Ce n'est pas "contre les hommes que l'on se bat mais contre les puissance des ténèbres, contre les esprits du mal qui habite les ténèbres". (1) Pour nous ce concept bute pour cause de rationalisme sur les mêmes arguments qui nous font prendre de la distance par rapport à un Dieu cosmologique ou mythique. Mais si Dieu reste pour nous le non-aliud au sens Cusien, pourquoi le mal ne serait-il pas aussi insaisissable que Dieu ? C'est en regardant en arrière, dans les effets de la mimesis, les génocides, ... que l'on prend conscience qu'il y a dans cette lutte autre chose que des volontés humaines déterminées, mais une conjonction aussi forte et destructive que celle qui nous porte à l'amour. Si l'amour est un acte libre mais participant au transcendantal, pourquoi le mal ne fonctionnerait pas dans une "fondamental" inverse, pour reprendre la terminologie de Simmel... A méditer...
"Pour qu'il y ait drame, il faut deux libertés face à face." (2)
(1 et 2) Urs von Balthasar, ibid p. 49 et 51
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