves Tourenne
  33. Rahner, KarlAppel au Dieu du silence, Mulhouse, Salvator 1970.
  34. Rahner, KarlWarum läβt Gott uns leiden in Schuld und Leid, Shriften zur Theologie, Band XIV, Zürich, Einsielden, Köln, Benziger Verlag, 1980.
  35. Roque, Benoît-Marie « Après Auschwitz, quelles possibilités pour la théologie trinitaire selon Jean-Baptiste Metz ? » in Les réalisations du renouveau trinitaire au XX° siècle », Emmanuel Durand et Vincent Holzer (dir.), Paris, Cerf, 2010
  36. Sesboué, Bernard Pédagogie du Christ, Cerf, Paris 1994
  37. Sesboué, BernardCroire, Initiation à la foi catholique, pour les hommes et les femmes du XXI° siècle, Droguet et Ardant, Paris 1999
  38. Sesboué, BernardLes Récits du salut, Jésus-Christ,
  39. Sesboué, BernardL'unique médiateur, t. 1 & 2, Desclée, mai 1991
  40. Speyr, Adrienne von, in Philipper, Dienst der Freude, 10, 90-92, cité par Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture & Vérité, Namur 1993.
  41. Speyr, Adrienne von, Passion von Innen, cité par Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, op. cit.
  42. Speyr, Adrienne von, La face du père, P. Letheilleux, 1955 - 1984
  43. Thomas d'Aquin, Somme théologique, t. 1 et 4, Paris, Cerf, 1984 et 1986.
  44. Urs von Balthasar, Hans, La Gloire et la Croix, II. Styles, 1. D'Irénée à Dante, Paris, Aubier, 1968.
  45. Urs von Balthasar, Hans,La Gloire et La Croix, Tome 4 : Théologie Ancienne Alliance
  46. Urs von Balthasar, Hans,Dramatique Divine, I Editions Culture et Vérité
  47. Urs von Balthasar, Hans,Dramatique Divine II, 2, Namur, Éditions Culture et Vérité, série «Ouvertures», 1988.
  48. Urs von Balthasar, Hans,Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Namur, Culture & Vérité, 1993.
  49. Urs von Balthasar, Hans,Théologique II, Namur, Éditions Culture et Vérité, série «Ouvertures», 1994.
  50. Urs von Balthasar, Hans,Présence et Pensée, Essai sur la philosophie religieuse de Grégoire de Nysse, nouvelle édition, Paris, Beauchesne, 1988.
  51. Urs von Balthasar, Hans,La foi du Christ, Editions Foi Vivante, Collection Pensée Chrétienne, Cerf Paris 1994
  52. Urs von Balthasar, Hans,Pâques, Le Mystère, Éditions Foi Vivante, Collection Pensée Chrétienne, Cerf Paris 1996
  53. Urs von Balthasar, Hans,Dieu et l'homme d'aujourd'hui, DDB 1966
  54. Urs von Balthasar, Hans,Credo, Spiritualité, Nouvelle Cité, Tr. Kehl, Paris 1992.
  55. Urs von Balthasar, Hans,L’enfer existe-t-il ?
  56. Varillon, François, La Souffrance de Dieu, Paris, Le Centurion, Octobre 1975.
  57. Varillon, François, Beauté du monde et souffrance des hommes, Paris, Le Centurion, 1980.
Sociologie et Pastorale
  1. Bacq Philippe et Théobald Christoph (dir.), Une Nouvelle Chance pour l'Évangile, Vers une pastorale d'engendrement, Paris, Lumen Vitae/Novalis/Éditions de l'Atelier, 2004.
  2. Chauvet, Jean-Marie Les sacrements, Éditions Ouvrières, Parole de Dieu au risque du corps, mai 1993
  3. Commission Episcopale de Liturgie et de Pastorale Sacramentelle, Pastorale des funérailles, Paris, Cerf/CNPL, Guides Célébrer, 2003.
  4. Dagens, Claude, Rapport "Dagens" : Proposer la foi dans la société actuelle. Les évêques de France, Cerf, Paris, 2001
  5. Gagey, Henri-Jérôme, La nouvelle donne pastorale, Paris, Éditions de l’Atelier, 1999.
  6. Grieu, Étienne, « Pourquoi parler de « diaconie ?" », Paris, Études n° 4143, Mars 2011, p. 353-363.
  7. Hervieu Léger, Danièle, Catholicisme, la fin d'un monde, Paris, Bayard, 2003.
  8. Quéré, France, Les Femmes de l'Évangile, Éditions du Seuil, Paris, 1992
  9. Rondet, Michel, Ecouter les mots de Dieu, Les chemins de l'aventure spirituelle, Bayard, 2001
  10. Théobald, Christoph, Une nouvelle chance pour l'Évangile, Vers une pastorale d'engendrement, sous la direction de Philippe Bacq, sj et Christoph Théobald, sj, Lumen Vitae, Novalis, Éditions de l'Atelier, Bruxelles 2004
  11. Théobald, Christoph, La Révélation, Éditions de l'Atelier, Paris 2001
  12. Thévenot, Xavier, Avance en eau profonde, Cerf_DDB, 1998
  13. Vibert, Pierre, Les Funérailles avec les personnes éloignées de l'Église, Paris, Éditions de l’Atelier, 2000.
  14. Villemin, Laurent et Pian, Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui, aspiration des familles, proposition de l'Église, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009.

Essais et spiritualité
  1. Auclair, Marcelle, La vie de sainte thérèse d'Avila.
  2. Avila, Sainte thérèse d', Oeuvres complètes, Cerf.
  3. Basset, Lytta Culpabilité, Paralysie du Cœur, Labor et Fides, 2003
  4. Basset, Lytta Moi, je ne juge personne, Albin Michel, 1998
  5. Beaulieu, C. Ma blessure est tendresse, Paris, Éditions de l’Emmanuel, 2007.
  6. Besançon J.N., Dieu n'est pas bizarre, Bayard Presse, Centurion
  7. Bianchi, Enzo Écouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006
  8. Bianchi, Enzo Prier la parole, Une introduction à la Lectio Divina, Vie Monastique n°15
  9. Chenu, Pierre, La violence de Dieu, Laffont, Paris, février 1978
  10. Delbrel, Madeleine Nous autres, gens des rues... Édition Livre de vie, Seuil 1966
  11. Delbrel, Madeleine  La Joie de croire, Seuil, 1995
  12. Delbrel, Madeleine, Poète, assistante sociale et mystique (par G. François et Bernard Pitaud, 2015)
  13. Desmontier, Adrien Les exercices spirituels de saint Ignace, Lecture et pratique d’un texte, Éditions Facultés Jésuites de Paris, 2006, ISBN – 2-84847-010-0
  14. Domergue, Marcel, Le diable et le bon Dieu, Cahiers pour croire aujourd'hui, n° 135
  15. Duley, Joseph-Alvare, R.P. Fr., Visions d'Anne-Catherine Emmerich sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, La douloureuse Passion et l'établissement de l'Église par les Apôtres ; coordonnées en seul tout, selon l'ordre des faits ; Traduction du texte allemand, par M. Charles d'ebeling, Paris, Téqui, 1947-1995, chapitre 1 & 2.
  16. Germain, Sylvie, Les personnages, Paris, Gallimard, 2004.
  17. Hillesum, Etty, Une vie bouleversée, Journal Intime 1941-1943 et autres lettres de Westerborck, Paris, Seuil 1995. Une vie bouleversée, Journal Intime 1941-1943 et autres lettres de Westerbrock Seuil 1995
  18. Germain, Sylvie "Etty Hillesum" aux Éditions Pygmalion Gérard Watelet, Mai 99 Collection Chemins d'éternité dirigée par Olivier Germain-Thomas.
  19. Médevielle, Geneviève Le Bien et le Mal, collection "Tout simplement", Éditions de l'Atelier/Éditions Ouvrières, Paris 2003
  20. Pérennes, Jean-Jacques : Pierre Claverie, un algérien par Alliance, Cerf, Paris 2000
  21. Pélissié du Rausas, Inès, "La pudeur, le désir et l'amour humain", entretiens avec Famille Chrétienne du 9/6/94
  22. Peyret, Raymond, Marthe Robin, La Croix et la Joie, Editions peuple libre, Valence, décembre 1993
  23. Sommet, Jacques, Longchamp, Albert L’acte de mémoire, 50 ans après la déportation, Paris, Éditions de l’Atelier, 1995
  24. Noël, Marie, Les chansons et les heures. Le rosaire des joies, Poésie, NRF/Gallimard, ISBN 2-07-02246-7, Paris 1983
  25. Marie Noël, Par André Blanchet, Poètes d'aujourd'hui, Seghers, Paris, 1962, 1970
  26. Varillon François, Beauté du monde, Souffrance des hommes, Centurion, Paris, novembre 1991
  27. Varillon François, Joie de croire, joie de vivre, Centurion, Paris, octobre 1991
  28. Varillon François, La souffrance de Dieu, Centurion Paris 1975, édition septembre 1992
  29. Varillon François, L'humilité de Dieu, Centurion, Paris, octobre 1991
  30. Varillon François, Vivre le Christianisme, Centurion, Paris, février 1993
  31. Vasse, Denis, Le temps du désir, Seuil, 1969 L'Autre du désir et le Dieu de la foi, Lire aujourd'hui Sainte Thérèse d'Avila, Seuil, Paris, avril 1991
  32. Speyr, Adrienne von, Le mystère de la mort, Culture et Vérité, 1953-1984
  33. Thévenot, Xavier, La souffrance a-t-elle un sens ? Paris, Éditions don Bosco, 2011
  34. Zundel, Maurice, Notre Dame de la Sagesse, Editions Foi Vivante, Collection Pensée Chrétienne, Cerf Paris 1995
  35. Zundel, Maurice Croyez-vous en l'homme, Éditions Foi Vivante, Collection Pensée Chrétienne, Cerf Paris 1992
  36. Zundel, Maurice Dialogue avec la Vérité, Desclée de Brouwer, 1991
  37. Zundel, Maurice Vie Mort et Résurrection, Anne Sigier, ISBN 2-89129-244-8 Québec, 3° T. 1995
  38. Zundel, Maurice Un autre regard sur l'Eucharistie, Anne Sigier, ISBN 2-89129-244-8 Québec, 3°T. 1995
  39. Zundel, Maurice Pour vous qui suis-je, Sarment, Éditions du Jubilé, 1999

Témoignage
  1. Juilliand, Anne-Dauphine,  "Deux petits pas sur le sable mouillé", Paris, Les Arènes, 2011
  2. Juilliand, Anne-Dauphine,  Une Journée particulière", Paris, Les Arènes, 2013
  3. Siré, Bernadette,  L'enfant à coeur ouvert, Juillard
Voir aussi : Romans et essais de Claude Hériard 

11 décembre 2014

Le royaume est parmi vous

L'interprétation brillante que John P. Meier fait de Luc 17, 20-21 (1) nous ramène à notre propre foi. On peut en effet attendre la fin du monde qui réglerait tous nos problèmes et punirait les impies. Ce serait passer à côté de ce que nous dit Jésus. Le royaume de Dieu est au milieu de vous. A l'époque où la phrase est prononcée, après la guérison des dix lépreux, c'est bien sûr Jésus. Mais aujourd'hui encore, n'est-il pas présent dans le regard aimant d'un frère, dans le service rendu, dans les gestes réellement gratuits échangés, bref dans la charité active qui manifestent encore sa présence ?

(1) op cit P. 344 ss

07 décembre 2014

La custode

J'ai lu il y a quelques années, dans une retraite à Aix, un petit livre de Teilhard de Chardin, baptisé la custode. Il décrivait ce Christ auquel l'on communiait et qui s'échappait quant on voulait le "garder pour soi". 
Je viens de trouver ce que je crois en être un petit extrait dans une conférence : "« Ô ! Seigneur, je le désire, que mon acceptation soit toujours plus entière, plus large, plus intense, que mon être se présente toujours plus ouvert, plus transparent à Votre influence »
Je n'ai jamais pu remettre la main sur ce texte, mais, en lisant ce texte de Benoît de Ford (1), un cistercien du 11ème siècle, je retrouve un peu cette idée : « Je suis le pain de vie, dit Jésus ; celui qui vient à moi n'aura jamais faim, celui qui croit en moi n'aura jamais soif » (Jn 6,35)... Il exprime ainsi par deux fois le rassasiement éternel où rien ne manque plus.La Sagesse dit pourtant : « Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif » (Si 24,21). Le Christ, qui est la Sagesse de Dieu, n'est pas mangé pour rassasier dès à présent notre désir, mais pour nous faire désirer ce rassasiement ; et plus nous goûtons sa douceur, plus notre désir en est stimulé. C'est pourquoi ceux qui le mangent auront encore faim, jusqu'à ce que vienne le rassasiement. Mais lorsque leur désir aura été comblé, ils n'auront plus faim ni soif.
« Ceux qui me mangent auront encore faim. » Cette parole peut aussi s'entendre du monde futur, car il y a dans le rassasiement éternel comme une sorte de faim qui ne vient pas du besoin mais du bonheur. Le rassasiement n'y connaît pas de satiété ; le désir n'y connaît pas de gémissements. Le Christ, toujours admirable dans sa beauté est aussi toujours désirable, « lui que les anges désirent contempler » (1P 1,12). Ainsi, alors même qu'on le possède, on le désire ; alors même qu'on le tient, on le cherche, selon qu'il est écrit : « Sans relâche cherchez sa face » (Ps 104,4). Il est en effet toujours cherché, celui qui est aimé pour être possédé à jamais. "
(1) cité par Évangile au quotidien,
Benoît de Ford, Le Sacrement de l'autel, PL 204, 690 (trad. Orval) ‎



05 décembre 2014

Lectures pastorales - Complément de recherche

‎Comment lire la parole de Dieu ? 
Plusieurs avis divergent sur le sujet, même si une lecture à plusieurs est toujours privilégiée. Il y a néanmoins toujours la possibilité de se retirer dans sa chambre à l'abri du bruit du monde, pour une rencontre particulière et intime avec ce que Dieu a à nous dire dans le secret. C'est aussi le chemin de l'oraison qui fait d'une prière, ligne après ligne, le chemin d'une rencontre personnelle.
Depuis des années l'auteur de ces pages passe de l'une à l'autre de ces méthodes au gré du temps et des rencontres. Ce livre à venir rassemblera plusieurs essais et plusieurs approches. 
L'évangile de Marc (déjà paru sous epub gratuit) favorisera une lecture personnelle. Les notes ne sont là que pour répondre à des obstacles jugés insurmontables. Elles ont été rédigées pour répondre aux questions d'un lecteur anonyme qui s'est plié à l'exercice de lire l'évangile le plus court d'une traite en se contentant de souligner ses questions.
L'évangile de Luc est abordé différemment, comme une lecture commentée en s'attachant à ne pas quitter l'approche particulière de l'auteur, dans le cadre de ce que l'on appelle une lecture narrative qui ne s'interroge que peu aux sources.
Matthieu (en cours de rédaction) sera abordé de manière similaire, mais en ajoutant une lecture synoptique, qui met en regard les propos de l'auteur avec les deux autres évangélistes précités. 
Enfin Jean  a déjà fait l'objet d'une première lecture contemplative avant de l'aborder sous l'angle théologico- pastorale ‎dans le cadre d'un autre ouvrage paru sous le titre "à genoux devant l'homme".
Au total, ces "lectures pastorales" vous invitent à trouver votre propre chemin qui ne peut qu'être unique qu'il soit individuel ou plus idéalement en Église.
Ajoutons qu'à cette lecture des quatre Évangiles s'ajoute celle des Actes et des lettres de Paul, dans un ouvrage déjà paru sous epub sous le titre de "Chemin d'Eglise"...
Comme tous les travaux presentés sur ce blog, une aide de relecteurs sera toujours là bienvenue.

04 décembre 2014

Psychologie humaine et libertés


Comme le montre fort bien John P. Meier (1) à l'époque de Jésus on avait du mal à considérer que l'âme humaine puisse ne pas être habitée par Dieu ou le malin. Il n'y avait pas de lieu neutre. Aujourd'hui, peut-être que notre insistance sur la liberté humaine nous fait ignorer l'importance d'un discernement intérieur.

(1) op cit. p. 332 tome 2

03 décembre 2014

Jésus l'exorciste

‎Que Jésus soit un exorciste parmi d'autres en son temps, voir directement en concurrence, John P. Meier ne le nie pas. Par contre, il insiste sur "la configuration particulière des différentes composantes de son activité ministérielle qui forment un tout." (1)
Et c'est peut-être là qu'il nous faut chercher les traces d'un homme, serviteur de l'humain dans son contexte particulier du monde juif du premier siècle. Car ce n'est pas pour un fait particulier mais pour l'ensemble de sa vie et de sa mort qu'il est l'unique médiateur.


(1) op. Cit., tome 2, p. 322

02 décembre 2014

La charité

Je reviens d'un samedi fort instructif chez les dominicains, au 222 rue du Faubourg sur le thème de la justice, organisé par le GPCF. Nous y avons débattu de la question de notre responsabilité, à la lumière de l'intervention d'un philosophe, qui nous a rappelé ces textes d'Emmanuel Lévinas, que j'aime tant.

Nous y avons eu une discussion intéressante sur le don. Nous n'étions pas tous d'accord. J'ai entendu une phrase qui m'a frappé : "Ce n'est pas parce que je suis un catho qu'il faut tout me demander'. Une réaction qui interpelle.

La logique du don, que j'évoquai à la lumière d'Etant donné de Jean-Luc Marion est-elle inaccessible ? N'est-ce possible qu'en Dieu, avec Dieu.. En Christo  ?
La charité n'est-elle qu'une utopie. Et quels sont nos pauvres ?
Lévinas est excessif, nous dit, un peu abruptement Sibony. Le Christ l'est peut-être aussi pour le monde d'aujourd'hui ! Mais est-il mort pour rien ?

La pauvreté n'a pas disparue... Elle est multi-forme...

A propos des pauvres d'aujourd'hui, je retombe sur ce petit texte de Mère Térésa, qui met peut-être les choses en perspectives...

"Vous qui habitez en Occident, bien plus que la pauvreté matérielle, vous connaissez la pauvreté spirituelle, et c'est pour cela que vos pauvres sont parmi les plus pauvres. Parmi les riches, il y a souvent des personnes spirituellement très pauvres. Je trouve qu'il est facile de nourrir un affamé ou de fournir un lit à un sans-abri, mais consoler, effacer l'amertume, la colère et l'isolement qui viennent de l'indigence spirituelle, cela demande beaucoup plus de temps."

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité, No Greater Love, p. 93 


24 novembre 2014

Renversement kénotique



Je me réjouis de constater que John P. Meier finit par conclure sur l'historicité‎ probable des 3 premières béatitudes de Matthieu et de Luc (1)
Elle conforte l'idée de ce que j'appelle le renversement ou l'inversion kénotique c'est à dire le fruit de la kénose. Si Jésus peut affirmer heureux les pauvres, les affligés et les affamés c'est probablement parce que l'essentiel de son incarnation se joue là : Dieu vient visiter les affligés, il a entendu leur souffrance et se fait serviteur.

(1) ibid p. 283

23 novembre 2014

Christ serviteur - suite

La liturgie des textes de Christ roi soutient à sa manière l'idée de Dieu serviteur
Car qu'est ce qu'un bon roi si ce n'est celui qui prend réellement soin de ses sujets. Quel est le sens de notre fonction baptismale de roi si ce n'est d'entrer à sa suite, dans la même logique d'un roi serviteur ce que judas na pu comprendre en Jn 12 et 13. 
Ecoutons les textes de ce dimanche : Livre d'Ézéchiel 34,11-12.15-17 : " Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. 
Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité. 
C'est moi qui ferai paître mon troupeau, et c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu. 
La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice.(...) »
Le Psaume 23(22),1-2a.2b-3.5.6 va dans le même sens : " Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom. (...)
De même, l'Évangile de Matthieu 25,31-46. "(...) 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. 
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; 
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...  ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? 
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.. »
Saint Jean XXIII (1881-1963), commente ainsi ce texte :   "Que ton Règne arrive, ô Roi de Gloire ! (Ps 23) (..) Règne sur notre patrie afin que tous les citoyens, (...) se sentent les fils du même Père céleste, appelés à coopérer au bien temporel de tous, heureux d'appartenir à l'unique corps mystique dont ton sacrement est à la fois le symbole et la source intarissable !       (...) Fais que tous les peuples, Jésus eucharistique, te servent en toute liberté, conscients de ce que « servir Dieu, c'est régner ». 


( 1) Prière en l'honneur du Roi eucharistique (Bulletin quotidien de l'Ufficio Stampa Vaticana, 24/01/1959

19 novembre 2014

Abba - Notre Père


Selon John P. Meier (1), la version originelle du Notre Père en araméen devait commencer par abba, qu'il traduit par "notre père chéri". Même si la notion de père est parfois difficile à porter pour certains enfants de nos générations blessées, je me plais à contempler le Christ appeler son père ainsi. Cela dit beaucoup de la relation intra-trinitaire.

Plus encore, Meier (2) souligne le contraste entre :
-  cette appellation familiale :  (Abba)
-  et l'idée de royaume qui suit dans les deux versets suivants : (qui est aux cieux / Que ton règne vienne)

Le contraste est pour lui saisissant.
Dans notre contemplation d'un Christ serviteur, il y a peut être un biais à étudier, celui du serviteur qui devient fils ou ami. On a là en effet une tension qui s'ouvre entre distance et proximité, entre puissance et faiblesse, volonté et renoncement.

(1) tome 2, p. 238
(2) ibid p. 244

18 novembre 2014

Un banquet de la Parole : Jn 2, 1-11, Jn 17 de Cana au dernier repas...

‎Suivant le lien donné par John P. Meier (1) j'ai expérimenté avec mon groupe de Saint Philippe la mise en perspective des deux textes suivants :
A - Jn 2, 1-11 : le récit de Cana,
B - Jn 17 : Le dernier discours.

Cette lecture en parallèle renforce la perception théologique de Cana, pour qui "le troisième jour" (Jn 2, 1) n'est finalement qu'une illustration de cette éclosion progressive de la gloire, qui s'étend de la vie à la mort et de la croix à la glorification du Père par le Fils.

A cela, nos 6 jarres incomplètes sont invitées à la noce, et comme le disait Varillon, il ne reste plus à Dieu qu'à " diviniser ce que nous avons [tenté] d humaniser ". Le rêve d'unité qui transparaît de Jn 17 ne souligne que mieux la vision à la fois eucharistique et eschatologique du récit de Jn 2.

(1) op. Cit. Tome 2, p. 725ss

17 novembre 2014

Mt 11, 16-19 - danse trinitaire

‎Les lecteurs de Danse trinitaire (1) se rappelleront peut être de mon utilisation osée de Mt 11, 16-19 (//Lc 7) pour justifier le fait que Jésus nous appelle à la danse.


A qui comparerai-je cette génération? Elle ressemble à des enfants assis dans des places publiques, et qui, s'adressant à d'autres enfants, disent: 

A Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé;
B nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés.
B' Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent: Il a un démon.
A' Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent: C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. 



La lecture de John P Meier qui voit dans ce texte un chiasme antithétique admirable (cf. A BB' A') en particulier dans la version de Matthieu me conforte dans mon analyse. Pour lui, c'est bien Jésus qui nous invite ici à une danse joyeuse, par opposition au chant funèbre de Jean (2).

Ce qui me réjouit aussi est que ce texte est considéré par lui, a la suite de E. P. Sanders, comme très certainement authentique et non comme un ajout de l'Église primitive, tant la citation qui suit et s'y accorde présentant Jésus comme "un glouton et un ivrogne" ‎ne peut être un ajout de l'Église primitive. (3)


(1) La danse trinitaire in A genoux devant l'homme
(2) John P. Meier, tome 2, op. Cit. p. 143
(3) ibid. p. 144-146



12 novembre 2014

Pourquoi Jésus a-t-il accepté le baptême de Jean - Jésus serviteur (suite)

‎La thèse d'Hollenbach, soulignée par John P. Meier (1) est qu'il se considérait comme pécheur, ce qui n'est pas inintéressant conceptuellement, même si notre position catholique exclut qu'il le fut. Demeure la question. Pourquoi ce geste ? Il n'est pas impossible de concevoir que ce geste s'inscrive dans le mouvement kénotique qui caractérise le sens même de son incarnation. Meier donne sur cette piste l'exemple d'Esdras qui souhaitait s'associer au repentir collectif du peuple. Christ a été jusqu'aux enfers relever Adam insiste nos amis orthodoxes dans leur iconographies. 
La réponse à la question n'est pas éloignée de leur contemplation. Elle travaille notre compréhension de la kénose, c'est à dire cette volonté de rejoindre l'homme jusque dans ses mouvements intérieurs. 
Quelle que soit la véracité des propos de Jean sur Jésus (celui qui vient après moi...), la quasi certitude ‎du baptême de Jésus nous indique les conditions même de cette kénose qui va jusqu'à reconnaître "l'autorité charismatique de Jean" (2) et donc implique que Jésus s'inscrive dans un rite d'origine humaine (même s'il était inspiré) probablement parce que ce geste accompagne tout homme dans le processus de conversion intérieur mais aussi collectif (avantage du rite) qui nécessite de passer par la mort - que signifie cette plongée dans l'eau - pour venir à la vie.

Bien sûr, la reprise théologique de ce geste va ensuite de source : elle est soulignée par les évangélistes dans les récits théophaniques ‎qui suivent. Elle rejoint aussi ce pont que nous avons souligné : le passage par la mort préfigure le sacrifice unique du Christ en Croix.

(1) op. Cit, tome 2, p. 98
(2) ibid. p. 103

09 novembre 2014

Service et édification - Christ serviteur


La diaconie est aussi une manière d'entrer dans l'édification du "temple"

A cet égard, Ephésiens 2 nous invitent à la méditation :
"Vous n'êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c'est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l'Esprit Saint la demeure de Dieu"  (Ep 2, 19-22)

De même, la liturgie nous fait entrer dans cette contemplation  :

Jésus Christ, pierre angulaire
Méprisée des bâtisseurs,
Mais unique aux yeux du Père,
Nous chantons notre bonheur
D'être, en toi, pierres vivantes
Édifiées dans ta maison :
Mystérieuse communion,
Que l'amour fonde et cimente.

De ces vies que la souffrance
A taillées et martelées,
De ces pierres où l'espérance
A gravé sa nouveauté,
Tu construis le sanctuaire,
Où réside l'Esprit Saint,
Et l'Église est le témoin
Du salut pour notre terre.

Jésus Christ, pierre de faite,
Où convergent à l'infini
Et s'embrassent tous les êtres,
Que déjà l'amour unit,
L'Esprit Saint à ta louange
De ces pierres tire un chant
Qui jaillit secrètement
Et s'accorde aux voix des anges.

Le texte de saint Césaire d'Arles (1) va aussi dans ce sens :

"Tous, frères très chers avant le baptême, nous avons été des temples du diable ; après le baptême, nous sommes devenus des temples de Dieu ; et si nous réfléchissons attentivement au salut de notre âme, nous savons que nous sommes le temple véritable et vivant de Dieu. Dieu n'habite pas seulement dans des temples faits de la main de l'homme, ni dans une demeure de bois et de pierres, mais principalement dans l'âme créée à l'image de Dieu, par la main du Créateur lui-même. C'est ainsi que saint Paul a dit : Le temple de Dieu est saint, et ce temple, c'est vous."  (2)


Ajoutons,  à ce commentaire, les textes que proposent la liturgie pour la fête de la Dédicace de la basilique du Latran.

Livre d'Ézéchiel 47,1-2.8-9.12.

Au cours d'une vision reçue du Seigneur, l'homme qui me guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient, puisque la façade du Temple était du côté de l'orient. L'eau descendait du côté droit de la façade du Temple, et passait au sud de l'autel.
L'homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui regarde vers l'orient, et là encore l'eau coulait du côté droit.
Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l'orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux.
En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent.
Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. "

Le psaume 46 évoqué le même jour nous invite aussi a percevoir que dans cette course, Dieu est pour nous "refuge et force, secours dans la détresse, toujours offert." Il continue d'ailleurs en ajoutant cette belle image vue chez Ézéchiel

"Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.

Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Venez et voyez les actes du Seigneur,
Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde."

C'est fort de ces deux textes que nous pouvons saisir l'enjeu "personnel" du récit tiré de l'Evangile.
On perçoit alors mieux l'enjeu de ce que de demande Paul.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-22.

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite".

Nous pouvons en effet rester en dehors du conflit qui oppose le Christ aux marchands du temple.

Mais une lecture selon les "4 sens" (3)  nous éveillera peut être plus loin. Lorsque  que nous percevrons soudain que le conflit est aussi intérieur.  C'est en nous que Jésus veut chasser les marchands.

 Saint Augustin va aussi dans ce sens :

"Salomon, parce qu'il était prophète, a fait un temple de pierre et de bois…pour le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre, et dont la demeure est aux cieux… Pourquoi Dieu a-t-il demandé qu'un temple soit bâti ? Était-il privé de demeure ? Écoutez le discours d'Étienne, au moment de sa Passion : « Salomon, dit-il, lui construisit une maison, mais le Très-Haut n'habite pas les temples faits de main d'homme » (Ac 7,48). Pourquoi dès lors a-t-il bâti ou fait bâtir un temple ? Pour préfigurer le corps du Christ. Le premier temple n'était qu'une ombre (Col 2,17) : quand la lumière vient, l'ombre s'enfuit. Cherches-tu maintenant le temple construit par Salomon ? C'est une ruine que tu trouves. Pourquoi ce temple n'est-il que ruine ? Parce que la réalité qu'il annonçait s'est accomplie. Le vrai temple, le corps du Seigneur, est tombé aussi, mais il s'est relevé, et si bien relevé qu'il ne pourra jamais plus tomber…      Et nos corps à nous ? Ils sont membres du Christ. Écoutez saint Paul : « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? » (1 Co 6,15) Lorsqu'il dit : « Vos corps sont les membres du Christ », qu'est-ce à dire, sinon que nos corps, joints à notre tête qui est le Christ (Col 1,18), font ensemble un temple unique, le temple de Dieu ? Avec le corps du Christ, nos corps sont ce temple… Laissez-vous construire dans l'unité, pour ne pas tomber en ruine en restant séparés." (4)


(1) Homélie de saint Césaire d'Arles pour l'anniversaire d'une dédicace
(2) 1 Corinthiens 3, 17
(3) Henri de Lubac, op. cit.
(4) Saint Augustin, Sermon Morin n°3, 4 ; PLS 2, 664 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 916 rev.)



08 novembre 2014

Serviteur de l'homme - Les limites de l'exercice

‎Le risque dans tout essai christologique, y compris celui sur lequel je travaille sur l'humilité du Christ, est d'avoir une idée préconçue de Dieu, de "projeter [ses] conceptions théologiques préférées sur une image de Jésus qui viendrait légitimer [sa] thèse" (1).

Ce n'est pas à exclure, en ce qui me concerne, d'autant que mes propres travaux sur la kénose sont très antérieurs à ces éléments. Quelques remarques sont à apporter pour ma défense :
- la thèse kénotique ne vient pas de moi, mais de Philippiens 2
- le fait que je souligne d'autres convergences dans les apports exégétiques ‎sur le baptême et le lavement des pieds me permettent de considérer que l'on répond là aux critères de la multiplicité des sources. Que le Christ lui-même souligne ce point dans des textes divers, et peu susceptibles de critique sur leur historicité, du fait de l'embarras qu'ils génèrent, me font perdurer sur cette voie.
Mais le lecteur est prévenu...

Il faut aussi souligner que tous apports et réflexions ‎sur Jésus ne peuvent présenter qu'une facette d'un ensemble plus vaste et par définition insaisissable.
Le fait de souligner l'insistance du Christ sur la notion de serviteur, qui s'appuie notamment sur de nombreuses citations et attitudes ( cf. Jn 13, Mt 18, 1-5; 20, 28 et Lc 9. 46. 48; 22, 27, Mc 9 34 ; 10, 44-45) n'exclut pas les autres aspects de la révélation. Ils ne font qu'insister sur une de ses facettes, et développer les implications qui en découlent, notamment en matière de pastorale. 

Notre propos cherchera donc à mettre en parallèle ces citations, les insérer dans un contexte plus large (vie et mort du Christ, reprise par les premiers chrétiens et notamment Paul, par les Pères de l'Eglise) avant de saisir la manière dont cette tradition diaconique a vécu et s'est développée ou éteinte dans l'Eglise.

Voici donc quel serait le plan possible de notre recherche.

1) Les actes kénotiques de Jésus 
2) Les ‎paroles qui accompagnent et expliquent les actes
3) Christ nous invite au service
4) La passion, ultime kénose 
5) Relecture paulinienne
6) Correspondance dans l'Ancien Testament (Serviteur souffrant dans Isaïe)
7) Diaconie
8) Conclusions et ouvertures

Plusieurs fragments préexistent à ce travail et devront être résumés et/ou insérer dans notre approche :
1) "A genoux devant l'homme" qui résume notre recherche sur les attitudes chez Jean 
2) nos notes récentes sur le baptême du Christ chez John P. Meier
3) "Le dernier pont" qui trace un lien avec la Passion
4) nos propos déjà repris dans Chemins d'Eglise 
5) les éléments déjà publiés ici sur la diaconie en lien avec le texte de la commission théologique internationale, et notre lecture de Congar, Moingt et Grieu
6) Certains points publiés dans "Dieu de faiblesse"



Le chapitre 2b sur le Christ nous invite au service pourra inclure notamment les textes suivants 

1. Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,7-10.

Jésus disait aux Apôtres : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table'?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »


2. « Dites-vous : ' Nous sommes des serviteurs quelconques ' »

      Les yeux du Seigneur regardent les humbles, pour qu'ils se réjouissent. Mais la face du Seigneur se détourne des orgueilleux, pour les humilier. L'humble reçoit toujours de Dieu la compassion… Fais-toi petit en tout devant tous les hommes, et tu seras élevé plus haut que les princes de ce monde. Devance tous les êtres, embrasse-les, abaisse-toi devant eux, et tu seras honoré plus que ceux qui offrent de l'or. Descends plus bas que toi-même, et tu verras la gloire de Dieu en toi. Car là où germe l'humilité, là se répand la gloire de Dieu… Si tu as l'humilité dans ton cœur, Dieu t'y révélera sa gloire…       N'aime pas l'honneur, et tu ne seras pas déshonoré. L'honneur fuit devant celui qui court après lui. Mais l'honneur poursuit celui qui le fuit, et il proclame à tous les hommes son humilité. Si tu te méprises toi-même, afin de ne pas être honoré, c'est Dieu qui te manifestera. Si tu te blâmes toi-même par amour de la vérité, Dieu permettra que tu sois loué devant toutes ses créatures. Elles ouvriront devant toi la porte de la gloire de ton Créateur, et elles te loueront. Car tu es en vérité à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26).  (2)


(1) John P. Meier op. Cit. p. 97
(2) Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, Discours, 1ère série, n°5 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 87 rev.)

07 novembre 2014

Humilité du Christ - II Liturgie du vendredi

La liturgie du Vendredi nous fait cadeau de deux hymnes qui entrent aussi dans cette comtemplation de l'humilité du Christ :

Hymne 1 :

Pour le trouver...
Ouvrons les yeux,
Cherchons sa trace et son visage,
Découvrons-le qui est caché
Au cœur du monde comme un feu !

Puisqu'il est avec nous
Pour ce temps de violence,
Ne rêvons pas qu'il est partout
Sauf où l'on meurt...
Pressons le pas,
Tournons vers lui notre patience,
Allons à l'homme des douleurs
Qui nous fait signe sur la croix !

Puisqu'il est avec nous
Dans nos jours de faiblesse,
N'espérons pas tenir debout
Sans l'appeler...
Tendons la main,
Crions vers lui notre détresse ;
Reconnaissons sur le chemin
Celui qui brûle nos péchés !

Puisqu'il est avec nous
Comme à l'aube de Pâques,
Ne manquons pas le rendez-vous
Du sang versé…
Prenons le pain,
Buvons la coupe du passage :
Accueillons-le qui s'est donné
En nous aimant jusqu'à la fin !

Hymne 2 :

Dieu caché,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce fruit nouveau-né
Dans la nuit qui t'engendre à la terre ;
Tu dis seulement
Le nom d'un enfant :
Le lieu où tu enfouis ta semence.

R/Explique-toi par ce lieu-dit :
Que l'Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !

Dieu livré,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce corps partagé
Dans le pain qui te porte à nos lèvres ;
Tu dis seulement :
La coupe du sang
Versé pour la nouvelle confiance. R/

Dieu blessé,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que cet homme humilié
Sur le bois qui t'expose au calvaire !
Tu dis seulement :
L'appel déchirant
D'un Dieu qui apprendrait la souffrance. R/

Dieu vaincu,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ces corps décharnés
Où la soif a tari la prière ;
Tu dis seulement :
Je suis l'innocent,
A qui tous les bourreaux font violence. R/

Dieu sans voix,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce signe levé,
Edifié sur ta pierre angulaire !
Tu dis seulement :
Mon peuple est vivant,
Debout, il signifie ma présence. R/

Dieu secret,
Tu n'as plus d'autre Parole
Que ce livre scellé
D'où l'Agneau fait jaillir ta lumière.
Tu dis seulement
Ces mots fulgurants :
Je viens! J'étonnerai vos patiences !

R/Explique-toi par ce lieu-dit :
Que l'Esprit parle à notre esprit
Dans le silence !

06 novembre 2014

Humble et pauvre - Christ serviteur, suite

Voilà ce que nous indique ce grand mystère, celui d'un Dieu, qui s'est fait homme et pauvre pour nous. C'est pour relever la chair, sauver son image, remodeler l'homme afin que tous nous devenions un seul être dans le Christ, qu'en nous tous il est devenu parfaitement tout ce qu'il est lui-même. Ainsi n'y a-t-il plus chez nous l'homme et la femme, il n'y a plus ni barbare ni sauvage, ni esclave ni homme libre,car ce sont là des distinctions qui viennent de la chair. Nous portons seulement en nous l'empreinte de Dieu par qui et pour qui nous sommes crées. Cette empreinte nous a formés et marqués de telle sorte qu'elle seule permet de nous reconnaître. (1)

(1) Grégoire de Naziance, Homélie pour enterrement de son frère Césaire

05 novembre 2014

Une claque aux chercheurs

Je n'ai pas pas la prétention de pouvoir dire comme Paul aux Philippiens 3 "Frères, prenez-moi tous pour modèle." En écoutant saint François Xavier : "Si les joies que cherche un étudiant dans ce qu'il apprend, il les cherchait en faisant sentir à son prochain ce qui lui est nécessaire pour connaître et servir Dieu, combien il se trouverait plus consolé et mieux préparé à rendre compte de lui-même, lorsque le Christ reviendra et lui demandera : « Rends-moi compte de ta gestion »... (1) " je repense à ce qui a motivé Blaise Pascal pour finir sa vie aux service des pauvres ?

Pour un apprenti théologien comme moi , un peu fier de ce demi-titre cela reste une claque dans la figure. Notre recherche est elle utile ?

(1) Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite, Lettre du 15/01/1544 (trad. Couturier, Cerf Foi vivante 1996, p. 34 rev.)

04 novembre 2014

Jean Baptiste et Jésus, une tension théologique - John Meier, tome 2

‎Je reprends la lecture de "Un certain juif Jésus" avec l'énorme tome 2 et ses 1340 pages (1). 
On arrive au coeur du sujet, avec l'analyse de l'histoire comparée de Jésus et de Jean-baptiste. Une vision historique permet de mieux comprendre les tensions théologiques entre les deux "cousins"...

Comme il précise plus loin(2), ce n'est pas une confrontation de deux théologies, mais bien une tension, puisque que Jésus se fera baptiser par Jean. Mais la théologie "sinistre" (sic) et eschatologique de Jean aura besoin d'une réinterprétation pastorale de Jésus, pour qu'elle rejoigne et convertisse les coeurs. 

(1) John P. Meier. Un certain juif Jésus, les données de l'histoire, tome 2, les paroles et les gestes. Paris, Cerf, 2010, p. 27ss

(2) p. 36ss


31 octobre 2014

Christ serviteur (suite)

Dans la recherche sur la révélation d'un Christ serviteur,  je tombe également sur cette méditation de saint Bernard : (1) "Jusque là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés.  Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision." Cette contemplation n'exclue pas celle de la contemplation de la gloire à venir. La dynamique de Ph 2, 7-9 nous y prépare. (2) Mais, respecter cette chronologie laisse le temps à l'homme de voir la joue gauche du Christ (Mat 5, 38-39), dans ce geste qu'il décrit comme étant la réponse à toutes nos violences. S'il nous apparaît couronné d'épines et "suspendu sur le bois de la Croix" c'est bien que celui qui se met aux pieds de l'humanité comme il s'est mis aux pieds de Judas, attend ce mouvement intérieur qui nous conduira sur le chemin,  la Vérité et la Vie.  "Ego sum via, veritas, via"...


(1) homélie de saint Bernard sur la Toussaint
(2) Bernard ajoute :"Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d'humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c'est lui la Tête."
(3) Philippiens 2, 9 : "C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom"

29 octobre 2014

Exégèse médiévale - IV


Il est intéressant de noter, en écho à ce que j'écrivais sur la "formule de Dieu" que la tentation médiévale comportait aussi une tendance à vouloir faire de la Bible la source de toute connaissance scientifique. Galilée sait à quoi tout cela à pu conduire. Cette dérive s'éloigne de la lectio divina recommandée par saint Hilaire, Jérôme ou Grégoire qui demandait avant tout une "pieuse humilité" (1). Cette tentative d'interprétation scientifique s'agit plus d'une "course aux honneurs "(2), l'attrait vieux comme le monde de l'arbre de la connaissance ? 

(1) op. Cit p. 83
(2) p. 85

28 octobre 2014

L'Ancien et le Nouvel Adam - Christ serviteur (suite)

A la suite de mes développements précédents, je note ce beau texte de saint Pierre Chrysologue : "Saint Paul nous apprend que deux hommes sont à l'origine du genre humain : Adam et le Christ. Deux hommes égaux quant au corps, mais inégaux en mérite ; vraiment tout à fait semblables par l'agencement de leurs membres, mais vraiment tout à fait dissemblables par leur origine. Le premier Adam, dit-il, a été créé comme un être humain qui a reçu la vie ; le dernier est un être spirituel qui donne la vie.
Le premier a été créé par le dernier de qui il a reçu l'âme qui le ferait vivre ; il a été formé par son Créateur ; et celui-ci n'attendait pas que la vie lui soit donnée par un autre, puisque c'est lui seul qui donne la vie à tous. Le premier est modelé d'un limon très vil le dernier est né du sein très noble de la Vierge ; chez l'un, la terre se transforme en chair ; chez l'autre, la chair est élevée jusqu'à Dieu.
(...) Je suis le Premier, c'est-à-dire sans commencement. Je suis le Dernier, c'est-à-dire sans fin. Mais, dit l'Apôtre, ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain et, ensuite seulement, le spirituel. En effet, la terre précède le fruit ; mais la terre n'a pas autant de valeur que le fruit. Celle-là exige des gémissements et des travaux. Celui-ci donne la richesse et la vie. Le prophète a raison de tirer gloire d'un tel fruit lorsqu'il dit : Notre terre donnera son fruit. Quel fruit ? Celui dont il dit ailleurs : C'est un fruit de tes entrailles que je placerai sur ton trône. Comme dit encore saint Paul : Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le second, lui, vient du ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui : les hommes appartiennent au ciel.  (...) Maintenant  (...) réalisons une image parfaite par une ressemblance parfaite avec notre Créateur, non par la gloire, qu'il est seul à posséder, mais par l'innocence, la simplicité, la douceur, la patience, l'humilité, la miséricorde, la concorde, puisque c'est par ces vertus qu'il a daigné venir et demeurer en communion avec nous. "

Cette tension qui est celle de l'incarnation est aussi celle qui nous conduit à cette kénose diaconique, comme un but à atteindre, une course au sens de 1 Co 9.

(1) Homélie de saint Pierre Chrysologue sur l'Ancien et le Nouvel Adam
Source : Application Bréviaire.


27 octobre 2014

Les 3 sens liturgiques - Exégèse médiévale

Lubac note aussi chez Sicard de Crémone (1) les 3 sens de la liturgie :
- Le sens historique qui rappelle les faits‎ de l'alliance de Dieu et son peuple, 
- le sens mystique qui rappelle que le Christ est le temple de Dieu, 
- et le sens éthique qui fait de chaque homme un  temple de Dieu. Cette progression qui reprend à sa manière l'histoire de la révélation nous interpelle sur notre manière même de vivre la liturgie.
Elle ne peut exclure le sens anagogique de nos eucharisties : cette réconciliation en Christ que nos assemblées préparent. Plus encore, elle permet de comprendre le rôle même de nos rencontres : nous conduire sur cette marche qui deviendra la "danse des anges".

(1) Henri de Lubac, Op. Cit p. 155

26 octobre 2014

Les trois noces - Exégèse médiévale


‎A la suite de Richard de Saint Victor et Aelred de Rievaulx "qui distingue deux genre‎s de noces mystiques"(1) je me plais à contempler trois noces comme trois danses : celle du Christ "à genoux devant l'homme" (Jn 8 et 13), celle du Christ et de l'Eglise (Eph 5) et celle du monde en Dieu ( sens anagogique ou téléologique). Ces trois lectures de l'évangile, qui reprennent trois des quatre sens décrits par Henri de Lubac me semblent compatibles avec mon idée de danse trinitaire.

(1) Henri de Lubac, op. cit. p. 141

25 octobre 2014

Les deux vêtements du Christ - Exégèse médiévale 2


L'Écriture et le monde sensible sont les deux vêtements du Christ nous disent les commentateurs du Moyen-âge (1), ils tamisent la lumière trop vive de la divinité pour nous protéger de sa lumière tout en nous révélant la beauté de la Vérité.

(1) H. de Luvac, op. Cit. P. 122s

24 octobre 2014

Exégèse médiévale - Henri de Lubac, initiation de lecture

‎Mes vacances théologiques me permettent de replonger dans Lubac et les 4 tomes de son exégèse médiévale publiée chez Desclée de Brouwer à partir de 1993.

Comme à mon habitude, j'en commenterai quelques pépites (1).

Page 62 et suivantes, il nous emmène dans la théologie des premiers siècles ou Écriture et Tradition se mêle dans d'innombrables commentaires de l'Ecriture. Comme je ne fais pas mieux, je ne peux que noter que "la multiplicité des sens offerts par une Écriture, dont le sens ne peut être saisie, (...) [est légitime] "pourvue qu'en fin de compte elle visassent ‎le même objet" (...) [et soit conformes] "aux explications des saints pères" (2). C'est toute la difficulté...
On retrouve ce que l'on demande maintenant sous un triple crible : écriture, tradition et sens des fidèles, même si le dernier doit bien sûr être éclairés des deux autres....

(1) j'ai déjà cité plus haut un court extrait d'Origène
(2) Henri de Lubac, Exégèse médiévale, Desclée de Brouwer, 1993, op. Cit p. 63-64

23 octobre 2014

Christ serviteur - V - Phillipiens 2, 7

La lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (4,7-16) complète elle aussi, cette notion de Christ serviteur, chemin pour l'homme. Écoutons là sous ce prisme : "Christ (...) est monté  (...) Que veut dire : Il est monté ? - Cela veut dire qu'il était d'abord descendu jusqu'en bas sur la terre. Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l'univers. (...) De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ. Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ. (...)  par lui, dans l'harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux connexions internes qui le maintiennent, selon l'activité qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l'amour".

Ce chemin de serviteur, c'est celui de la ressemblance. saint Pierre Chrysologue nous en indique la voie : "Réalisons une image parfaite par une ressemblance parfaite avec notre Créateur, non par la gloire, qu'il est seul à posséder, mais par l'innocence, la simplicité, la douceur, la patience, l'humilité, la miséricorde, la concorde, puisque c'est par ces vertus qu'il a daigné venir et demeurer en communion avec nous". (1)


(1) Homélie de saint Pierre Chrysologue sur l'Ancien et le Nouvel Adam

22 octobre 2014

La fleur et la montre - Le Serviteur IV

Une petite contemplation qui le vient de la lecture citée dans le post précédent : " Qu'est-ce qui est le plus complexe : la fleur ou la montre ?" Les geeks répondront probablement la montre, fruit de l'intelligence humaine. 
Mais c'est probablement la mauvaise réponse.  La fleur qui ne dure que ce dure les roses n'est pas reproductible. Si l'on pense aux processus qui la font passer de graine en plante, aux capteurs qui la font tendre et s'ouvrir vers la lumière,  à tout ce qui attire l'abeille qui fécondera ses étamines,  au parfum qu'elle distille, on est là devant une merveille silencieuse du Verbe serviteur de l'homme.  Et le comble, c'est que l'on idolâtrera la montre, fruit du génie de l'homme et passera à côté des dons de Dieu à l'homme.


On peut contempler sur ce sujet le Psaume 8

4A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
5qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

6Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
7tu l'établis sur les oeuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds : "

Ce à quoi j'ai envie d'ajouter à l'aune de la révélation finale : " jusqu'à ton Fils que tu mets aux pieds de l'homme"... (1)

(1) Cf. Nos développements sur Christ serviteur
Cf. aussi Retire tes sandales,  in L'Amphore et le Fleuve

21 octobre 2014

La formule de Dieu - Le serviteur - III

Je viens de terminer la lecture d'un roman portugais (1) qui a visiblement connu un succès certain en partant sur une thèse assez fréquemment utilisée depuis les découvertes modernes de la science. Pour l'auteur,  la contemplation de l'univers est compatible avec le récit de Genèse 1, preuve scientifique à l'appui.  Si l'on se laisse séduire par son argumentation,  le chrétien butera probablement sur son affirmation que le Dieu que la science révèle n'est pas le Dieu de la Bible.  

Il doit sourire un peu jaune là haut. Car cette description anthropique de la création qui montre que le monde, depuis des milliards d'années prepare les conditions de l'apparition de l'intelligence humaine, est-elle autre chose que la description de la kénose et de la diaconie de Dieu. 

Si l'équilibre fragile qui regit l'univers a permis les merveilles qui nous entourent,  ce n'est probablement pas le fruit d'un heureux hasard.  C'est l'indication discrète et respecteuse d'un amour qui aime en se mettant à genoux devant l'homme et lui pose la question de Gn 3 dans le jardin : où es-tu ?

Dieu n'attend qu'une réponse : Me voici. 


(1) La formule de Dieu, José Rodrigues dos Santos, Pocket

20 octobre 2014

Christ serviteur - II

"Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! "

On retrouve ce paradoxe révolutionnaire du Christ serviteur.  Quel est le contexte ? Il est parti en voyage de Noces. Les serviteurs pourraient de leur côté faire la fête, mais certains veillent, signe d'un attachement particulier.  Selon la justice humaine,  ils mériteraient un petite récompense.  La logique du Christ est ici diaconique. Dans sa kénose poussée jusqu'au bout, c'est le maître qui se met à servir.

Un petit texte de Jean Tauler, nous aide à percevoir que souvent nous passons à côté de ce Christ à genoux : "Ces noces, d'où le Seigneur vient, ont lieu au plus intime de l'âme, dans son fond, là où se trouve la noble image. Quel contact intime l'âme a avec Dieu dans ce fond et Dieu avec elle, et quelle œuvre merveilleuse Dieu fait là ! Quelle jouissance et quelle joie il y trouve ! Cela dépasse tout sentiment et toute intelligence, et pourtant l'homme n'en sait rien et n'en éprouve rien" (1).

Cet amour de Dieu, nous passons trop souvent à côté sans le voir. C'est ce que nous rappelle Augustin : "Je t'ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t'ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j'étais au-dehors, et c'est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n'existeraient pas si elles n'existaient en toi. Tu m'as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l'ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t'ai goûtée, et j'ai faim et soif de toi ; tu m'as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi". (2)


(1) Jean Tauler, Sermon 77, pour la fête d'un Confesseur (trad. Cerf 1991, p. 626)
(2) Saint Augustin, Confessions §8

19 octobre 2014

Le serviteur - Initiation de recherche - Rendez à César ce qui est à César

Hier soir, à l'occasion de la première communion de mon filleul, j'ai entendu une homélie bien belle sur le "rendez à César", J'ai apprécié particulièrement cette remarque du prêtre que je traduis de mémoire : "L'Église a toujours souffert de s'allier au pouvoir, parce que la politique a toujours détourné l’Évangile à son profit". Et le prêtre a illustré avec justesse ses propos par le dramatique "Gott mitt uns" du Reich. Mais on pourrait citer d'autres tristes appropriation de la Parole.

Quelle est la dérive ? Si l'on revient sur la triple tentation telle qu'elle se révèle dans les tentations au désert (Avoir, Pouvoir et Valoir), un chemin ecclésial serait à trouver ailleurs. Or, sur le vitrail de l'église de Saint Jacques à Cognac où je me tenais, était inscrit : "Ego sum via, veritas, vita" : "Je suis le chemin, la vérité et la vie". En quoi est-il chemin ? Quel a été son apport ?

Ce matin, je me réveille en méditant cela. On dit souvent que l'eucharistie est le sommet des sacrements, mais a t-on lu jusqu'au bout le message ? Oui si l'on ne lit que les synoptiques. Une lecture symphonique qui englobe Jean apporte un petit détail sur le "faites ceci en mémoire de moi" : le lavement des pieds. J'ai déjà rapporté dans "A genoux devant l'homme", combien ce qui aurait pu être un sacrement n'a pas été retenu comme tel, parce qu'il était au centre du message. Une vision de la kénose (humilité) et de la diaconie qui s'est plus tard effritée par le jeu du pouvoir.

Dans la tradition juive, le maître du repas partageait d'abord à ses invités le plat et attendait que tout le monde soit servi pour manger. C'est probablement comme cela que s'est vécu le dernier repas du Christ avec ses disciples. Jean nous apporte, quant à lui, un autre détail sur le jusqu'au bout du Christ serviteur. La logique d'un Christ serviteur apportée par le quatrième évangéliste, qui va jusqu'au lavement des pieds de Judas, serait de faire de nos eucharisties un signe efficace de cette diaconie du Christ et de son Église. Cela a des implications sur la manière de voir la messe : non pas comme un sacrement exécuté par celui qui détient le pouvoir, mais comme :

  • le lieu où le prêtre se fait serviteur de la communion de son Église (1), 
  • comme un lieu où l'on ôte ses sandales devant l'autre (2), tous les baptisés et ceux qui ne le sont que dans leur coeur (quels que soient leurs états de vie apparents)  parce qu'ils sont aussi signes de l'amour du Christ, semences du Verbe.
  • comme un lieu où chacun est invité à humaniser sa vie (3), entrer dans une danse (4) diaconique (5) pour atteindre cette vérité où se conjugue nos fragilités.
L'Arche a bien compris cela en faisant de ses lavements des pieds un sacrement communautaire, où chacun lave les pieds de son voisin, par groupe de 12. 
Nous oublions trop souvent ce que veut dire "communier". Dans une conférence donnée à Nice, j'avais souligné l'importance de rendre chacun actif (6). Quand nos eucharisties restent passives, nous oublions que nous sommes tous égaux, en tant que baptisés (et donc prêtre, prophète et roi) de la nouvelle alliance, donc de ce "faire mémoire". 
Nous passons trop vite sur le dialogue avec le prêtre qui lui donne le droit, au début de la consécration, d'agir en notre nom à tous...
Au cours de la messe d'hier, j'ai aimé accompagner le petit Timothée dans la quête. Alors que son grand/petit frère, allait communier au pain de vie, il était aussi acteur, par son geste, de la communion qui se jouait, du haut de ses 6 ans...Nos eucharisties, trop souvent figées dans le rite, perd parfois cet élan de communion et d'amour qui devrait nous habiter.


(1) Voir les dérives rapportées par Paul sur les pratiques des premiers chrétiens, où les esclaves arrivant les derniers au repas ne trouvaient que des miettes...
(2) cf. le texte sur le constat à mi-parcours du Synode sur la famille.
(3) Cf. Varillon, Joie de vivre, joie de croire
(4) Cf. La danse trinitaire
(5) cf. mes propos rapportés plus tôt sur la diaconie
(6) cf. Réflexions sur l'engagement


NB : Une lumière matinale que vous me verrez probablement creuser dans ce blog et qui donnera peut-être naissance à un nouveau petit opus (encore un, me direz vous !) que j'appellerai peut-être Le serviteur, kénose et danse diaconique...Il reprendra les premiers éléments déjà intégrés dans la deuxième version de Chemins d'Eglise ou j'ai rajouté à mes propos sur la diaconie, une lecture cursive des premières lettres de Paul) - en téléchargement libre, cf. post précédent.


17 octobre 2014

Synode sur la famille - II - Cardinal Péter Erdő

Quel beau texte que ce travail préparatoire à la conclusion du synode : http://press.vatican.va/content/salastampa/fr/bollettino/pubblico/2014/10/13/0751/03037.html#

On y parle des "semences du Verbe" § 20, de la "kénose miséricordieuse" du Christ § 25 et
"d'otez ses sandales devant l'homme..." § 41

Précisons ma pensée :

§ 20 : "il appartient à l'Église de reconnaître ces semina Verbi répandus hors des frontières visibles et sacramentelles". L'allusion rejoint une thèse de saint Justin, que l'on retrouve plus récemment chez Jacques Dupuis s.j. qu'en des lieux apparemment hors de l'Eglise, le Verbe travaille pourtant et fait rayonner l'amour.

§ 25 : " L’Église doit la réaliser avec la tendresse d’une mère et la clarté d’une maîtresse (cf. Ep 4,15), dans la fidélité à la kénose miséricordieuse du Christ". La kénose est cette humilité de Dieu décrite dans Philippiens 2, 7. Juxtaposer kénose et miséricorde, c'est contempler ce Christ à genoux devant l'homme pécheur qui cherche, comme dans le lavement des pieds de Judas, à convertir le coeur, non par la violence, mais par la miséricorde.

C'est voir aussi le Christ qui s'abaisse par deux fois devant la femme adultère avant de suggérer un va et ne pêche plus. (cf. Jn 8).

C'est probablement ce que précise le texte en § 41 : " cet “art de l’accompagnement”, pour que tous apprennent toujours à ôter leurs sandales devant la terre sacrée de l’autre (cf. Ex 3,5)." L'allusion à Exode 3, 5 nous renvoie à l'attitude de Moïse devant le buisson ardent.

Les lecteurs de ce blog retrouveront des thèmes que je défend dans "Retire tes sandales" (maintenant disponible au sein de "l'amphore et le fleuve") et "A genoux devant l'homme"....

Ces chemins pastoraux rejoignent ce que j'écrivais dans les 4 tomes du Vieil homme et la Perle (cf. post précédent). Pourvu que les choses avancent dans ce sens !

13 octobre 2014

Suivre l'église

Malgré l'apparence ma fidélité à l'Eglise ne prend pas une tâche, même si bien sûr je me plais à souligner ses fragilités et ses avancées.
A ce titre, je ne renie pas cette sentence d'Origène : "Le vrai disciple de Jésus est celui qui entre dans sa maison (...) en pensant suivant l'Eglise, en vivant suivant l'Eglise" (1)

Entretien avec Héraclite (trad. J Scherer, 155), cité par de Jean de Lubac, in Exégèse médiévale, tome 1, Les quatre sens de l'écriture, Paris, DdB, 1993, p. 58

12 octobre 2014

L'apôtre, par Cheyenne Carron, un film dérangeant


Le nouveau film de Cheyenne Carron nous conduit sur le sentier difficile de la tolérance inter-religieuse. Un film à voir.
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Akim, fils d'une famille algérienne et musulmane, appelé à devenir iman, est troublé par l'attitude d'un prêtre qui pardonne à l'assassin de sa soeur.
Il fait un chemin intérieur qui le conduit à se convertir au catholiscime.
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Ce film tourné à petit budget, aux images qui tanguent un peu, est plein d'énergie. Plus que la conversion d'un homme, c'est une ode à la capacité de tout homme à accepter la différence. Car le chemin d'Akim bouleverse aussi sa famille, génère violence, incompréhension, puis mouvements intérieurs.
On aimera aussi les balbutiements de la partie catholique...
Ce film nous interpelle sur notre capacité à accepter la différence. A voir.

Je regrette la présence d'un "corbeau noir" trop porté par des gens que je trouve de leur côté bien peu "tolérants". Mais je comprends les arguments de Cheyenne sur la visibilité...


www.cheyennecarron.com/films.php


09 octobre 2014

Divorcés remariés - Synode sur la famille - "Le Vieil Homme et la Perle", Extrait 1

A l'heure où Rome travaille, j'ose vous dévoiler un extrait de mon livre, "le vieil homme et la perle", l'histoire d'un vieux prêtre qui cherche des chemins de pastorale.

"En s’approchant de la chapelle, il aperçut, une trentaine de personnes, dont plusieurs cadres, travaillant dans le quartier, quelques paroissiens « locaux » et au dernier rang, Sophie et Jean-Marie. Alors il n’hésita plus…
Après le psaume, il s’avança vers l’ambon et lut de sa voix grave :
Évangile selon saint Jean, au chapitre 8 :
« Les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l'ayant fait avancer, ils dirent à Jésus : "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère." Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles personnes. Vous, donc, que dites-vous ? C'était pour l'éprouver qu'ils l'interrogeaient ainsi, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait sur la terre avec le doigt. Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit :" Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre." Et s'étant baissé de nouveau, il écrivait sur la terre. Ayant entendu cette parole, et se sentant repris par leur conscience, ils se retirèrent les uns après les autres, les plus âgés d'abord, puis tous les autres, de sorte que Jésus resta seul avec la femme qui était au milieu. Alors Jésus s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, lui dit : "Femme, où sont ceux qui t’accusent ? Est-ce que personne ne t’a condamnée ? Elle répondit : "Personne, Seigneur" ; Jésus lui dit "Je ne te condamne pas non plus. Va, et ne pèche plus." »
Gilbert laissa un long silence s’établir après la lecture, puis, prenant l’ambon à pleine main, il leva les yeux vers l’assemblée et dit :
 "Ils se retirèrent, les uns après les autres, à commencer par les plus vieux". Mes frères, il y a deux façons de lire ce texte. On peut s’arrêter sur le « va, et ne pèche plus » et refaire une fois encore une apologie de la morale. On peut aussi s’interroger, intérieurement sur le sens des gestes et des paroles de Jésus. Si l’on observe bien les mouvements du Christ, il est assis, puis il s’abaisse, par deux fois, se met à la hauteur de la jeune femme, et ce faisant, se rend plus proche d’elle que des « docteurs de la loi », qui eux, restent debout. On sent là comme une présence qui me rappelle le désir d’intimité de Dieu avec l’homme et cet agenouillement que nous célébrerons dans quelques jours, le soir du jeudi saint. Si Jésus s’abaisse peut-on rester, nous aussi, debout ? Dans quelques temps, nous allons, ensemble, célébrer l’eucharistie, invoquer l’Esprit pour qu’Il habite le pain et le vin. Mais je vous le demande,  sommes-nous à la hauteur de ce qui va se jouer sur cette table ? Plus encore, si Jésus s’abaisse devant la femme, peut-on rester debout ? Je vous propose, aujourd’hui, un geste de solidarité particulier. Il y a, parmi vous, dans cette assemblée, des personnes qui, du fait de leur remariage, n’ont pas accès à la sainte eucharistie. Sommes-nous plus dignes qu’eux ? Je ne peux juger dans vos cœurs. Pourtant je vais faire quelque chose que je n’ai jamais encore fait. Peut-être que ce sera un acte limite, au sens du rite catholique, mais je me propose, je vous propose, de ne pas communier, de vous contenter de venir, comme eux, demander la bénédiction de Dieu. Étant l’un des plus âgés, dans cette église, je me sens le devoir de montrer le chemin. Si certains d’entre vous désirent s’unir au Christ, je ne peux le leur refuser. Pourtant, je vous le demande, sommes-nous dignes de porter le Christ, d’être temple de son corps ?
Il s’assit… Laissant résonner dans la petite chapelle, le sens de ce qu’il venait de prononcer… Avait-il tort ? Il n’osait croiser le regard de certains paroissiens. Peut-être que cela serait rapporté au curé, amplifié, déformé. Après tout, il avait parlé avec son cœur.
Quand vint le moment de la communion, il fut surpris de voir Jean-Marie et Sophie s’avancer vers l’autel, jusqu’à ce qu’il aperçoive leurs bras croisés. En signant le front de Sophie, il vit que des larmes baignaient ses joues. Elle avait, pourtant, quand elle lui fit face, un large sourire. Jean-Marie était plus discret. Pourtant, en croisant son regard, il lut une profonde gratitude. Derrière eux, tous les paroissiens se présentèrent à lui. Malgré l’hostie qu’il tenait prête, aucun, ce jour-là, n’osa communier. Au fond de son cœur, il rendit grâce à Dieu…"

Les lecteurs de ce blog y retrouveront la théologie qui sous-tend mes autres ouvrages et notamment cette lecture particulière de Jean, développée dans  "A genoux devant l'homme".

Jésus un juif laïc


Après une étude qui doit en fâcher certains sur les origines du Christ, John P. Meier enchaîne sur la question " Jésus était-il marié ?" et conclut contre Phipps que cette thèse est sans fondement. On a eu chaud. Cela donne une vision très "sitz im Leben" de l'histoire des eunuques pour le royaume de Matthieu. Ce que le laïc que je suis ne peux s'empêcher de souligner c'est que Jésus était le premier laïc de l'église... laïc célibataire certes.
Comme quoi il faut de tout pour faire avancer le royaume.

Il est d'ailleurs intéressant de noter p. 220 que notre habitude de considérer Jésus comme prêtre est un hapax (seule mention du NT) qui nous vient d'un texte tardif, en l'occurrence Hébreux 7, mais que l'auteur de l'épître précise en 8, 4 que s'il était sur terre, il ne serait même pas prêtre. Autant pour ceux qui s'attachent peut-être trop à un ritualisme sous couvert d'imitation christique. On rejoint ici des propos croisés chez Moingt sur cette église non ritualiste des premiers temps.


Dois-je rappeler ici mes conclusions sur la diaconie reprise en bonus dans Chemins d'Eglise.
Le chemin pastoral adéquat n'est peut être pas celui qui passe par l'absolutisme des rites. Mais celui qui met ceux ci éventuellement au service de tous nos chemins d'humanité vers une communion véritable.

Contempler le chemin laïc du Christ montre qu'il n'a jamais passé par une stricte obéissance aux rites au grand dam des Pharisiens. Il a toujours mis la charité au premier plan.

07 octobre 2014

Les deux églises - suite IV

Pour compléter ma petite série sur les 2 églises, je tombe sur un texte de Gaudium et Spes qui va dans le même sens. Peut-on sentir la patte de Congar derrière ?

"elle se compose de membres de la cité terrestre qui sont appelés à former, déjà au sein de l'histoire humaine, la famille des enfants de Dieu, qui doit croître sans cesse jusqu'à la venue du Seigneur… À la fois « assemblée visible et communauté spirituelle » (LG 8), l'Église fait route avec toute l'humanité et partage le sort terrestre du monde ; elle est comme le ferment et pour ainsi dire l'âme de la société humaine destinée à être renouvelée dans le Christ et transformée en famille de Dieu.

Cette compénétration de la cité terrestre et de la cité céleste ne peut être perçue que par la foi ; bien plus, elle demeure le mystère de l'histoire humaine, qui est troublée par le péché jusqu'à la pleine révélation de la gloire des enfants de Dieu (Rm 8,18s). L'Église, en poursuivant sa fin propre, le salut, ne fait pas seulement que l'homme communie à la vie divine. Elle répand aussi sa lumière en la faisant rejaillir d'une certaine façon sur le monde entier, surtout du fait qu'elle rétablit et ennoblit la dignité de la personne humaine, qu'elle fortifie la cohésion de la société humaine, et qu'elle donne à l'activité quotidienne des hommes une orientation et une signification plus profondes. Ainsi, par chacun de ses membres et par toute la communauté qu'elle forme, l'Église croit pouvoir contribuer largement à ce que la famille des hommes et son histoire deviennent plus humaines…"

Gaudium et Spes 40 et 45

03 octobre 2014

Chemin d'Eglise, une lecture pastorale des Actes

Après "Chemins de miséricorde, une lecture cursive de l’Évangile de Luc", je vous fait part de la parution de "Chemins d'Eglise, une lecture "pastorale" des Actes des apôtres", complétée par quelques propos tenus récemment sur ce blog.

Après la lente contemplation de l’Évangile, il nous a paru intéressant de continuer sur la lancée. Un voyage au long cours, où abandonne l’explication de texte pour entrer en résonance et en contemplation avec le récit.
Ici, nous poursuivrons dans cet axe qui se veut plus « pastoral » et « spirituel » que théologique ou exégétique. Comment, 2.000 ans plus tard, pouvons-nous réagir à l’histoire de l’arrivée de l’Esprit sur des hommes peu préparés et un peu désarçonnés par la résurrection de leur compagnon ? Quels écueils et quelles leçons pour notre monde ? Voici les questions de fond qui habitent cette recherche.

Ce livre est disponible gratuitement au format e-pub sous le lien suivant. Il est aussi disponible à prix "réduit" sur le lien suivant et  sur Amazon/Kindle.

Du même auteur, une lecture de Marc, publiée en 1999, maintenant sous e-pub.

Modification du 3 octobre : Une nouvelle version est en ligne intrégrant le début d'une lecture des
premières lettres de Paul et notamment Philippiens...