30 juin 2005

Silence - IV

"La parole définitive de Dieu est si profonde qu'elle creuse l'espace où peut se faire aussi entendre son silence, de même que les astres révèlent l'immensité du ciel nocturne"(1)

On rejoint ce que j'évoquais sur la pastorale des "passeurs de Dieu" qui en voulant donner la lumière ne doivent pas faire obstacle au travail intérieur en l'homme. Car l'infini n'est accessible qu'au coeur de l'homme et non par l'extérieur.
Il faut pour cela que la parole reste "première et souveraine" tout en "s'offrant au dialogue". Si par le silence de l'extérieur elle a pu pénétrer le coeur de l'homme, la parole peut cheminer, comme la marche au désert et sans qu'on puisse parler pour autant de progression linéaire, jusqu'à ce qu'elle prenne chair.

(1) Urs von Balthasar, ibid p. 88