Travailler à la paix, chercher par tous les moyens à rétablir la paix, n'est-ce pas être au service de l'amour véritable ? Il ne s'agit pas de construire une paix factice, un mensonge ou une inégalité forcée, mais une paix du coeur...
A ce sujet, J. Ratzinger note une correspondance chez Augustin entre les béatitudes de l'esprit et les dons de l'esprit. (1) Il y a pour lui une unité interne de la vie spirituelle et les paroles du Seigneur ne peuvent pas, en fin de compte, présenter un autre modèle d'existence que celui offert dans la description de la plénitude intérieure apportée par l'Esprit-Saint. Pour Augustin le don de la sagesse est donné aux artisans de paix (cf. Mt 5,9)
Je retrouve là ce critère de discernement enseigné dans les exercices ignatiens. C'est lorsque l'on trouve la paix intérieure que l'on est proche de ce que Dieu nous murmure à l'oreille. Au delà des tempêtes de la pensée, de l'orgueil des mots, il y a dans le bruit d'un fin silence une musique qui se dessine, une harmonie qui s'établit. C'est le souffle discret de l'amour véritable, de la loi du coeur. Tenons notre lampe allumée.
(1) De Sermone Domini in monte I, Ic4 (PL 34, col 1235) et De Trinitate XII 19,24, d'après J. Ratzinger, ibid p. 408
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