A la suite de la réflexion sur le suivre Jésus, on peut s'interroger sur la nature de cette sagesse qui n'est pas celle des homme mais celle de Dieu.
Dans les "loggia", on met dans la bouche de Jésus des paroles de sagesse, dans cette idée que Jésus était la sagesse de Dieu parlant parmi les hommes. Il y a d'une certaine manière "personnification de la sagesse dans la figure de Jésus" qui était "préparée par les écrits tardifs de l'Ancien Testament (...) la sagesse de Dieu est une personne, et pourtant elle est Dieu". S'il en est ainsi, on ne passe plus par le passage obligé à la raison philosophique tel qu'apporte Platon. La sagesse est en lien avec la foi. En cela, saint Augustin, note Ratzinger, par rapport à la philosophie élitiste de Platon, ouvre la sagesse à tous les hommes.
Bonaventure, voyant une femme à la foi profonde avait dit à ses frères étonnés que cette femme avait en définitive plus de sagesse que de grands savants. (1)
Pour Thomas d'Aquin, l'amour devient pour l'homme un oeil qui lui permet de voir (2)
Il y aurait donc une sagesse du coeur, qui est différente de toute connaissance. Elle s'apprend peut-être dans la méditation, le silence et la prière.
Tout un chemin...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 406-407
(2) in III Sent. 35,1
Autres pages sur ce thème : Prier sagesse Thomas Ratzinger Jesus suivre
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