Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
25 juillet 2016
Le Dieu du sans pourquoi - Maître Eckhart
24 juillet 2016
Ode à l'indifférence ou l'apathie
23 juillet 2016
Kénose chez Tertullien
22 juillet 2016
Église ouverte
21 juillet 2016
Le chemin du désert intérieur - Saint Bonaventure
On trouve dans le texte qui suit, le coeur de la spiritualité du disciple de saint François, mais aussi, des élans que lon pourrait trouver dans la spiritualité de Jean de la Croix.
La contemplation de la Passion inspire à Bonaventure un double mouvement, proche de ce "tout est rien" déjà évoqué chez Thérèse d'Avila. Renoncer à l'intelligence des choses, d'une part, s'abandonner à la volonté de Dieu d'autre part. Ce décentrement n'est pas différent de ce que je cherche à décrire dans mon "chemin du désert", mais Bonaventure a une longueur d'avance. Il tend à la ressemblance : "Le Christ est le chemin et la porte, l'échelle et le véhicule ; il est le propitiatoire posé sur l'arche de Dieu et le mystère caché depuis le commencement.Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui, c'est-à-dire qu'il se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix. Quittant l'Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant — dans la mesure où le permet l'état de voyageur — ce qui a été dit sur la croix au larron compagnon du Christ :Aujourd'hui avec moi tu seras dans le paradis.
En cette traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que personne ne connaît sauf celui qui le reçoit, que nul ne reçoit sauf celui qui le désire, et que nul ne désire, sinon celui qui au plus profond est enflammé par l'Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit que cette mystérieuse sagesse est révélée par l'Esprit Saint.
Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture interroge l'Époux et non le professeur, Dieu et non l'homme, l'obscurité et non la clarté ; non point ce qui luit mais le feu qui embrase tout l'être et le transporte en Dieu avec une onction sublime et un élan plein d'ardeur. Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont la fournaise est à Jérusalem. C'est le Christ qui l'a allumé dans la ferveur brûlante de sa Passion. Et seul peut le percevoir celui qui dit avec Job : Mon âme a choisi le gibet, et mes os, la mort. Celui qui aime cette mort de la croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de vérité : L'homme ne peut me voir et vivre.
Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons silence à nos soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : Cela nous suffit. Écoutons avec Paul : Ma grâce te suffit. Exultons en disant avec David : Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c'est Dieu pour toujours. Béni soit le Seigneur pour l'éternité, et que tout le peuple réponde : Amen, amen. (1)
"Qui parmi les hommes pourra donner l'intelligence de tout cela à l'homme ? Quel ange la donnera aux anges ? Quel ange à l'homme ? C'est à toi qu'il faut la demander, en toi qu'il faut la rechercher, à ta porte qu'il faut frapper. Et ainsi, oui, ainsi on recevra, ainsi on trouvera, ainsi la porte s'ouvrira (Mt 7,8)." ( 2)
(1) Saint Bonaventure, Itinéraire de l'âme vers Dieu, source AELF
Cf. Aussi chemins.eklesia.fr/lecture/bonnaventure
(2) Saint Augustin, Les Confessions, 13, 38
20 juillet 2016
Pastorale et discernement - 3
Passivité et décentrement - Maître Eckhart
18 juillet 2016
Une vérité explosive - Pape François 2
17 juillet 2016
La pastorale du seuil
Permettez que l'on vous apporte un peu d'eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d'aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l'as dit. »
Abraham se hâta d'aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l'on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d'eux, sous l'arbre, pendant qu'ils mangeaient." (Gn 18).
14 juillet 2016
La caresse et la loi - Pape François
11 juillet 2016
La quête de sens
"On ne peut pas vivre pour l'avenir sans comprendre que le sens de la vie est plus grand que ce qui n'est que matériel et passager, que ce sens est au-dessus de ce monde-ci. Si la société et les hommes de notre continent ont perdu l'intérêt pour ce sens, ils doivent le retrouver... Si mon prédécesseur Paul VI a appelé saint Benoît de Nursie le patron de l'Europe, c'est parce qu'il pouvait aider à ce sujet l'Église et les nations d'Europe."
A contempler
(1) Saint Jean-Paul II, Discours à Nursie, Italie 23/3/80 (trad. DC n° 1784 20/04/80) Source AELF
10 juillet 2016
Le bon Samaritain - Saint Sévère d'Antioche
09 juillet 2016
Que craignez vous ?
Vivre en Christ
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08 juillet 2016
Création dynamique
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07 juillet 2016
Face à la barbarie - Saint Jean-Paul Il
En ces périodes de trouble, j'apprécie tout particulièrement ce texte que nous rappelle l'AELF dans sa méditation du jour, Jean Paul II y évoque les événements du 11 septembre et conclut :"quel est le chemin qui conduit au plein rétablissement de l'ordre moral et social qui est violé de manière aussi barbare ? La conviction à laquelle je suis parvenu en réfléchissant et en me référant à la révélation biblique est qu'on ne rétablit pleinement l'ordre brisé qu'en harmonisant entre eux la justice et le pardon. Les piliers de la véritable paix sont la justice et cette forme particulière de l'amour qu'est le pardon." (1)
A méditer à la lumière de la Croix et de cette phrase issue du Cantique des Cantiques : "Fort comme la mort est l'amour" que nous aimons transformer en cette année de la miséricorde en disant, à la suite de nos pères "L'amour est plus fort que la mort"
(1) Saint Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale de la Paix 2002, §1-2 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
06 juillet 2016
Le choix de Judas
" Il a voulu l'abandon, il a voulu la trahison, il a voulu être livré par son apôtre, pour que toi, si un compagnon t'abandonne, si un compagnon te trahit, tu prennes avec calme cette erreur de jugement et la dilapidation de ta bonté" (1)
À contempler
(1) Saint Ambroise, Commentaire sur l'évangile de Luc, V, 44-45 (trad. cf SC 45, p. 199)
05 juillet 2016
Pape François - Une pensée ouverte
04 juillet 2016
Vide et plénitude - Saint Thomas d'Aquin
Le désir de Dieu - Mechtilde de Magdebourg
03 juillet 2016
Humilité et beauté
02 juillet 2016
Le summum de la bonté
On comprend cela quand il cite E. Gilson qui affirme que "l'exemplarisme est le coeur de la métaphysique" (1).
Une question se pose. S'est-on éloigné de l'imitation paulinienne ? Tout ce détour par les Transcendentaux est-il nécessaire ?
Ne cédons nous pas là au rêve, à la tentation mystique ? Oui et non, tant la contemplation du beau peut être porte du ciel. Et pourtant la gloire du Christ n'est pas dans sa beauté platonique, elle réside dans sa pauvreté et sa kénose et la beauté du Christ en Croix est d'un autre ordre que les canons de l'esthétique.
01 juillet 2016
Se laisser envahir
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30 juin 2016
La figure de David 2
Étonnante, cette histoire de 1 Sam 6 que la liturgie des heures nous propose. On y voit David danser devant son Dieu et s'exposer ainsi, dans la nudité et l'humilité. Cela évoque la nudité d'Adam qui n'a pas honte (Gn 2, 25), mais aussi l'humilité de ceux qui enlèvent leurs vêtements de fête (Ex 33).
Visiblement cela ne plaît pas à son épouse, Michol, la fille de Saul.
A contempler
Il faut peut être aussi entendre la question d'Isaïe :"
Quelle est donc la maison que vous bâtiriez pour moi ? Quel serait l’emplacement de mon lieu de repos ? De plus, tous ces êtres, c’est ma main qui les a faits et ils sont à moi, tous ces êtres – oracle du Seigneur –, c’est vers celui-ci que je regarde : vers l’humilié, celui qui a l’esprit abattu, et qui tremble à ma parole." (Isaïe 66, 1-2)
Puis entendre celle de Zacharie : "Et toi, petit enfant, tu seras appeléprophète du Très-Haut : *tu marcheras devant, à la face du Seigneur,et tu prépareras ses chemins" (Lc 1, 76)
Le plan de Dieu
29 juin 2016
En marche
Nous retrouvons là ce que nous cherchons à décrire dans la dynamique sacramentelle ce chemin qui est notre appel. Ne pas se contenter du présent, rester en tension. Il ne peut y avoir de port, de certitudes acquises. La course infinie dont parle Grégoire de Nysse est ce qui garantit que notre passé est balayure et notre avenir, un Dieu qui nous attend.
(1) GC2 p. 93 citant Augustin, De vera religione (VR), 19.
(2) GC2, ibid.
(3) VR 39.
,
28 juin 2016
Harmonie compacte - Jean Scot Erigène
(1) DN V , 994 B
(2) ibid 987 B
(3) ibid 997 A, D 998 A cité par Balthasar in GC7 p. 31.
L'homme vivant -2 Irénée de Lyon
Nous l'avons évoqué la semaine dernière... voici l'intégrale de la fameuse citation qui entre bien dans notre quête actuelle sur le caché/dévoilé et peut être contemplée dans sa démonstration :
"Depuis le commencement, le Fils est l'exégète du Père, puisqu'il est depuis le commencement auprès du Père : au temps voulu, il a montré aux hommes pour leur profit les visions prophétiques, la variété des charismes, ses ministères et la glorification du Père, de façon cohérente et claire : Qui dit cohésion dit harmonie, qui dit harmonie dit temps voulu, et qui dit temps voulu dit profit. C'est pourquoi le Verbe s'est fait le dispensateur de la gloire du Père au profit des hommes pour qui il accomplit de telles économies : ainsi il montre Dieu aux hommes, et présente l'homme à Dieu, tout en préservant l'invisibilité du Père, de peur que l'homme n'en vienne à mépriser Dieu, mais, en même temps, pour qu'il ait toujours des progrès en vue, il rend Dieu visible aux hommes en le montrant par de nombreuses économies, de peur que, totalement privé de Dieu, l'homme cesse d'être. Car la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant, et la vie de l'homme, c'est la vue de Dieu, Si la révélation de Dieu par la création donne la vie à tout être vivant sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe donne-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu !" (1)
(1) Irénée de Lyon, Contre les hérésies, 2, 19, source AELF
Souffrance et Croix
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"Pour vous tous, frères éprouvés, visités par la souffrance aux mille visages, le Concile a un message tout spécial. Il sent fixés sur lui vos yeux implorants, brillants de fièvre ou abattus par la fatigue, regards interrogateurs qui cherchent en vain le pourquoi de la souffrance humaine, et qui demandent anxieusement quand et d'où viendra le réconfort. Frères très chers, nous sentons profondément retentir (...) vos gémissements et vos plaintes. Et notre peine s'accroît à la pensée qu'il n'est pas en notre pouvoir de vous apporter la santé corporelle ni la diminution de vos douleurs physiques, que médecins, infirmières, et tous ceux qui se consacrent aux malades s'efforcent de soulager de leur mieux.
27 juin 2016
Les deux mains du Père
(2) cf. Laudato Si, édition revue et commentée par le Ceras, § 239
26 juin 2016
Caché - Dévoilé, Souffrance et harmonie -Jean Erigène
25 juin 2016
La figure de David -Vocation d'Israël
Une contemplation du premier livre de Samuel, au chapitre 26 nous laisse saisir la vocation d'Israël, non comme quelque chose d'accessible, mais dans sa dimension eschatologique. On y voit David traverser le camp de son ennemi, saisir la lance et la cruche et ne pas tuer Saül. Acte de non violence par excellence, c'est aussi un acte de respect pour l'oint de Dieu, le roi Saül, que David se refuse de frapper.
Pourquoi ? Au nom de quoi ? Parce que David a pris conscience de l'inviolabilité de l'autre. A la différence du meurtre d'Abel (Gn 4), il se refuse de frapper. Là est la vocation d'Israël. Elle est inaccessible à l'homme (Mat 19) possible grâce à Dieu, qui cette nuit là endort le camp du roi.
Elle est aussi figure, car une lecture spirituelle verra dans la lance et la cruche deux allusions aux mystères de la Croix. C'est par la lance que l'innocent sera transpercé (Jn 19), c'est avec la cruche que nous recueillons l'eau et le sang versés, source infinie (Ézékiel 47) de grâce pour ceux qui consentent à y voir le salut.
Heureux David, car ce jour là, il a eu le coeur pur. "Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu (...) celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l'image de la nature divine dans sa propre beauté. (...) « Hommes qui avez quelque désir de contempler le vrai Bien, vous avez entendu dire que la majesté divine est élevée au-dessus des cieux, que sa gloire est incompréhensible, sa beauté inexprimable et sa nature infinie. Mais ne désespérez pas de parvenir à contempler l'objet de votre désir. »~Si tu purifies, par un effort de vie parfaite, les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi. C'est ce qui arrive avec un morceau de fer, lorsque la meule le débarrasse de sa rouille. Auparavant il était noirci, et maintenant il brille et rayonne au soleil. De même l'homme intérieur, que le Seigneur appelle « le cœur », lorsqu'il aura enlevé les taches de rouille qui altéraient et détérioraient sa beauté, retrouvera la ressemblance de son modèle, et il sera bon. Car ce qui ressemble à la Bonté est nécessairement bon. Donc celui qui se voit lui-même découvre en soi l'objet de son désir. Et ainsi celui qui a le cœur pur devient heureux parce que, en découvrant sa propre pureté, il découvre, a travers cette image, son modèle. Ceux qui voient le soleil dans un miroir, même s'ils ne fixent pas le ciel, voient le soleil dans la lumière du miroir aussi bien que s'ils regardaient directement le disque solaire. De même vous, qui êtes trop faibles pour saisir la lumière, si vous vous retournez vers la grâce de l'image établie en vous dès le commencement, vous possédez en vous-mêmes ce que vous recherchez. La pureté, en effet, la paix de l'âme, l'éloignement de tout mal, voilà la divinité. Si tu possèdes tout cela, tu possèdes certainement Dieu. Si ton cœur est exempt de tout vice, libre de toute passion, pur de toute souillure, tu es heureux, car ton regard est clair. Purifié, tu contemples ce que les yeux non purifiés ne peuvent pas voir. L'obscurité qui vient de la matière a disparu de tes regards et, dans l'atmosphère très pure de ton cœur, tu distingues clairement la bienheureuse vision. Voici en quoi elle consiste : pureté, sainteté, simplicité, tous les rayons lumineux jaillis de la nature divine, qui nous font voir Dieu." (1)
(1) Saint Grégoire de Nysse, Homélie sur les Béatitudes, source AELF.
24 juin 2016
L'homme vivant, gloire de Dieu
23 juin 2016
Les sept échelons de l'humilité descendante - Saint benoît
Pédagogie en vue du Christ
Tortueuse Harmonie -3
22 juin 2016
Harmonie - 2
Au delà des tensions théologiques décrites plus haut, n'est-ce pas ce qu'il nous faut chercher : une paix intérieure qui, à l'image du discernement ignatien, nous indique que nous sommes sur la bonne voie.
Cela ne doit probablement pas masquer l'intérêt d'une Parole tranchante, d'un glaive qui perce notre coeur et nous conduit au bien, mais trouver une symphonie dans la Parole nous indique que nous sommes sur les pas de Dieu, quand bien même ce chemin est aride. Si nous ne percevons pas la consonance, c'est que nous sommes hors du chemin.
Elle résulte en effet de l'harmonie invisible du Verbe, qui conduit l'Ecriture et rejoint le plan de Dieu sur l'homme. Cherchons là, avant tout, en poursuivons cette lecture...
Une dernière valse...
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Extrait : "Son cœur battait encore des joies du passé. Sa vie était toujours emportée dans la danse. Elle virevoltait encore comme au premier jour, dans une valse qui n'avait cessé de l'emporter plus loin, dans un pas de deux qui ne s'arrêterait jamais. Elle aurait aimé que le chauffeur s'arrête, une dernière fois en vue du moulin, pour contempler le jet sonore et puissant de la rivière. L'Avre préparait déjà ses crues d'hiver, montait doucement le long des berges, inondait déjà le champ où paissaient les moutons, l'été. Elle traçait déjà dans la plaine les premiers ruisseaux qui s'étendraient, par endroits, dans la vallée en des petits lacs argentés, quand l'hiver atteindrait son apogée.
Encore deux ou trois semaines, au plus, avait dit le médecin en signant son hospitalisation ! Qu'est-ce que quelques jours au crépuscule d'une vie qui comptait plus de quatre-vingt-dix années ? Une poussière sur l'océan de sable, un dernier chapelet de fleurs sauvages quand le temps ne compte plus, quand les souvenirs vous habitent et vous enchantent... Son cœur vibrait encore de la première danse. Elle voulait se laisser bercer par les vagues encore joyeuses de sa mémoire, avant de goûter aux noces éternelles qui l'attendaient là-haut."
Nouvelle qui s'insère et constitue la deuxième partie de l'édition 2016 du roman "au cœur de la vallée", "Une dernière danse" est le dernier voyage de Sophie : un retour sur le passé et une vie amoureuse.
Téléchargeable gratuitement au format epub sous ce lien, en vous souhaitant un bon été...
Mes romans sont présentés sur www.avre-passion.fr
21 juin 2016
Le regard du Christ
"Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé". (Za 12, 10, Jn 19,37, Ap 1,7). Cette affirmation de Zacharie contemplée dans les lectures de dimanche dernier est reprise par Balthasar dans son évocation du jugement dernier, notre ultime rendez vous avec le Christ.
"Ce tête à tête dans lequel se dissout la dure écorce de la vie du pécheur, tandis que l'homme réalise, dans une vue inévitable et inexorable, ce qu'il a fait au Christ, quelle forme sa vie chrétienne aurait du revêtir et a été manquée (...). [Un regard à la suite duquel] il est fondu et assoupli pour "l'unique forme" sous laquelle il faut pénétrer dans le royaume du Père, la forme du Christ (Ga 4, 19)*.
20 juin 2016
Au nom du Christ
Quel est ce nom ? La contemplation de Paul part de la kénose, de celui "qui n'a pas retint le rang qui l'égalait à Dieu, mais qui s'est anéanti, vidé de lui même et a pris le rang de serviteur jusqu'à mourir".
"Saint Paul, avec plus de précision que personne, a compris qui est le Christ et a montré, à partir de ce que celui-ci a fait, comment doivent être ceux qui portent son nom. Il l'a imité si clairement qu'il a montré en sa personne quelle est la condition de son Seigneur. Par cette imitation très exacte, il a confondu l'image de son âme avec son prototype au point que ce n'était plus Paul qui semblait vivre et parler, mais le Christ lui-même. Comme il le dit, en prenant admirablement conscience de ses propres avantages : Puisque vous désirez avoir la preuve que le Christ parle en moi. (...) Et encore : Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi.Il nous a donc révélé ce que signifie le nom du Christ, lorsqu'il nous dit, que le Christ est puissance de Dieu et Sagesse de Dieu ; en outre, il l'a appelé paix et lumière inaccessible où Dieu habite, sanctification et rédemption, grand prêtre, agneau pascal, pardon pour les âmes, lumière éclatante de la gloire, expression parfaite de la substance, créateur des mondes, nourriture et boisson spirituelle, rocher et eau, fondement de la foi, pierre angulaire, image de Dieu invisible, grand Dieu, tête du corps qui est l'Église, premier-né avant toute créature, premier-né d'entre les morts, premier-né de la multitude de frères, médiateur entre Dieu et les hommes, Fils unique couronné de gloire et d'honneur, Seigneur de gloire, commencement de ce qui existe, (...) roi de justice et ensuite roi de paix, et roi de tous les hommes, avec une puissance royale sans aucune limite". Grégoire a qui nous empruntons ce commentaire ajoute :"il y a encore beaucoup de noms à ajouter à ceux-là, et leur nombre les rend difficiles à compter. Mais si nous rassemblons tous ces noms et si nous rapprochons leurs diverses significations, ils nous montreront tout ce que signifie le nom de Christ, si bien que nous pourrons comprendre toute la grandeur de ce nom inexprimable. (...) Puisque nous avons reçu communication du plus grand, du plus divin et du premier de tous les noms, au point que nous sommes honorés du titre même du Christ en étant appelés « chrétiens », il est nécessaire que tous les noms qui traduisent ce mot se fassent voir aussi en nous, afin qu'en nous cette appellation ne soit pas mensongère, mais qu'elle reçoive le témoignage de notre vie" (1)
19 juin 2016
La Croix, source de toute grâce
Ce jour-là, il y aura grande lamentation dans Jérusalem (...) Ce jour-là, il y aura une source qui jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem : elle les lavera de leur péché et de leur souillure" (1).
Cette lettre de Zacharie est la clé de notre soif vers Dieu. Et le psaume du jour (63) n'est qu'une illustration de cette soif qui devrait nous habiter. Goûtons à cette prière, faisons la nôtre :
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient"(2)
En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ;
il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus.
Et si vous appartenez au Christ, vous êtes de la descendance d’Abraham : vous êtes héritiers selon la promesse".
(2) Psaume 63(62),2.3-4.5-6.8-9.
(3) Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,26-29.
Textez, source AELF
Nudité transfigurée
Cette tension qui rejoint celle décrite dans notre dynamique sacrementelle nous donne à penser. Elle rejoint ce qu'écrivait Christophe Gripon dans son hymne sur Christ-Sophia (2).
(1) Hans Urs von Balthasar, La gloire et la croix, tome 1, Apparition, op. cit. GC1 p. 151
(2) Eros, un chemin vers Christ Sophia, op. Cit. ch. 2 et 3
18 juin 2016
Harmonie intra-testamentaire
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17 juin 2016
Humilité de Dieu - suite
16 juin 2016
De la trace à la grâce
Cette présence du Verbe dans l'AT n'est pas fortuite, même si elle reste marquée par ce cacher / dévoiler qui prépare le déchirement final.
Dans la figure qui émerge, souffrante, humble et décriée se révèle, en effet, comme le souligne si bien Marc 15,38, l'au-delà du voile, le Christ, sacrement unique de la révélation divine. C'est cette dynamique que nous poursuivons dans ces lignes.
(1) voir mes études des théophanies in l'Amphore et le fleuve
(2) cf. John P. Meier, Un certain juif Jésus, Les données de l'histoire, IV La loi et l'amour, Paris, Cerf, 2009, p. 34
(3) Christophe Gripon, Éros, un chemin vers Christ-Sophia, Paris, Médiaspaul 2016, ch. 3.
15 juin 2016
Le fouillis et la trace
Il nous faut contempler cette dynamique propre à la révélation, comme ce qu'elle révèle à la fois de la pédagogie et de la danse trinitaire. La trace est ténue, mais elle est là. Elle s'efface et se montre, se voile et se dégage.
14 juin 2016
Le fouillis testamentaire
La vigne de Naboth
Une tension apparaît entre le crime d'Acab, qui mérite punition aux yeux de l'auteur de 1 Rois 21 et l'appel du Christ a aimer ses ennemis (Matthieu 5). Comment la résoudre ? Nous sommes, dans le premier cas, face à la théologie de rétribution, typique de l'Ancien Testament qui punit l'homme de ses fautes et, à l'inverse, dans l'Evangile, devant l'amour miséricordieux de Dieu.
L'Ancien Testament n'apporte pas toutes les réponses et en prêtant à Dieu l'intention de punir les fils pour la faute des pères, l'auteur cherche surtout une interprétation à ses propres malheurs. Est-il lui même en exil, cherche-t-il à comprendre pourquoi il semble maudit de Dieu ? Est-ce à cause de la faute de ses pères ?
"Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse et qu'il vive", trouvera t'on plus loin dans l'AT (Ézékiel 33, 11). C'est la qu'est la clé de notre tension, et le psaume 50, nous indique la voix. Pitié pour nous, car nous sommes pécheurs.
Ne jugeons pas la faute d'autrui, gardons nous seulement de retomber dans la notre.
L'amour des ennemis est notre chemin, c'est celui du Christ.
12 juin 2016
Contempler la miséricorde divine
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Dieu est plus grand que notre coeur et saint Paul a raison de se sentir que "ce n’est plus lui, c’est le Christ qui vit en lui. Ce qu'il vis aujourd’hui dans la chair, il le vis dans la foi au Fils de Dieu qui l’a aimé et s’est livré lui-même pour lui", comme il s'est livré pour nous. En contemplons cela, non seulement nous remettons le Christ au centre de nos vies, mais nous percevons que ce qui est bon en nous vient de Dieu.
11 juin 2016
Morphe et Logos
10 juin 2016
Au delà de la conception virginale
09 juin 2016
Contempler l'Église
08 juin 2016
Obéissance à l'Église ?
07 juin 2016
Distance et proximité de la figure - prêtre image du Christ.
06 juin 2016
Un avec lui
05 juin 2016
Adoration, manducation, action
Se diviniser ce n'est pas prendre le pouvoir, devenir Dieu, mais bien se laisser modeler par Sa faiblesse, Son humilité, Sa tendresse et Sa miséricorde.
04 juin 2016
Imitation et Mariologie
03 juin 2016
L'eau et le sang
02 juin 2016
Les limites de l'Écriture
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