"Le beau se choisit une figure, par une parole incarnée définitive pour se dévoiler et se répandre à profusion dans le monde. Face à cette figure, saisi par l'action qui la brise pour en faire émaner la puissance victorieuse, personne ne reste insensible ; et si l'on est ému, on ne peut plus demeurer inerte sur son banc de spectateur : on est appelé par la figure à monter soi-même sur la scène : "Si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts" (2 Cor 5,14). (1)
La notion de figure, qui sera développée (et discutée) dans le tome suivant est intéressante à noter à ce stade. Et de fait, je retiens de cette page qui frôle la poésie, le sens véritable du dévoilement. Alors que le voile cachait Dieu, il est maintenant déchiré de haut en bas (cf. Marc 15,38), parce que plus rien ne peut cacher l'amour, visible et élevé sur le bois de la croix...
(1) Urs von Balthasar, ibid p. 28
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