Pour saint Thomas d'Aquin : "Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu". (rien ne peut être par l'intelligence qui ne soit entré d'abord par les sens). Et l'"anima forma corpus" (l'âme est le principe formel du corps). Pour lui, la voie de la connaissance humaine exige toujours la compénétration de l'instrument corporel et de l'assimilation spirituelle. Cette vision était à l'époque un scandale au vue de la tradition augustino-platonicienne mais "il fallait le faire" ajoute J. Ratzinger, car s'il est vrai que dans l'homme l'esprit n'existe qu'incarné cette thèse épistémologique vaut pour toutes les modalités de la connaissance humaine. Pour Thomas, la connaissance de Dieu ne peut se faire sans nos sens. La voie qui permet de penser Dieu passe par la perception des sens et nous est donnée à travers eux. Cela implique que toute catéchèse ou catéchuménat doit passer par les sens. (1)
Ces paroles raisonnent dans tous ces parcours qui font de la "catéchèse par les pieds", comme ces souvenirs de pèlerinage en Terre Sainte où l'on a pu expérimenter ce que veut dire monter à Jérusalem...
(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 385
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