04 juin 2005

Tours - II

" Le moi selon Freud est une pauvre créature soumise à une triple servitude et vivant, de ce fait, sous la menace d'un triple danger : le monde extérieur, la libido du ça et la sévérité du sur-moi" (1) Si j'en comprends le sens, cette soumission serait au coeur de la construction de cette tour humaine, ou le moi se protège, non sans mal, de soi-même et de l'autre à travers la construction d'un masque, d'une apparence.
La difficulté réside dans la capacité de tout homme à quitter cette tour, pour retrouver l'autre sur une base plus humble et plus vraie... Cf. à ce sujet le blog mariages.blogspot.com
Pour Freud, également : "L'analyse ne vise qu'à établir la plus grande harmonie possible du moi". Cela confirmerait mon intuition fondamentale dans Bonheur dans le Couple, que la descente de tours ne peut se faire véritablement sans la médiation d'un tiers, "médiateur entre les revendications de la vie pulsionnelle (du ça) et celles du monde extérieur, donc entre les réalités internes et externes" (3)
La médiation est cependant multiple pour moi. Le grand médiateur restant le tout Autre (sans exclure les intermédiaires souvent nécessaires...)

(1) Essai de Psychanalyse p. 230 cité par Urs von Balthasar, ibid p. 432-3
(2) ibid 434
(3) ibid

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