27 février 2006

Chrétiens anonymes - II

"La thèse des chrétiens anonymes n'est pas rejetée par Balthasar mais ce dernier y répond par la descente aux enfers du Christ qui va au plus profond du mal et donc par une sotériologie à la différence de Rahner qui aura une approche anthropologique (anthropologie théologique bien sûr)." (1)
Je préfère cette analyse qui relativise l'opposition et la replace sur une autre échelle. Cela rejoint ce qui est dit plus haut sur une correspondance entre l'esthétique et la christologie. Le Christ est, et telle est notre foi, le point culminant, le point ultime de la révélation. C'est ce qui m'apparaît le plus intensément dans Marc 15, avec cette symbolique du rideau qui se déchire. Que le Christ transcende notre humanité et descende aux enfers pour racheter ceux qui n'ont pas eu la lumière dépasse ma propre perception humaine et limitée. Cela n'enlève aucunement le mérite à tout ces hommes de bonne volonté qui cherche la lumière et que nous essayons par nos propres moyens d'éclairer avec la lueur que nous avons reçu. Je ne pense pas pour autant qu'il faille en faire une affaire d'état, au delà du conflit évoqué...
(1) ibid p. 29

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