Dans Isaïe 11,5, la sagesse est décrite comme le propre de l'Esprit de Dieu. Pour Platon déjà la sagesse au sens propre appartient cependant à Dieu seul mais l'homme peut être philosophe c'est à dire "en quête amoureuse de la sagesse". C'est en cela qu'il a reçu l'Eros, cette ouverture de l'homme qui l'oblige à dépasser toujours les limites du connaissable pour accéder à l'éternel.
Ce n'est pas le même Eros qui règne sur le monde. On en est loin, même si ce dernier ignore ce qu'il cherche au fond de lui...
"Dans un monde totalement rationalisé où on en arrive précisément à une dictature terrifiante de l'irrationnel incontrôlé, là au contraire où dans l'Eros visant à l'Eternel, se fondent connaissance et amour, là vient s'illuminer la sobriété du rationnel, là le rationnel rejoint la fécondité et chaleur, à partir des profondeurs de l'esprit dans lequel vérité et amour sont inséparablement une même réalité" (1)
La sagesse rime plus avec la patience, le discernement, la prise de distance. Ce n'est pas la culture du zapping mais la persévérance au-delà de l'ennui, de la routine, dans la fidélité à un chemin plus escarpé...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 406
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