Selon Ebner, Buber, G. Marcel ou Rosenzweig, le principe dialogal, c'est la découverte du Tu qui m'amène moi même à la conscience de mon Je (1). L'irruption de l'autre dans ma vie est le cadeau qui me permettra de sortir de mon enfermement sur moi-même. Encore faut-il que ma relation avec l'autre ne soit pas de nature objectale (l'autre pris comme objet), mais qu'il s'agisse d'une rencontre de personne à personne, c'est-à-dire que je descende de la tour de mon moi pour aller à la rencontre d'un Tu... Ou pour reprendre la terminologie de Gabriel Marcel, que je passe de l'avoir à l'être.
L'existence n'est pas dans le Je mais entre le Je et le Tu, et Dieu est fondateur de cette relation. Car Dieu est le Tu éternel auquel le Tu humain ne peut atteindre. Il peut nous arriver de rencontrer cependant une certains sécheresse, mais note Balthasar, "c'est nous qui ne sommes pas là" (2).
(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 534-5
(2) ibid p. 542
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