26 juin 2005

Médiateur

Le Christ est ce "lieu englobant à l'intérieur duquel se déroule tout drame humain". (1) Au sein de ce drame, l'homme est à la fois "comparé" à cette perfection achevée et sauvé par le pouvoir rédempteur de sa présence. Il y a là pour le théologien deux issues possibles. Soit l'acteur est sauvé comme à travers le feu (1 Co 3,15) même si comme le suggère Paul, son oeuvre sera éliminée ou bien par grâce, il sera "reconnu comme" s'inscrivant dans le drame du Christ et dans ce cas il devient partenaire, coopérateur de Dieu (1 Co 3,9). Pour moi, ce jugement "dernier" n'est pas celui de l'homme seul, mais celui de la rencontre entre la liberté finie de l'homme et la grâce. Ce qui fera la différence, c'est peut-être la persuasion de la grâce, sa capacité à réveiller nos finitudes pour les inviter à devenir participant de l'infini transcendant. Le pourquoi du non à la grâce ne peut être qualifié pour l'instant. Il participe seulement à l'agonie du Christ venu pour les pécheurs...

(1) D'après Urs von Balthasar, ibid p. 72

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